Les Houthis promettent de continuer à attaquer Israël

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Malgré ces affirmations, aucune source indépendante ne confirme à ce jour qu’un véritable missile hypersonique ait été utilisé. Ce terme désigne habituellement des projectiles capables de manœuvrer à une vitesse supérieure à Mach 5 (plus de 6 000 km/h). Or, les missiles balistiques traditionnels atteignent certes des vitesses comparables, mais leur trajectoire est prédéfinie et non manœuvrable, ce qui les distingue des armes réellement hypersoniques modernes.

Le média Al-Masirah, proche des Houthis, a affirmé que cette attaque aurait provoqué la panique au sein de la population israélienne, entraîné un exode vers les abris et paralysé les activités aéroportuaires. Ces déclarations ne sont pas confirmées par les autorités israéliennes ni par d’autres sources internationales. En revanche, il est établi que certaines attaques menées par les Houthis ont pu entraîner des perturbations temporaires, notamment à l’aéroport Ben Gourion.

Ces actions s’inscrivent dans une stratégie revendiquée de soutien actif à la cause palestinienne. Les Houthis affirment vouloir répondre aux opérations militaires israéliennes à Gaza, qu’ils qualifient de « génocide », en menant des offensives à distance, tant sur le plan aérien que maritime. Ils déclarent vouloir s’attaquer à des infrastructures israéliennes sensibles, comme l’aéroport international Ben Gourion ou la ville d’Eilat, dans le sud.

 

Selon les communiqués publiés par le mouvement, ces opérations visent également à gêner le trafic maritime israélien en mer Rouge. Des actions de harcèlement ou de blocage auraient ainsi été entreprises à proximité du port d’Umm al-Rashrash (nom arabe d’Eilat), dans une tentative d’isoler Israël économiquement sur cette façade stratégique.

Quatre jours avant l’attaque du 1er juillet, les Houthis avaient déjà revendiqué le lancement d’un missile de type Zulfiqar, également dirigé vers Israël. Ce modèle, comme beaucoup d’autres dans l’arsenal du mouvement yéménite, est inspiré ou directement fourni par l’Iran. L’implication de Téhéran dans le soutien logistique et technologique des Houthis ne fait guère de doute aux yeux de nombreux observateurs.

En annonçant qu’ils poursuivront leurs actions jusqu’à la fin des hostilités à Gaza et la levée du blocus, les Houthis veulent se positionner comme une force régionale de résistance. Leurs déclarations s’accompagnent de mises en garde contre une escalade plus large impliquant d’autres cibles israéliennes ou alliées, dans le cadre d’une confrontation qu’ils décrivent comme religieuse et stratégique.

 

Si les preuves matérielles manquent pour étayer certaines revendications, les Houthis ont néanmoins démontré à plusieurs reprises leur capacité à perturber des axes de communication et à cibler des points sensibles à distance. Leur activité s’ajoute à un contexte régional déjà marqué par de nombreuses tensions, notamment entre l’Iran, Israël et leurs divers alliés respectifs.

Le recours à la terminologie « missile hypersonique » semble davantage relever d’une communication politique et psychologique destinée à intimider Israël et galvaniser les partisans du mouvement au Yémen et au-delà. En l’absence de vérification technique, ce terme semble prématuré pour qualifier les armements réellement utilisés.

Malgré ces zones d’ombre, les Houthis affichent une détermination croissante à s’impliquer dans le conflit israélo-palestinien, étendant la portée géographique de leurs actions. Leur stratégie, mêlant soutien symbolique, déclarations percutantes et frappes ciblées, vise à asseoir leur légitimité comme acteur majeur de la résistance au Moyen-Orient, tout en accentuant la pression sur Israël.

 

Jforum.fr

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