Prof Michael BARYEHUDA AYACHE
Le 13 juin 2025 restera gravé dans l’histoire comme le jour où Israël a finalement agi face à une menace nucléaire iranienne qu’il dénonçait depuis plus de deux décennies. L’opération « Am Kelavi », menée par 200 avions de chasse israéliens contre les installations nucléaires iraniennes, marque l’aboutissement d’une stratégie patiente mais déterminée.
Deux décennies d’alertes ignorées
Depuis la découverte en 2002 du programme nucléaire clandestin iranien, Israël n’a cessé d’alerter la communauté internationale sur cette menace existentielle.
Dès 1993, Benjamin Netanyahou prédisait que l’Iran se doterait de la bombe atomique, démontrant une prescience remarquable face à un danger que beaucoup minimisaient.
Les dirigeants israéliens, étaient conscients que « l’Iran n’obtiendra pas l’arme nucléaire – ni dans les prochaines années, ni jamais », comme l’avait promis Benjamin Netanyahou qui maintenu une vigilance constante. Cette détermination s’enracinait dans la compréhension qu’un Iran nucléarisé constituerait une menace existentielle pour l’État juif.
L’échec de la diplomatie internationale
Malgré les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU et les multiples tentatives diplomatiques, l’Iran a continué son programme d’enrichissement. Le retrait américain de l’accord nucléaire en 2018 et les négociations chaotiques qui ont suivi ont démontré l’inefficacité de l’approche diplomatique face à un régime déterminé.
L’Agence internationale de l’énergie atomique avait révélé que l’Iran détenait environ 275 kg d’uranium enrichi à 60%, suffisant théoriquement pour produire plusieurs armes nucléaires. Pour la première fois en vingt ans, l’AIEA a sanctionné l’Iran pour « non-respect » de ses obligations nucléaires, confirmant les craintes israéliennes.
Une préparation méthodique
Face à l’inaction internationale, Israël s’est préparé minutieusement. Depuis les années 2000, le Mossad, en coopération avec les services américains, menait des opérations de surveillance, de sabotage et de cyberattaques contre les activités nucléaires iraniennes, éliminant au moins six ingénieurs.
L’armée israélienne disposait de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique. Ces derniers mois, les renseignements accumulés ont montré que le régime iranien s’approchait du point de non-retour », confirmait l’armée israélienne.
Les prouesses de l’Opération Am Kelavi
L’opération, menée dans la nuit du 12 au 13 juin, a démontré des capacités militaires et de renseignement exceptionnelles. Avec 200 avions de chasse déployés contre une centaine de cibles, l’attaque a visé simultanément les sites nucléaires de Natanz, Arak et Ispahan.
Excellence du renseignement : L’élimination ciblée de personnalités clés – dont Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, Mohammad Bagheri, chef d’état-major, et deux scientifiques nucléaires – témoigne d’une connaissance approfondie des structures iraniennes.
Précision chirurgicale : Les frappes ont touché « le cœur du programme de missiles balistiques de l’Iran » tout en évitant une contamination nucléaire, l’AIEA confirmant qu’aucune augmentation des niveaux de radiation n’avait été observée.
Coordination logistique : L’utilisation coordonnée d’avions F-15, F-16 et F-35 sur plusieurs théâtres d’opération simultanés illustre une maîtrise opérationnelle remarquable.
Une action de légitime défense
« Israël ne permettra jamais à ceux qui appellent à notre anéantissement de développer les moyens d’atteindre cet objectif », a déclaré Netanyahou, soulignant le caractère défensif de l’opération. L’attaque, qualifiée de « frappe préventive » par l’armée israélienne, répond à une « nécessité opérationnelle impérieuse » face à une menace existentielle imminente.
Le chef d’état-major Eyal Zamir a justifié l’action comme un impératif « pour éliminer la menace stratégique et assurer notre avenir », rappelant que « si nous n’agissons pas maintenant, il n’y aura pas d’autre génération ».
L’opération Am Kelavi illustre ainsi la détermination d’Israël à protéger son existence face à un régime qui prône ouvertement sa destruction, après avoir épuisé toutes les voies diplomatiques et face à l’inaction de la communauté internationale. Cette action, couronnée de succès selon Netanyahou, marque un tournant décisif dans la guerre de l’ombre qui opposait les deux nations.
Israël a fait le travail, pourtant l’arsenal de destruction massive du régime des Ayatollahs de l’Iran était une menace pour le monde entier.
Il faut espérer que d’avantage de nations comprennent qu’en cas de représailles, ces nations devront exprimer une véritable solidarité, y compris sur le champ de bataille !