Dans le contexte des rapports sur un accord d’échange d’otages entre Israël et le Hamas — qui inclurait la libération d’otages vivants et de corps en échange d’un cessez-le-feu de deux mois — le parti Yesh Atid a décidé d’apporter un soutien politique au gouvernement pour éviter l’effondrement de la coalition.
Ma’ariv
La députée Sheli Tal Miron (Yesh Atid), présidente du lobby pour les otages, a déclaré :
« Tout accord ramenant des otages recevra un filet de sécurité politique de notre part. Aucun gouvernement ne tombera pour avoir sauvé la vie des otages et permis la clôture du deuil pour les familles endeuillées. En revanche, un gouvernement qui continue d’abandonner les otages n’a pas de légitimité. Il faut les ramener – tous – maintenant. »
Hier (mercredi), le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré au sujet de la guerre :
« Le Hamas est sous une pression immense en ce moment, du fait du changement dans la distribution de l’aide humanitaire et de sa perte de contrôle sur la population de Gaza, combinés à la pression militaire continue. Il faut continuer à resserrer l’étau pour l’amener à un accord de capitulation totale avec la libération de tous les otages en une fois. Ce serait une folie totale de relâcher maintenant la pression et de signer un accord partiel qui lui offrirait de l’oxygène pour se rétablir. Je ne permettrai pas que cela arrive. Point final. »
Ce matin, Smotrich a également déclaré sur Radio 103FM : « Dès que je comprendrai qu’Israël ne vise pas la victoire et lève les bras, je ferai tomber le gouvernement immédiatement. »
Le soir, une nouvelle manifestation pour la libération des otages a eu lieu. Shikma Bressler, l’une des figures de proue du mouvement de protestation contre le gouvernement, a déclaré : « Cela fait 601 jours que la guerre n’a plus d’objectif sécuritaire rationnel. La guerre est devenue la fin en soi. Elle est là pour permettre la réalisation de fantasmes fondamentalistes et racistes. »
Il a poursuivi : « Cette guerre sert à transformer Israël d’une démocratie en dictature. Elle permet d’accuser d’“traîtres” ceux qui s’opposent à cette dérive, à la manière de Poutine et autres aspirants dictateurs. Dans une guerre pour la guerre : on peut sacrifier les otages. On peut sacrifier les soldats. On peut sacrifier la sécurité d’Israël et son économie. »
« Pour eux, rien n’est trop cher. C’est un djihad juif total. Une atteinte grave à la sécurité nationale, aux citoyens, à la démocratie et une violation flagrante du serment d’allégeance à l’État d’Israël et à ses lois – un serment dont la violation rend son auteur immédiatement illégitime. »
Enfin, le député Yaïa Fink a attaqué Smotrich en ces termes : « En tant que religieux, j’ai une chose à te dire Bezalel Smotrich : enlève ta kippa. Tu n’es ni religieux ni juif. Tu ne sais peut-être pas tenir une arme, mais tu es invité à aller combattre ta guerre éternelle à Gaza, avec le déserteur Ben Gvir. »
