L’armée israélienne va détruire la moitié des lanceurs de missiles

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Israël semble être à l’aube d’un tournant stratégique dans sa confrontation avec la République islamique d’Iran. Selon plusieurs sources militaires citées par The Jerusalem Post, les forces armées israéliennes seraient sur le point de neutraliser près de la moitié des lanceurs de missiles balistiques iraniens. Ce développement pourrait avoir des conséquences majeures sur la capacité de riposte de Téhéran.

Déjà en début de semaine, l’armée israélienne avait annoncé la destruction de 120 lanceurs balistiques, soit environ un tiers de l’arsenal iranien connu. Mais de nouvelles données diffusées jeudi viennent renforcer cette tendance : selon le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de Tsahal, plusieurs centaines de lanceurs auraient désormais été détruits.

Cette campagne militaire vise un objectif bien précis : franchir un seuil critique dans l’équilibre des forces. Les experts militaires estiment en effet qu’une fois entre 50 et 70 % des lanceurs détruits, l’Iran se retrouverait en grande difficulté pour organiser des frappes d’envergure. Même avec un stock théorique de 15 000 missiles, ses capacités opérationnelles se réduiraient à une salve de 10 à 30 missiles au maximum, un volume bien plus facile à intercepter pour les systèmes de défense israéliens.

Ce basculement stratégique, que l’armée israélienne tente d’atteindre, ne signifie pas pour autant que la menace iranienne a disparu. Les frappes de jeudi matin ont démontré que l’Iran est encore capable de riposter. Quatre missiles ont frappé des zones civiles, causant des destructions importantes et blessant environ 150 personnes. Cela confirme que, malgré les pertes subies, les forces balistiques iraniennes conservent une puissance de nuisance non négligeable.
Cependant, la diminution régulière du nombre de missiles tirés simultanément ces derniers jours laisse entrevoir un affaiblissement progressif de la capacité iranienne à coordonner de larges attaques. Les dernières salves enregistrées ne comptaient plus qu’une poignée de missiles, bien en-deçà des capacités habituelles de Téhéran.

Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la précision des frappes aériennes israéliennes, ciblant les infrastructures de lancement connues et soupçonnées. Ensuite, le travail de renseignement, essentiel pour localiser ces sites souvent dissimulés dans des zones montagneuses ou sous couvert d’installations civiles. Enfin, la rapidité d’exécution de Tsahal, qui agit avant même que les lanceurs ne puissent être redéployés.

Cette stratégie vise non seulement à réduire la pression directe sur le territoire israélien, mais aussi à limiter la portée dissuasive de l’arsenal iranien dans la région. En affaiblissant structurellement la capacité de Téhéran à projeter sa puissance, Israël espère aussi freiner l’influence de la République islamique sur ses alliés régionaux et ses groupes affiliés.
Du côté iranien, les autorités restent relativement discrètes sur les pertes réelles subies. Le discours officiel met toujours en avant la résilience du pays et sa capacité à infliger des pertes à l’ennemi. Toutefois, la réduction visible du rythme des frappes laisse penser que les effets de la campagne israélienne commencent à se faire sentir de manière tangible.

À moyen terme, si cette tendance se confirme, l’Iran pourrait être contraint de revoir sa posture stratégique, notamment en matière de dissuasion balistique. La destruction massive de lanceurs ne signifie pas la fin des capacités militaires iraniennes, mais elle en modifie significativement les contours, en réduisant sa capacité à engager des attaques massives de manière répétée.

Israël, de son côté, pourrait continuer d’intensifier ses frappes pour atteindre ou dépasser le seuil symbolique des 50 % de lanceurs détruits. Ce cap, une fois franchi, donnerait à Tsahal un avantage opérationnel certain dans le rapport de force actuel, tout en envoyant un message clair à ses adversaires : les infrastructures offensives, même éloignées, ne sont pas hors de portée.

Jforum.fr

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