Le témoin à charge du rav Bénizri se rétracte

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Le témoin à charge du rav Bénizri passe aux aveux ! En ces jours-ci, où diverses personnes ont accepté de devenir des ‘éd medina’, des témoins à charge contre l’actuel Premier ministre, que la question de la qualité et l’intégrité de telles personnes est très fortement posée, d’autant plus que ces gens ont en général un sac de vipères sur leur dos, fait exploité par la police pour les amener à craquer et à parler, l’histoire du témoin à charge qui a déposé contre le rav Chelomo Bénizri devrait provoquer un tremblement de terre. Mais pas d’illusion à se faire : comme les media dans le pays ont totalement perdu tête, et que jamais de la vie ils ne lâcheront prise, ils ne vont certainement pas rapporter l’anecdote en question !

Moché Séla’ vient en effet d’avouer que sa déposition contre le rav Bénizri, qui lui a valu quelques années de prison, était fausse !

Séla’ a témoigné que le rav Bénizri a utilisé son pouvoir quand il était ministre pour l’aider à faire venir des travailleurs étrangers. En 2006, le rav Bénizri a été condamné à divers titres, pour 18 mois de prison, et a été rejeté de la Knesset. Le rav Elbaz a également été inquiété par ce procès, sans qu’un vrai verdict ne l’ait inquiété.

Or là, face aux derniers développements politiques et aux personnes ayant accepté, de gré ou de force, de servir de témoins à charge de cet ordre, Séla’ vient et déclare que tout ce qu’il a témoigné contre le rav Bénizri était faux, et que depuis lors, sa vie est devenue insupportable ! Il supplie les nouveaux témoins de se rétracter !

Caricature parue sur le site de Israël haYom, Chelomo Cohen

Que va faire le rav Bénizri face à de tels aveux ? Déjà à l’époque, il a préféré user de son droit au silence (et on ne peut que tirer le chapeau devant un tel stoïcisme). Là, ses enfants ont fait savoir par les réseaux sociaux que la famille toute entière a décidé de ne rien faire, de ne pas demander une révision du procès, ou de poursuivre Moché Séla’. Une conduite somme toute admirable.

Mais l’affaire laisse un très mauvais goût dans la bouche : ce genre de témoins sont absolument disqualifiés par la Halakha, puisqu’ils sont concernés d’une manière absolue par ce qu’ils vont dire – « noguim be-‘édoutam », car tout le principe de telles affaires consiste, de la part de la police, de proposer un allègement de la peine contre un dépôt de témoignage contre X ! On ne peut imaginer de personnes dont le témoignage est plus faussé que celles-ci. Et pourtant, le fonctionnement de la « justice » locale repose, souvent, et surtout dans des cas de personnalités importantes et connues, sur de tels témoins.

La valeur de la justice civile dans le pays prend des sales coups ces temps-ci.

 

 

 

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