Point de non-retour ce matin: l’Iran a franchit la ligne rouge avec ses missiles hypersoniques contre l’hôpital Soroka : l’urgence absolue de neutraliser la menace nucléaire iranienne, l’armada militaire américain en direction de champ de bataille démontre que Trump a pris la décision de rentrer en jeu.
Prof Michael Ayache
L’escalade militaire entre Israël et l’Iran a atteint un point de non-retour avec l’attaque directe contre l’hôpital Soroka de Beer Sheva le 19 juin 2025. Cette frappe délibérée contre une infrastructure civile par un missile balistique iranien révèle la nécessité urgente d’une action militaire décisive contre le programme nucléaire iranien.
L’attaque de ce matin a fait au moins 47 blessés, dont trois dans un état grave. L’Iran a tiré une trentaine de missiles balistiques sur Israël, frappant non seulement l’hôpital Soroka mais aussi des zones résidentielles à Holon et Ramat Gan. Cette escalade démontre que le régime iranien ne fait plus de distinction entre cibles militaires et civiles.
Les missiles hypersoniques Fattah-1 utilisés par l’Iran représentent un saut technologique majeur qui rend les systèmes de défense actuels obsolètes. Ces projectiles atteignent une vitesse de 15 000 à 18 000 km/h et possèdent une portée de 1 400 kilomètres. Leur capacité de manœuvre « dans et hors de l’atmosphère » leur permet de « contourner tous les systèmes antimissiles » selon les déclarations iraniennes.
La technologie du Fattah-1 est particulièrement préoccupante car ce missile « a été signalé comme ayant la capacité de transporter des ogives nucléaires si l’Iran poursuivait davantage son programme nucléaire ». Le missile à deux étages utilise un système de guidage de précision avec une ogive équipée d’un moteur-fusée permettant une manœuvrabilité totale. Cette combinaison de précision et de vitesse hypersonique rend l’interception extrêmement difficile.
L’Iran a affirmé avoir acquis un contrôle du ciel grâce à ces missiles. Bien que cette déclaration soit propagandiste et ne reconnaît pas que c’est Israël qui a la totale liberté d’action en Iran : les missiles hypersoniques iraniens parviennent à percer les défenses israéliennes les plus sophistiquées au monde. Si cette technologie était couplée à des ogives nucléaires, les conséquences seraient catastrophiques.
Donald Trump a déjà franchi une étape décisive en exigeant la « capitulation sans condition » de l’Iran. Le président américain a déclaré que les États-Unis « contrôlent désormais totalement l’espace aérien iranien » et que « l’Iran disposait de bons systèmes de détection et de défense, en nombre, mais ils ne font pas le poids face à la technologie américaine ». Trump a également averti le guide suprême Khamenei qu’il serait « une cible facile » tout en précisant qu’il était « en sécurité là où il est — nous ne comptons pas l’éliminer du moins, pas pour l’instant ».
Cette rhétorique marque un tournant dans la position américaine. Après avoir réuni son conseil de sécurité dans la salle de crise de la Maison Blanche, Trump « paraît de plus en plus enclin à fournir un soutien direct aux forces armées israéliennes ». La décision d’une intervention militaire directe des États-Unis semble imminente.
Israël a déjà commencé à cibler les installations nucléaires iraniennes, détruisant « deux sites iraniens de production de centrifugeuses nucléaires » et visant « une installation de production de centrifugeuses et des installations de production de missiles en Iran ». Ces frappes visent à « saper la capacité de l’Iran à développer des armes nucléaires ». Les forces israéliennes ont également appelé à l’évacuation des villes d’Arak et de Khondab, situées près d’installations nucléaires.
La frappe contre l’hôpital Soroka illustre parfaitement la différence morale entre Israël et l’Iran. Comme l’a souligné l’ambassadeur israélien Danny Danon, « Iran vise à tuer autant de civils que possible. Ils ne s’en cachent pas. Ils s’en vantent ». L’Iran prétend que le missile visait « le grand quartier général du commandement et du renseignement de Tsahal et le camp de renseignement de l’armée dans le parc technologique de Gav-Yam, situés à côté de l’hôpital Soroka ». Cependant, il n’existe « aucune installation militaire israélienne à proximité de l’hôpital » et « la base du Commandement du Sud de l’armée israélienne est située à plus de deux kilomètres ».
Cette attaque délibérée contre un hôpital constitue un crime de guerre. Comme l’a déclaré la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères Sharren Haskel : « L’Iran vient de frapper l’hôpital Soroka à Beersheva avec un missile balistique. Pas une base militaire. Un hôpital. Délibérée. Criminelle. Cible civile. Le monde doit réagir ».
Le programme nucléaire iranien approche dangereusement du seuil critique. Les services de renseignement américains estiment que « Téhéran dispose désormais de l’infrastructure et de l’expertise nécessaires pour produire en quelques jours une quantité suffisante de matière fissile à usage militaire ». Couplé aux missiles hypersoniques Fattah-1, un Iran nucléaire représenterait une menace existentielle non seulement pour Israël, mais pour l’ensemble du monde libre.
Les hésitations ne sont plus permises. Un régime qui tire délibérément sur des hôpitaux avec des missiles hypersoniques ne reculera devant rien une fois qu’il disposera de l’arme nucléaire. L’attaque contre l’hôpital Soroka n’est qu’un avant-goût de ce que pourrait accomplir ce régime terroriste avec des armes nucléaires et des vecteurs hypersoniques.
Je pense que Trump a déjà choisi sa décision historique d’engager militairement les États-Unis aux côtés d’Israël. J’en veux pour preuve la logistique militaire de l’armée américaine qui s’approche des zones de conflit.
Les nations démocratiques qui comprennent la gravité de cette menace doivent agir maintenant. L’alternative – un régime terroriste disposant d’armes nucléaires et de missiles hypersoniques capables d’échapper à toute défense – est tout simplement inacceptable. Il faut détruire cette capacité maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.