Vous avez compris ce qui se passe en Israël ?

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Une fois de plus, des conflits ont éclaté dans cette partie du monde. Mais dire que l’on peut comprendre le pourquoi des choses est fort prétentieux…

Jérusalem, deux problèmes :

  1. Un très vieux conflit juridique entre des arabes qui se sont simplement infiltrés dans des maisons à Cheikh Jarra’h, peu habitées par des Juifs vu l’entourage musulman antipathique, mais leur appartenant pas moins pour autant. L’affaire est devant la Cour suprême, laquelle était sur le point de donner son verdict et de confirmer la propriété juive de ces maisons, et d’ordonner l’expulsion de ces personnes infiltrées sans permission. En fait, la proposition de la Cour suprême était fort généreuse : possibilité de rester entre ces murs jusqu’à la fin de leurs jours (!), mais en s’acquittant d’un loyer. Cela a été refusé, et c’est pourquoi cette instance a ordonné l’expulsion de ces arabes. Si la Cour suprême en arrive à cela, c’est que c’était une affaire claire, entendue, et qu’en aucune manière l’establishment politique (du sieur Netaniahou) n’était mêlé à l’affaire.
  2. Les limitations que la police voulait imposer sur les festivités présentes sur le Mont du Temple, pour des raisons de sécurité et de santé.

Il n’y avait pas de quoi provoquer une telle révolution, si ce n’est un autre élément : Abou Mazen avait lancé le principe d’élections, mais visiblement a fait marche arrière, redoutant qu’effectivement la vox populi fasse part de sa lassitude et le renvoie enfin à une retraite peut-être pas méritée, mais salvatrice pour les palestiniens et pour leur état financier (car, en attendant, comme le veut la tradition locale, les aides extérieures vont plutôt dans la poche des « dirigeants » que dans celles du peuple…). Afin de faire oublier sa marche arrière et l’annulation des élections, Abou Mazen a employé le moyen habituel en ces lieux : lancer une intifada.

De toutes manières, cela faisait déjà longtemps qu’il n’y en avait pas eue, donc autant raviver le feu.

Cela, pour les palestiniens vivant en Israël – ils ont d’ailleurs bien repris le flambeau (expression à prendre là au pied de la lettre également), et un peu partout ils se sont tournés vers et contre des Juifs, sans raison, si ce n’est, de préférence, quand ils sont isolés et donc facilement attaquable. De véritables lynch ! A Jérusalem d’abord, puis à Lod, où pourtant les deux communautés vivaient sans problème, et même à ‘Haifa, où réellement tout allait bien depuis des temps immémorables.

Alors, la bande de Gaza, quel rapport ? Il se peut que ces (ir)responsables du Hamas ont trouvé la période bonne, celle où le pouvoir n’est pas mieux de sa forme, pour rappeler son existence et pour prouver la qualité (supérieure) de ses armes. Jusqu’à présent, 1400 raquettes et autres ont été lancées sur Israël.

Et, cette fois-ci, ce n’est pas la seule et pauvre région d’autour de la bande de Gaza qui a été visée, mais… Jérusalem, Beth Chémech, Haifa, Tel Aviv et Ben Gourion. Tout le pourtour le plus large de la bande de Gaza, sans oublier Sdérot et les agglomérations proches, ainsi qu’Ashdod et Askelon. Malgré le drome de fer, d’autant plus qu’il a marqué une panne à un certain moment, plusieurs personnes sont mortes de ces attaques – sans oublier un soldat visé directement à proximité de la frontière.

Le motif officiel : défendre Jérusalem.

Dans le fond, prouver l’existence du Hamas, et, peut-être aussi, éviter que la colère interne ne dépasse les limites, ce qui est souvent le cas, car un tel territoire, avec 50% de personnes au chomage, c’est dur à contenir.

Mais le Hamas a commis là deux très grosses erreurs :

  1. Le régime israélien n’est pas très en forme, c’est vrai, et il cherche (depuis plus de deux ans et après 4 élections) son équilibre. Mais, en attendant, Netaniahou est encore en poste, et, surtout, son « camarade » Ganz est le ministre de la Défense. Pour les deux, le Hamas a fourni une excellente occasion de prouver leur supériorité sur les autres candidats et, en plus, de régler de manière plus définitive que d’habitude ce problème ancien d’ennemis vivant à la frontière et ne visant qu’une seule chose, de s’armer et de prérarer le prochain affrontement. Là, en particulier à la suite des frappes intenses et sans pitié lancées contres les infrastructures militaires arabes et contre les dirigeants militaires de la bande de Gaza, Israël porte actuellement un coup très fort contre eux. Ils ont du reste déjà à plusieurs reprises lancé des demandes de cesser-le-feu, totalement rejtées par Israël, et pour cause : pour une fois qu’en plus aucune opposition faiblarde ne peut réellement ouvrir le bec (les gauchistes de service), on y va !
  2. Le pire, et nous l’avons déjà fait remarquer, est que la conduite présente du Hamas risque fort de renforcer justement le pire des groupes politiques locaux, celui du Likoud, avec les autres partis de Droite ! A priori, on ne peut plus parler de monter un gouvernement reposant d’une manière ou d’une autre sur Ra’am, option qui, bien que restant assez discret actuellement et parlant de retour au calme, a perdu sa légitimité, et même un Bennet, même si ses rêves obsessionnels le hantent encore, il est très peu probable qu’après ces événements il puisse encore devenir Premier ministre au pourcentage (du temps du mandat), mais il va devoir se plier à Netaniahou, car il a de plus en plus de menaces de députés de son groupe qui vont le quitter pour rejoindre le gouvernement de Netaniahou. Autre solution : un 5e tour d’élections, mais alors, il est fort probable que Bennet et Sa’ar soient alors expulsés de la Knesseth ! Tout cela, grâce au Hamas, que nous remercions au passage, car pour nous, les Juifs religieux, ce qui se préparait avec Lapid-Liberman et consorts représentait une catastrophe à long terme.

Pour l’heure, en tout cas, le Hamas perdure et tire. Israël sait, cette fois-ci, sous la direction du général en chef Kokhavi, se conduire avec la fermeté la plus absolue, et ne cesse de s’en prendre à toutes les installations militaires en place et contre le plus de dirigeants militaires de la région (et jamais de civils… Bien sûr, dans la mesure du possible. Alors que, très visiblement, les arabes ne cherchent absolument pas, sauf exception, à effectuer des tirs précis contre des militaires, ils préfèrent des enfants, des gens âgés, des simples citoyens…). L’occasion était bonne, et Israël sait en profiter, il n’a pas le choix.

Espérons que ce mauvais passage va bientôt être derrière nous, et que nous pourrons tous vivre la fête de Chavou’oth dans des conditions normales et paisibles !

1 Commentaire

  1. « A priori, on ne peut plus parler de monter un gouvernement reposant d’une manière ou d’une autre sur Ra’am » On voit le vrai visage des representants de Ra’am. N’avait-il pas raison Smotrich de ne pas accepter un gouvernement avec Raam en soutien?

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