Le Tunisien Anis Amri abattu à Milan

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L’auteur présumé de l’attentat au camion-bélier de Berlin, le Tunisien Anis Amri, a été abattu lors d’un contrôle de la police italienne dans la nuit de vendredi à Milan lors d’un contrôle policier de routine vers 3h00 (heure locale), ont annoncé les autorités italiennes.

Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur, Marco Minniti, a affirmé que l’homme abattu était « sans l’ombre d’un doute » le suspect de 24 ans, en fuite depuis l’attentat qui a fait 12 morts et 50 blessés sur un marché de Berlin. Son arrestation a été effectuée par une patrouille composée de deux policiers alors qu’il circulait de façon « suspecte » devant la gare milanaise de Sesto San Giovanni, a poursuivi le ministre, quand il a sorti « sans hésiter » une arme, a indiqué le ministre. Un agent a été blessé « sur des zones non vitales et il est actuellement hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger ». L’autre agent n’a pas été blessé, a précisé M. Minniti.

Des empreintes digitales du Tunisien avaient été retrouvées sur le poids lourd qui s’est précipité dans la foule lundi soir à Berlin. Il faisait l’objet d’un avis de recherche européen et d’un mandat d’arrêt.

Il avait pris la fuite, probablement armé, après l’attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Des images d’une caméra de surveillance l’avaient montré devant une mosquée de Berlin, présentée comme un lieu de rassemblement islamiste, quelques heures après le carnage, selon la chaîne publique allemande Rbb.

 

Avant de s’installer en Allemagne en juillet 2015, il avait passé quatre ans en Italie peu après être arrivé de Tunisie sur l’île de Lampedusa en 2011. Il avait été condamné pour avoir mis le feu à une école.

Les enquêteurs sont convaincus qu’il est bien l’auteur du pire attentat jamais revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique sur le sol allemand.

Dès mardi matin, les papiers d’Amri avaient été retrouvés dans le camion, mais l’avis de recherche n’a été lancé que dans la nuit de mardi à mercredi, lui laissant un temps précieux pour disparaître.

Le jeune Tunisien n’avait jamais réellement été inquiété par les autorités, alors que celles-ci le soupçonnaient de vouloir commettre un attentat en Allemagne. Elles le savaient en contact avec des salafistes connus et il circulait dans le pays en utilisant une demi-douzaine d’identités.

L’homme faisait même l’objet d’un signalement pour sa dangerosité au centre national de lutte antiterroriste. Il avait été placé sous surveillance policière pour un possible projet d’attentat, avant que la justice ne classe l’affaire faute d’éléments probants.

 

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