Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a réagi ce matin à un reportage concernant un conflit d’intérêts entre la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, et un témoin à charge dans son procès, Jackie Eshel. Il a écrit : « Le grave conflit d’intérêts de la conseillère juridique du gouvernement et du témoin à charge dans le procès contre le Premier ministre a été caché à la défense, à l’accusation et aux juges. Une information qui devait être révélée – a été enterrée. »
JDN
Le Likoud a réagi en déclarant : « Après qu’un premier conflit d’intérêts entre la conseillère juridique et le chef du Shin Bet – avec qui elle entretient des liens d’amitié de longue date – a été découvert alors qu’elle exprimait tout de même un avis à son sujet, elle est de nouveau impliquée dans un conflit d’intérêts, cette fois en lien avec un témoin à charge contre Netanyahou. Elle a veillé à dissimuler cette relation. Contrairement à ce qu’elle affirme, elle ne l’a pas signalée aux “parties concernées”, y compris à la défense ! »
Hier, il a été révélé que Jackie Eshel, ancien chef du département des opérations du Mossad, avait témoigné en janvier 2024 dans l’affaire 1000. Aujourd’hui, la chaîne i24NEWS a révélé qu’Eshel entretenait une relation d’amitié étroite avec Gali Baharav-Miara, qui est censée exprimer une position dans le dossier – relation qui n’a été rapportée ni à la défense, ni au tribunal, ni même aux procureurs en charge du dossier, les avocats Yehudit Tirosh et Alon Gildin.
Apparemment, avant sa prise de fonction, Baharav-Miara avait mentionné cette relation de manière partielle seulement, ce qui avait mené à la décision qu’elle ne pourrait pas statuer sur ce dossier. Mais dans l’accord officiel de gestion des conflits d’intérêts, cette relation a été entièrement omise – sans aucune communication au public, ni aux procureurs du dossier.
De son côté, le bureau de la conseillère juridique a réagi : « M. Eshel est un ami proche de la conseillère juridique du gouvernement. Cette information a été transmise à temps aux parties concernées. »
Le député Simha Rothman a réagi : « La conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, dissimule des informations en violation de la loi – au tribunal, aux procureurs dans l’affaire Netanyahou, à la commission de la Constitution, et au public. Chaque jour qu’elle reste en poste constitue un coup dur porté à l’État de droit. »
Le ministre des Communications, Dr. Shlomo Karhi, a écrit : « La conseillère juridique du gouvernement bat des records de bassesse morale et juridique. Non seulement elle agit en violation de la loi pour faire échouer la politique du gouvernement, mais il apparaît désormais qu’elle a aussi caché un conflit d’intérêts personnel majeur dans un procès monté de toutes pièces contre le Premier ministre – à l’accusation, à la défense, et aux juges. Ce n’est pas de la négligence – c’est de la corruption au service d’une clique prétendant défendre l’État de droit. Qui l’enquêtera ? Qui mettra fin à cette farce ? Qu’elle rentre chez elle – et soit immédiatement interrogée. »