
Les signaux se multiplient : une intervention militaire américaine contre l’Iran semble désormais de plus en plus probable. C’est du moins l’analyse dominante parmi les plus hauts responsables israéliens, qui perçoivent un glissement manifeste de la position de Donald Trump vers un soutien explicite à une offensive. Selon des sources proches des discussions en Israël, restreintes à un cercle très limité, le président américain aurait donné un accord inédit en matière de coopération militaire.
Une stratégie de rupture
L’idée portée par les Israéliens est claire : éradiquer le programme nucléaire iranien dans une phase finale, après avoir neutralisé les autres menaces régionales. D’après un haut responsable israélien cité dans la presse locale, « je n’ai jamais vu un feu vert comme celui que Trump nous a donné ». Cette déclaration illustre la perception que les États-Unis sont prêts à s’impliquer militairement aux côtés d’Israël dans ce qui serait une attaque directe contre les installations nucléaires iraniennes.
L’Europe envoie des signaux clairs
Pendant ce temps, l’Europe semble elle aussi ajuster sa posture vis-à-vis de l’Iran. Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré qu’Israël ne pourra pas agir seul indéfiniment, laissant entendre que d’autres pays pourraient être amenés à soutenir l’offensive contre Téhéran. Il a ajouté que l’Iran devait capituler et abandonner tout développement nucléaire.
D’autres voix européennes se sont également élevées pour signaler à l’Iran que les règles du jeu ont changé. L’accord nucléaire de 2015, déjà vidé de sa substance, est désormais perçu comme caduc par plusieurs capitales européennes. Les conditions imposées à l’Iran seraient désormais plus strictes : aucun enrichissement d’uranium, ni poursuite de programme balistique. Ce qui aurait pu être accepté dans les 60 jours suivant l’ultimatum de Trump ne l’est plus aujourd’hui.
Le climat de tension est alimenté par une rhétorique américaine de plus en plus agressive. Ces dernières heures, Trump a exigé une capitulation inconditionnelle de la part de l’Iran. Dans un message marquant, il a indiqué que les États-Unis savaient exactement où se trouvait l’ayatollah Khamenei, mais avaient choisi, « pour l’instant », de ne pas l’éliminer.
Cette menace à peine voilée s’inscrit dans une série de déclarations belliqueuses qui semblent annoncer une implication plus directe des États-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran. Selon plusieurs analystes, les propos du président américain laissent penser qu’il ne se contentera plus d’un soutien diplomatique ou logistique, mais envisage une action militaire coordonnée.
Des mois de discussions en coulisses
Ce virage stratégique est le fruit de mois de pourparlers confidentiels entre Washington et Jérusalem. Les conversations entre Trump, Netanyahou et Dermer n’ont que rarement été relayées publiquement, mais elles ont progressivement fait évoluer la position américaine. Ce dialogue discret a permis à l’exécutif israélien de convaincre la Maison-Blanche que l’heure était venue de frapper l’Iran, à un moment jugé opportun après les succès revendiqués contre les autres acteurs hostiles dans la région.
Les prochaines décisions prises à Washington pourraient confirmer l’entrée dans une nouvelle phase de ce dossier explosif, où les États-Unis ne seraient plus en retrait, mais en première ligne.
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