Tous les membres de la Ligue Arabe ne sont pas d’accord avec Abbas

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Marc – JForum

La Ligue arabe rejette le plan de paix de Trump au Moyen-Orient. Tous les membres ne sont toutefois pas d’accord.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe ont rejeté le plan de paix israélo-palestinien du président Donald Trump lors d’une réunion d’urgence au Caire, le 1er février, convoquée par le dirigeant palestinien. Ils ont déclaré que “cela ne satisfait pas les droits et aspirations minimaux du peuple palestinien” et ont mis en garde Israël contre “sa mise en œuvre par la force”. La déclaration finale a déclaré que les pays arabes “ne s’engageront pas avec les États-Unis sur le plan” et ne coopéreront pas avec l’administration Trump dans sa mise en œuvre. “

Des sources au Caire ajoutent cependant que les ministres arabes des Affaires étrangères n’étaient pas d’accord sur cette déclaration. Certains d’entre eux ont souligné que le plan Trump contenait des éléments positifs et qu’il ne devait pas être rejeté sommairement mais plutôt faire l’objet de négociations.

Le président Trump et les co-auteurs du plan, son conseiller principal du président Jared Kushner et Jason Greenblatt, ne s’attendaient pas à ce que tous les gouvernements arabes achètent comptant le nouveau plan de paix israélo-palestinien comme un produit transparent et non négociable, mais plutôt comme un cadre avec pièces mobiles.

Ce que la Maison Blanche a tenté d’accomplir avec le dévoilement officiel du plan le mardi 28 janvier était: – Détendre avec des idées pratiques les problèmes les plus insolubles entre Israéliens et Palestiniens, qui sont restés gelés pendant trop d’années.
Définir les positions de l’administration Trump sur les questions fondamentales du différend et définir un cadre pour les résoudre. La Maison Blanche se sentirait justifiée, ne serait-ce que par un petit pas en avant, si les Arabes et / ou les Palestiniens présentaient des demandes de changements dans le plan.

Ils ont été encouragés dans cet espoir lorsque l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont conseillé aux Palestiniens, avant la session du Caire, de ne pas rejeter le plan Trump immédiatement, mais de l’étudier d’abord en détail. Vendredi 31 janvier, le ministre des Affaires étrangères des EAU, Sheikh Abdulla bin Zayed Al-Nahyan, a rendu public cet avis en citant un article du NYT intitulé: “Le refus aujourd’hui entraînera presque inévitablement moins de bénéfices demain.”

Les Émirats arabes unis, Oman et Bahreïn ont envoyé leurs ambassadeurs à la présentation officielle du plan à la Maison Blanche. Et le communiqué des ministres des Affaires étrangères n’a pas réussi à répondre à la demande du tout ou rien de Ramallah : «Dites aux Américains: « Ce que les Palestiniens acceptent, nous l’acceptons. Et ce que les Palestiniens rejettent, nous le rejetons. » » Cette demande a été formulée par Hussein a-Sheikh, le ministre palestinien chargé des relations entre l’Autorité palestinienne et Israël. Par conséquent, du point de vue de Washington, le plan Trump aurait pu s’en tirer par une formule bien pire que celle du Caire samedi.

À cette fin, les «envoyés de la paix» de Trump se sont mis en quatre pour verser de l’eau froide sur l’empressement du Premier ministre Binyamin Netanyahou à annoncer immédiatement l’extension de la souveraineté israélienne à toutes les implantations juives de Judée-Samarie, comme le prévoit le nouveau plan de paix. Ces envoyés, dirigés par Kushner, ont expliqué qu’une décision israélienne unilatérale de procéder à des annexions à grande échelle fermerait la porte aux négociations, qui faisaient également partie intégrante du plan Trump. Par conséquent, il faut s’attendre à ce que le chapitre israélien de ce plan soit ouvert au dialogue comme toutes ses autres sections.

Pendant ce temps, à la suite d’intenses discussions entre Washington et Jérusalem sur le calendrier du processus d’annexion, les Américains ont exhorté son report jusqu’à après les élections générales d’Israël le 2 mars. Le résultat de ces pourparlers est que Netanyahou devra pour le moment se contenter d’une étape symbolique, comme l’extension de la souveraineté à un seul endroit. La petite ville de Maale Adumim, à l’est de Jérusalem, arrive en tête de liste.

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