Une députée de la Knesset rétablit l’ordre et s’en prend à la « catastrophe médiatique »

1
249

Galit Distel Atbarian fait référence à la couverture médiatique israélienne de la question des négociations avec le Hamas et de l’accord sur les otages : « Ils ne se rendent plus compte qu’ils sabotent réellement la sécurité de l’État, uniquement parce que la haine envers ce méchant, méchant, méchant homme qui dirige le pays les rend aveugles. »

JDN – Benjamin Berger

La députée Galit Distel Atbarian publie un article dans lequel elle attaque la couverture médiatique israélienne des négociations avec l’organisation terroriste Hamas concernant la question des personnes enlevées.

Le message complet :

Nous ne devons pas rester silencieux face à la catastrophe médiatique qui se produit ici depuis Chabbat dernier.
Les médias israéliens ont franchi une ligne rouge et, en l’absence d’une autre définition, ils mettent pratiquement en danger l’État d’Israël.
Bref historique:
Pendant le Chabbath, Netanyahou reçoit des signaux selon lesquels les Américains préparent des négociations sur la tête d’Israël – concluant un accord d’otages tout en promettant à Israël une paille pour qu’il puisse continuer à se battre.
Comment promettre à Israël la poursuite des combats sans les respecter ?
Ils n’opposeraient pas leur veto aux résolutions de l’ONU lorsqu’Israël reprendrait les combats après l’accord, par exemple.
Netanyahou choisit de manière inhabituelle de publier des messages pendant Chabbath sous le titre de « personnalité politique de premier plan » afin de précéder cette décision et de faire comprendre au monde entier : Israël se battra jusqu’au bout, quel que soit l’accord qu’il signera.
Un geste brillant qui a véritablement dissipé l’ambiguïté américaine.

Comment cela a été repris dans les médias :

Dans le studio de Gideon Oko, le panéliste Linoi Bar Gefen est la première hirondelle et révèle immédiatement : la « personnalité politique de premier plan » est Netanyahou, on en a marre de coopérer avec son jeu.
Peu de temps après, Yaron Avraham arrive au même studio et, sous l’inspiration de Bar Gefen, il avale une pilule de courage et déclare « qu’il n’est plus prêt à coopérer avec cette chose – le haut responsable est Netanyahou », afin de contrer le jeu d’échecs ennuyeux que mène Netanyahou (sans parler de la création d’un incident diplomatique potentiel).
Combien c’est irresponsable !
Et puis vient l’interprétation requise :
Netanyahou envoie frénétiquement ces messages le Chabbat pour calmer Ben Gvir et Smotrich, pas plus (NDLR : et pas pour contrer, que D’ nous en préserve, les Américains, tout cela est l’approche des ces journalistes de gomme).
Rappelons-nous : Ben Gvir et Smotrich observent le Chabbat.

Le lendemain, Yaron Avraham est honoré sur la chaîne Home pour le courage qu’il a déployé en dénonçant Netanyahou.
Le récit continue de prendre de l’ampleur : Netanyahou a saboté l’accord sur les enlèvements et seules les raisons changent : parfois à cause de la coalition messianique, parfois parce qu’il retarde l’accord pour survivre, parfois parce qu’il est le pire homme du monde, Yo Nim It.

Amit Segal, dans son rôle d’adulte responsable, tente d’expliquer dans les studios à quel point la décision de Netanyahou a permis de sauver des vies, mais ses paroles sont englouties dans le discours de la chaîne.

Neria Kraus, de la chaîne concurrente, renforce le récit et nous raconte à quel point les Américains, bons et désintéressés, sont en réelle détresse parce que le maléfique Netanyahou sabote l’accord.
Ainsi, le peuple d’Israël ne comprend pas que Netanyahou nous a sauvés d’un dangereux accord de paille et se voit injecter des tonnes de haine gratuite dans ses veines.
Et ce n’est pas le pire.
Le pire, c’est que les médias déconnectent le téléspectateur israélien de la réalité complexe au profit d’un seul récit :
Netanyahou est mauvais.

Ils ne le font pas par méchanceté.
Ils croient vraiment à l’image plate, superficielle, stupide et enfantine qu’ils ont eux-mêmes créée : Netanyahou est mauvais et donc toutes ses actions sont mauvaises.
C’est le diplot.
Ils ne sont vraiment plus capables de penser de manière complexe.
Et le pire dans tout :
Ils ne se rendent plus compte qu’ils sabotent réellement la sécurité du pays simplement parce que la haine envers cet homme méchant, très méchant, les aveugle.

NDLR : Cela pourrait être amusant, si ce n’est que c’est terrible !

1 Commentaire

  1. La vérité est que quoique l’on puisse penser de lui, dans ces heures très sombres, c’est véritablement l’homme de la situation qui ne se couche ni devant nos ennemis ni devant nos « amis ».

Laisser un commentaire