Mieux que la « Kipath HaBarzel » ! – le dôme de fer protecteur

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Autour de la table de Chabbath n°493 Chela’h

Le mérite de cette étude sera pour la Refoua cheléma de Téhila bath Ra’hel, et pour la refoua cheléma du soldat Yo’hai ben Daniela.

Mieux que la « Kipath HaBarzel » ! – le dôme de fer protecteur

Cette semaine notre paracha est très riche en évènements. C’est l’envoi en Erets des 12 explorateurs, leur retour avec des mauvaises paroles sur la terre d’Israël et finalement leurs punitions ainsi que celle du Clall Israël. Le verset dit qu’il s’agissait en fait des princes de tribus d’Israël donc de gens très importants pour la communauté. Yehochoua’ est aussi envoyé avec le groupe des explorateurs pour la tribu d’Ephraïm. Et on voit que Moché notre Maitre a prié pour lui afin qu’il ne trébuche pas dans sa mission. En effet le verset dit qu’au départ il s’appelait Yochoua et Moché par sa prière lui a rajouté YEhochoua qui veut dire ‘que Hachem te sauve (de la faute)’. Une question est posée d’après le commentaire du Maharcha sur le Talmud. En effet dans la Guemara Berakhoth 10 est rapporté que dans l’entourage de rabbi Méir il y avait des mauvaises personnes lui souhaitaient du mal. La situation était tellement critique qu’il a commencé à prier pour qu’elles meurent. C’est alors que sa femme, Berouria, et venu lui dire que le Psaume du roi David énonce « Que meure le péché sur terre…» c’est-à-dire que David prie pour qu’il n’y ait plus de fautes mais ne prie pas pour que meurent les impies. Finalement rabbi Méir se rangea à l’avis de sa femme et pria pour que les fauteurs fassent Techouva… Et la Guemara dit qu’ils s’amendèrent. Fin de la Guemara. Le Maharcha pose une ‘BOMBA KOUCHIA’ (une question bombatique) : voilà que la Guemara énonce explicitement par ailleurs (Yoma) que  « TOUT est dans la Main du Ciel SAUF la crainte du Ciel». C’est-à-dire que tous les évènements qui surviennent à l’homme au cours de sa vie sont voulus dans les Cieux. Cependant il existe une chose qui reste entièrement dans le libre arbitre de l’homme : c’est sa décision de faire le bien ou non. Donc le Maharcha reste en kouchia sur cette Guemara de Berakhoth qui énonce clairement que l’homme peut influencer son prochain pour qu’il fasse Techouva. Le Maharcha admet que l’homme peut prier pour LUI-MEME afin qu’il ait de la réussite spirituelle : cela fait partie de la Crainte du Ciel qui est dans sa main. La question qu’il garde est celle de savoir comment un homme peut influencer positivement son prochain dans le domaine spirituel ? Le livre Motsé Challal Rav sur la Paracha rapporte la réponse du rav Eidil qui dit qu’une prière a un impact sur le fauteur quand celui-ci ne faute pas de sa propre volonté. Quelquefois l’homme faute parce qu’il y a des facteurs externes qui l’amènent à fauter. Par exemple le contexte du travail et des amis ou encore la grande pauvreté qui peut l’amener au vol. Toutes ces fautes ne sont pas une volonté propre du fauteur mais l’homme ‘subit’ ces circonstances et finalement est entrainé à fauter. Donc la Tefila aura un impact pour que les Cieux ne placent pas de telles circonstances devant son ami. C’est de la même manière que l’on peut expliquer la prière de Moché Rabénou qui a demandé d’écarter de Yehochoua les embûches que peut amener l’entourage des autres explorateurs !

Pour conclure on est quand même obligé de vous rapporter l’avis du grand rav de Bené Brak, le ‘Hazon Ich, à la fin de son livre sur Or Ha’haim, qui dit explicitement que la prière à la FORCE d’influencer son prochain. C’est que la prière provient des hommes et non du Ciel, et donc même si elle vient influencer mon prochain ce n’est pas en contradiction avec : « Tout vient du Ciel sauf la Crainte du Ciel ». De plus il explique que puisque le Clall Israël est comme un corps unique, la prière de l’un influence l’autre. D’après cela les parents pourront continuer à prier pour que Hachem transforme le cœur de nos chers enfants afin de Le servir et d’étudier Sa Tora avec assiduité (pour plus de détail voir Metivta Berakhoth 10. qui ramène les différents avis).

Sur la faute des explorateurs le Steipler dans son livre Birkath Pérets pose une question connue concernant une contradiction dans le commentaire de Rachi sur la paracha. C’est qu’au départ Rachi rapporte à partir de l’enseignement de nos Sages que les explorateurs étaient des gens très élevés et droits. Et, finalement, lors de leur retour dans le déser,t Rachi rapporte que de la même manière qu’ils sont partis avec de mauvaises intentions ils sont revenus avec ces mêmes mauvaises intentions. Le Steipler explique que véritablement au départ ils étaient Tsadikim : ils avaient la foi en ce que la terre était promise au Clall Israël par Hachem. Seulement à partir du moment où ils ont été nommés, l’ORGUEIL est monté dans leur cœur ! Et depuis lors ils ont considéré que dorénavant c’est eux qui sont devenus les JUGES pour savoir s’il est bon ou non de monter en Erets. Et il est rapporté dans le Zohar Hakadoch que ces princes ont eu peur de perdre leurs prérogatives en tant que princes des tribus en terre d’Israël. Car au fond d’eux-mêmes ils ont préféré rester dans le désert. C’est donc cet orgueil qui a détruit la foi en la Tora, que D. nous en garde. On voit d’ici combien un homme, et même un ’ Tsadik’, est susceptible de trébucher dans la faute : tout ça pour un petit peu d’honneur.

LE SIPPOUR

Cette semaine je vous propose un sippour assez impressionnant qui s’est déroulé en Terre sainte il y a tout juste quelques années. En 2018, si vous vous en rappelez, les agglomérations du sud du pays étaient déjà fréquemment attaqués par des flots de missiles en provenance de Gaza. Les habitants des localités du pourtour de la bande de Gaza devaient se réfugier alors dans les abris jusqu’à la prochaine alerte. C’est durant cette période mouvementée que l’aéronautique israélienne développa les dômes, ce qu’on appelle couramment Kipath Habarzel (dôme de fer). Or, dans toutes ces villes le temps est très court entre le moment du rugissement des sirènes et les premiers impacts. Il s’agit uniquement de quelques dizaines de secondes voire moins. La ville de Sederoth est située à une dizaine de km de Gaza et était aussi régulièrement ciblée par ces engins destructeurs. La population civile vivait perpétuellement dans la crainte de ces attaques. Dans cette ville se trouve le rav Mikael Zada, qui prit l’initiative d’organiser un cours de Tora pour grand public. Il fit un appel à son voisinage en disant : « La Tora nous protège et nous sauve : Tora magné oumatslé » c’est la Kipat Habarzel de la nation ! Faisons un cours de Tora qui nous protégera ». Suite à son appel, un certain Youval décida de mettre sa maison à la disposition du public. Il expliqua son choix car il habitait dans un quartier de villas où deux de ses proches voisins avaient déjà reçus des impacts de missiles. Youval voulait la segoula (la protection) des cours de Tora chez lui, pour sa famille (bravo !). Il mit donc à la disposition du rav Zada sa maison et le rav ommença à donner des cours de Tora tous les soirs. Avec le temps, le groupe grandit : de nombreux voisins participèrent aux cours. Cependant la situation sécuritaire ne s’améliorait pas et beaucoup des participants avaient la crainte de la reprise des attaques. De plus la villa de Youval ne permettait pas une protection optimale. Rav Zada envoya la question au rav Steinmann zatsal de Bené Brak (il est décédé il y a 4 ans) pour savoir si c’est adéquat de continuer les cours alors que la situation reste alarmante : à chaque instant les bêtes féroces de Gaza peuvent envoyer des engins en direction de Sederoth or la villa n’est pas bâtit comme un bunker ! Le rav écouta la question avec beaucoup d’attention car il savait que c’était une question avec une répercussion de danger de vie. Il répondit : »La Tora protège, continuez vos cours avec plus de vigueur encore, multipliez les participants car la Tora vous protégera de tout missile. » (Soit dit en passant, la ville de Bené Brak n’a jamais reçu de missile sur toute sa superficie. Le ‘Hazon Ich (décédé en 1953) avait dit au sujet de sa ville qu’elle ne subirait pas d’attaques car les pages de Talmud étudiées dans les Yechivoth protègent ses habitants. Dans la même verve, le rav ‘Haïm Kanievski avait dit à la population de Bené Brak qu’ils n’avaient rien à craindre de l’envoie des Scuds irakiens lors de la guerre du Golfe en 1991 ; il est connu que lorsque les sirènes sonnaient, le rav n’interrompait pas son étude. Et jusqu’à nos jours, lorsque les alarmes annoncent l’arrivée de missiles (cette fois en provenance du Yémen), de nombreux automobilistes, même éloignés de toute pratique, qui se trouvent sur les artères proches de Bené Brak sortent de leurs véhicules pour trouver refuge à Bené Brak… Avis aux amateurs… Cependant la « Magnifique Table du Chabbath » souhaite que cesse au plus tôt ces envois destructeurs en provenance du Yemen, de l’Iran et de Gaza…). Suite à la réponse du rav, les cours continuèrent et s’associeront d’autres nouveaux participants. Au total le rav Zada donnait cours à plus d’une quarantaine de personnes ! Et voilà qu’un bon soir (si l’on peut dire) les sirènes de Sederoth se mirent en marche. Il fallait au plus vite trouver un refuge pour parer au pire. Le groupe savait qu’ils avaient quelques secondes devant eux et tous se dirigèrent vers le Mamad (la pièce forte). Or elle était vraiment trop petite pour accueillir la quarantaine d’élèves ! Il y avait la cohue, mais personne ne rentra dans la pièce forte car cela signifiait qu’une partie du groupe se retrouvait sans abris (juste dans le salon). Le rav parla à haute voix et dit : « S’il n’y a pas de place pour tout le monde et bien nous allons continuer notre étude de Tora. Et ces paroles de Tora vont nous protéger. Tora tagen lanou / La Tora est notre bouclier« . Tout le public dans l’effervescence répondit « Amen » à ces paroles réconfortantes tandis qu’au même moment un terrible boum se fit entendre juste dehors. C’était un missile Kassem (made in Russie si je ne m’abuse) qui venait d’exploser dans le jardin de la maison et immédiatement de nombreux débris tranchants sont projetés de partout et pénètrent la chambre forte ! (Il s’avère que la chambre n’est pas si forte que cela…) Tout le monde reste bouche-bée dans le salon car aucun débris ne rentrèrent dans la pièce. Les élèves sont ébahis (car tous, sains et saufs !) et comprennent que s’ils étaient rentrés dans la pièce forte, beaucoup ne seraient plus de ce monde ! Fin de l’anecdote véritable. Pour nous apprendre que c’est la Tora qui a la capacité de protéger le Clall Israël.

La Guemara dans Sota (21) donne l’image d’un homme qui part en chemin (à pied) en pleine nuit. Tout le temps où sa torche éclaire : il est sauvegardé des trous qui parsèment le chemin et des ronces. Seulement les loups et brigands n’ont pas peur de s’approcher de ce randonneur. Tandis que lorsque pointe le jour, les bêtes et voleurs de grands chemins ont peur de se faire remarquer : ils n’attaquent pas. Les Sages expliquent que la torche symbolise la pratique des Mitsvoth qui nous protège lorsqu’on les accomplies. La lumière représente l’étude de la Tora qui nous sauve des plus grands dangers de la vie. La Tora protège et sauve. Qui veut organiser un cours de Tora chez lui ?

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut.

David Gold

Tél : 00972 55 677 87 47

Email : dbgo36@gmail.com

Une bénédiction à Lyora Elgrabli (Paris) pour ses fiançailles et des bons préparatifs au mariage.

 Une berakha de bonne santé à Yacov Hassoun et à son épouse ainsi qu’au mariage de leur fille (Raanana).

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