par Shachar Kleiman
Un rapport du média indépendant yéménite Defense Line a révélé que cette agence intègre plusieurs organes de sécurité, structurés à l’image des services de renseignement iraniens et reflétant le modèle opérationnel du Hezbollah. Abd al-Malik al-Houthi a personnellement mandaté sa création pour orchestrer et rationaliser les activités des différentes entités de sécurité du groupe.
En plus des renseignements nationaux, l’agence gérera les opérations à l’étranger, à l’instar du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité.
Des sources yéménites suggèrent que l’agence vise à renforcer la domination sécuritaire des Houthis et à étendre leurs méthodes de contrôle de la population du nord du Yémen. Selon Defense Line, Jaffar Mohammed Ahmed al-Marhabi, un haut responsable houthi de 42 ans connu sous le nom d’Abou Jaffar, dirige l’agence. Originaire de la province de Saada, al-Marhabi est une figure clé des activités clandestines du groupe.
Jaffar al-Marhabi a rejoint les Houthis dans les années 1990 par l’intermédiaire du mouvement des Jeunesses Croyantes, un groupe radical chiite-zaydite influencé par la République islamique d’Iran. Ce mouvement est devenu Ansar Allah, le nom officiel des Houthis. Comme d’autres personnalités importantes, al-Marhabi a probablement suivi une formation à l’étranger.
Allié de confiance du fondateur du groupe, Hussein al-Houthi, al-Marhabi a été chargé de la sécurité de la famille de ce dernier avant d’assurer la protection du dirigeant actuel, Abd al-Malik al-Houthi, après la mort de Hussein. Il a entretenu des liens avec des cellules liées à la Force Al-Qods iranienne et au Hezbollah, commettant des assassinats et posant des explosifs au Yémen. Malgré de multiples arrestations par les autorités, il a été libéré à plusieurs reprises. Le rapport souligne qu’en 2008, al-Marhabi risquait la peine de mort pour le meurtre d’un officier et d’un soldat lors d’un attentat terroriste, mais qu’il a été libéré grâce à une grâce présidentielle en 2011. En 2016, il avait un grade équivalent à celui de colonel et dirige désormais les services de renseignement du groupe.
Des rapports récents de Defense Line soulignent les inquiétudes des Houthis concernant une attaque similaire à celle visant le Hezbollah et la crainte d’un effondrement de leur système de sécurité interne. Par conséquent, ils ont donné la priorité au renforcement de leurs unités de renseignement, sous la direction de l’Agence de sécurité de la Révolution.
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