Aujourd’hui, avec l’affaiblissement du Hamas, une nouvelle opportunité s’est présentée, et les premiers à la rejoindre furent les membres du gang Abu Shabaab, qui se considèrent comme une force locale alternative à l’organisation. C’est ce qu’a déclaré le Dr Dina Lisnansky, chercheuse principale sur les organisations islamiques radicales au Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel Aviv.
Le Wall Street Journal a rapporté l’année dernière que de hauts responsables américains, israéliens et arabes promouvaient une initiative visant à nommer Muhammad Dahlan à la tête de la sécurité dans la bande de Gaza. Dahlan, qui était auparavant l’un des responsables des mécanismes de sécurité préventive dans la bande de Gaza et un haut responsable du Fatah, est présenté comme quelqu’un qui n’est subordonné ni au Hamas ni à l’Autorité palestinienne, une caractéristique qui, selon le rapport, permet à Israël de mener un dialogue efficace avec lui.
Dahlan, riche homme d’affaires ayant grandi dans la pauvreté à Gaza, évolue en marge de la politique palestinienne depuis plus de dix ans. Bien qu’il ait récemment déclaré ne pas avoir l’intention de diriger lui-même la bande de Gaza, il dirige un parti actif sur le terrain et entretient des liens avec des groupes locaux. Ces groupes pourraient constituer la base d’une nouvelle force de sécurité qui assurerait la transition entre la fin des combats et un futur règlement dans la bande de Gaza.
« Il a le charisme, la crédibilité et les relations avec tous les horizons politiques pour réussir », a déclaré Aaron David Miller, ancien expert du Moyen-Orient au Département d’État américain. La même année, un diplomate égyptien a affirmé qu’Israël envisageait deux plans pour gérer la bande de Gaza après la fin de la guerre, Dahlan étant considéré comme l’une des principales options.
En juin 2011, Dahlan a été expulsé du Fatah en raison des allégations répétées de Mahmoud Abbas selon lesquelles il avait assassiné Arafat. En septembre, sa maison a été perquisitionnée par la police palestinienne et ses gardes armés privés ont été arrêtés. En août 2011, son ancien parti l’a accusé d’avoir assassiné Arafat en utilisant du poison. En juin 2012, après une enquête de 9 mois lancée par Al Jazeera, des traces de polonium, un poison radioactif, ont été trouvées sur les affaires d’Arafat, augmentant fortement les soupçons d’empoisonnement.