Une fin de semaine inquiétante pour la coalition en Israël

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La situation de la coalition est précaire, et hier (mercredi) la coalition a subi un certain nombre de lourdes pertes telles que la non-approbation de la réforme de l’agriculture, ou la loi qui annulerait la réforme du Comité rabbinique des communications. La semaine prochaine, le Likud envisage de présenter la loi pour dissoudre la Knesset et avancer les élections au plénum, et si Orbach et Silman appuient cette proposition de loi, Yaïr Lapid devient automatiquement Premier ministre – développement historique qui n’a jamais été vu, puisque jamais dans le passé il n’y a eu de tels accords et de tels postes de Premier ministre de remplacement.

Be’hadré ‘Harédim – Hyzki Neuman

De manière quelque peu contradictoire, le Dr Assaf Shapira, responsable du programme de réforme politique à l’Institut israélien de la démocratie, a expliqué dans une conversation avec N12 qu’une option de cet ordre apporterait provisoirement un calme relatif au système : les changements de fonction se passeraient automatiquement, c’est-à-dire que le gouvernement ne changera pas, et le gouvernement n° 36 d’Israël poursuivra sa route. Lapid n’aura pas besoin de jurer fidélité devant la Knesset. Parallèlement, le premier ministre sortant, Bennett, deviendra automatiquement vice-premier ministre, et deviendra également automatiquement le remplaçant du Premier ministre.

Les accords de coalition signés stipulent que si la Knesset se dissout en raison de l’adoption de la loi de dissolution de la Knesset (qui nécessite le soutien d’au moins 61 députés), et lors de la troisième lecture du projet de loi, au moins 2 députés des factions identifiées avec le premier ministre à l’époque des échanges. Le Dr Shapira a expliqué que la signification de cette disposition est que si la loi de dispersion de la Knesset est adoptée avec le soutien des députés Idit Silman et Orbach – Lapid remplacera Bennett un jour plus tard. Les échanges entre Bennett et Lapid auront lieu même si le budget ne passe pas à la Knesset dans le délai fixé par la loi, soit fin mars 2023.

Cependant, malgré le changement de position du Premier ministre, il n’y aura probablement pas de changement automatique dans les positions des ministres, puisque la coalition n’a pas la majorité pour approuver le changement à la Knesset. Les accords de coalition détaillent plusieurs changements de ce type qui sont censés avoir lieu lors des échanges, par exemple : le ministre de la Justice Gideon Sa’ar est censé remplacer Lapid au ministère des Affaires étrangères, et un ministre de droite doit être nommé au ministère de la Justice.

Comme mentionné, si Orbach, membre du parti de Bennett, est celui qui renverse la Knesset, cela amènerait Lapid à entrer immédiatement dans le bureau du Premier ministre. Lapid sera confronté à un défi de taille : parallèlement au poste de Premier ministre qu’il occupera pour la première fois de sa vie, il sera également ministre des Affaires étrangères et chef d’un parti menant une campagne électorale – puisque la Knesset n’a pas la majorité d’approuver les changements de postes ministériels. D’après N12, on comprend dans l’entourage de Lapid les challenge qui vont se présenter et les équipes ont été renforcées.

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