Le président argentin Milei renforce ses liens israéliens

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Le président argentin Javier Milei a entamé cette semaine une nouvelle visite officielle en Israël, marquée par des gestes forts de soutien à l’État hébreu. Fidèle à ses positions antérieures, le chef d’État argentin a choisi de commencer son séjour au Mur occidental, un lieu symbolique où il a prié pour la libération des otages retenus à Gaza et réaffirmé son engagement profond envers Israël.

Accompagné d’une délégation de haut rang, Milei a été reçu avec honneurs par les responsables religieux et institutionnels du site. Étaient présents notamment le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein, sa sœur et secrétaire générale Karina Milei, l’ambassadeur argentin en Israël, ainsi que le rabbin Shimon Axel Wahnish. À leur arrivée, ils ont été accueillis par le rav du Mur Occidental, Shmuel Rabinowitz, et par Mordechai Eliav, directeur de la Fondation du patrimoine du Mur. Tous deux ont salué l’engagement constant de Milei envers le peuple juif et l’État d’Israël.

Au cours de cette première journée, Javier Milei a récité un psaume en compagnie du rav Rabinowitz, puis a prononcé une prière spéciale en mémoire des otages encore détenus à Gaza. Il a ensuite inscrit ces mots dans le livre d’or : « Liberté pour Sion », une formule lourde de sens dans le contexte actuel.

Lors d’une déclaration publique au pied du Mur, Milei a exprimé sa reconnaissance pour l’accueil qui lui a été réservé, affirmant : « Je soutiendrai toujours le peuple d’Israël de tout mon cœur, car c’est aussi la juste cause de l’Occident. »

Cette prise de position s’inscrit dans la continuité de ses déclarations antérieures, qui ont souvent souligné son alignement idéologique avec les valeurs qu’il attribue à Israël, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de défense des démocraties occidentales.

Le programme du président argentin s’étend sur trois jours, avec plusieurs moments forts. Il prévoit notamment un discours à la Knesset, le parlement israélien, où il entend réaffirmer l’amitié historique entre les deux pays. Il est également prévu qu’il annonce l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre Buenos Aires et Tel-Aviv – une première depuis les années 1960, époque marquée notamment par l’arrestation à Buenos Aires du criminel nazi Adolf Eichmann.

Par ailleurs, Milei devrait réitérer son intention de transférer l’ambassade d’Argentine de Tel-Aviv à Jérusalem. Une promesse qu’il avait déjà formulée lors de sa précédente visite et qui, si elle est mise en œuvre, placerait l’Argentine parmi le cercle restreint des nations ayant reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël par des actes concrets. Cette décision, hautement symbolique sur le plan diplomatique, est suivie de près dans les milieux internationaux.

 

Des responsables israéliens ont d’ailleurs qualifié Javier Milei de « véritable ami d’Israël », précisant qu’il ne s’agissait pas d’un soutien de façade, mais d’un engagement sincère qui se manifeste aussi bien dans les paroles que dans les actes. « Il exprimera tout au long de son séjour sa profonde affection pour Israël, sans ambiguïté », a indiqué un haut responsable diplomatique israélien.

Cette visite s’inscrit dans un contexte de rapprochement stratégique entre l’Argentine et Israël, après plusieurs années de relations parfois distendues sous les précédentes administrations. Elle intervient aussi dans un climat international tendu, marqué par les conflits persistants au Moyen-Orient et les débats autour du rôle des puissances occidentales dans la région.

En plaçant Israël au cœur de sa diplomatie étrangère, Javier Milei marque une rupture assumée avec certaines traditions de neutralité régionale observées en Amérique latine. Son discours, clairement pro-israélien, s’oppose à celui d’autres dirigeants sud-américains qui ont pris leurs distances avec Tel-Aviv depuis les événements récents à Gaza.

 

La visite du président argentin se clôturera jeudi soir par une cérémonie officielle aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Un moment chargé de symboles, qui scellera une nouvelle étape dans les relations entre Buenos Aires et Jérusalem.

Jforum.fr

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