Sanctions délirantes contre les orthodoxes : les exigences déraisonnables de Yuli Edelstein

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Deux exigences clés de Yuli Edelstein ont provoqué l’explosion des négociations sur la loi de conscription :

  1. Imposition de sanctions personnelles sévères, même si les objectifs d’enrôlement sont atteints ;

  2. Suppression totale du budget des Yechivoth, même si 94 % de l’objectif est atteint.

À cela s’ajoutent d’autres mesures drastiques : suppression de crédits d’impôt pour les femmes actives, suppression des aides au logement, exclusion des remises fiscales à l’achat, retrait du permis de conduire, interdictions de sortie du territoire, etc.

JDN

Des responsables de la coalition accusent le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le député Yuli Edelstein, d’avoir fait capoter les discussions en formulant des exigences inacceptables, même dans un scénario où presque tous les objectifs étaient atteints.

Un haut responsable de la coalition a déclaré : « Le camp orthodoxe a déjà fait un immense pas en avant, acceptant même la formule avancée par Galant. Mais Edelstein a durci encore davantage sa position jusqu’à faire tout exploser. Il a mené cela en toute conscience. »

Selon ces responsables, Edelstein et la conseillère juridique de la commission auraient tenté de faire passer une législation sans précédent, violant des droits civiques fondamentaux – même lorsque les objectifs sont presque atteints.

Par exemple, les sanctions incluent :

  • retrait des crédits d’impôt pour les femmes au travail,

  • suppression des avantages liés au logement,

  • exclusion des réductions sur la taxe d’acquisition immobilière,

  • retrait du permis de conduire,

  • interdiction de quitter le pays, etc.

« Il ne manque plus que retirer le droit de vote… Même en atteignant les objectifs, on punit comme si c’était un échec. Ce n’est pas une loi, c’est une vengeance », a déclaré un responsable.

La proposition initiale de la coalition suggérait un système de sanctions progressives selon le niveau d’atteinte des objectifs :

  • 90 % d’objectif atteint = coupe de 20 % du budget,

  • 80 % = coupe de 40 %, etc.

Mais Edelstein exigeait une coupe de 100 %, même si 94 % de l’objectif était atteint – ce que beaucoup considèrent pourtant comme une « réussite historique ».

« Nous avons atteint 94 %, soit environ 10 000 soldats orthodoxes en deux ans – et il demande toujours une suppression totale du budget. Depuis quand 94 sur un test, c’est un échec ? » s’est interrogé un haut responsable.

Des membres de la coalition estiment qu’il s’agit d’une occasion historique manquée : « Si on n’a pas réussi maintenant, en temps de guerre, alors même que les ‘harédim ont accepté d’avancer, on n’y arrivera jamais. Même les modérés vont se radicaliser. »

Les opinions divergent sur les motivations d’Edelstein. Certains y voient une manœuvre politique calculée pour apparaître comme celui qui a fait tomber Netanyahou et torpillé la « loi sur l’évasion militaire ». D’autres estiment qu’il s’agit d’un geste personnel de fin de carrière, pour gagner des points auprès d’un certain public.

Le porte-parole du député Edelstein a répondu avec virulence : « Si mon exigence d’égalité du fardeau, alors que mes frères tombent, que les familles s’effondrent, et que le peuple souffre, est qualifiée de ‘vengeance personnelle’ – alors oui, je suis pour la vengeance. Ce n’est pas une question de politique, c’est une question de justice. »

Un haut responsable de la coalition a ajouté que ni Shas ni Deguel HaTorah ne sont pressés d’aller aux élections. Son estimation : les élections auront lieu vers avril-mai 2026, environ six mois avant la date prévue.

« Il faut être totalement irresponsable pour faire tomber un gouvernement dans un tel contexte : en pleine guerre, avec la menace iranienne, Hamas toujours actif, et les réformes judiciaires inachevées. Cela nuirait à l’intérêt national et public de tous les citoyens d’Israël. »

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