Une militante anti-israélienne acharnée correspondante du Monde à Jérusalem

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Par InfoEquitable

Le prisme anti-israélien est patent dans les reportages de Clothilde Mraffko, journaliste qui contribue désormais régulièrement au Monde.

Clothilde Mraffko n’est pas une inconnue pour InfoEquitable. En 2019, nous avions dénoncé la désinformation concernant le mur de sécurité émanant d’une dépêche de l’AFP à laquelle elle avait contribué. La dépêche était tellement truffée d’inexactitudes qu’à la suite de notre enquête, l’AFP n’avait pas eu d’autre solution que de publier une nouvelle version expurgée des mensonges de Mme Mraffko. En 2020, nous l’avions retrouvée reconvertie en fixer – elle faisait bénéficier d’autres journalistes de son carnet d’adresses chez les Palestiniens – en train d’aider un confrère de France Inter à interviewer un militant du FPLP, une organisation terroriste.

Par la suite, Clothilde Mraffko a mis un pied au Monde. Elle ne pouvait que s’y sentir en famille car depuis plus de trente ans, tous les correspondants de ce journal à Jérusalem ont repris à leur compte les poncifs de l’antisionisme comme la « colonisation », la « violation des droits humains », l’« apartheid », etc.

Clothilde Mraffko ne déroge donc pas à la tradition. Quand elle parle des Bédouins d’Israël, c’est pour présenter les Bédouins comme des citoyens israéliens qui ont des droits mais qui ne se sentent tenus à aucun devoir. « On veut que l’Etat d’Israël revienne à la raison et nous respecte », fait-elle dire à l’un de ses interlocuteurs bédouin. Et comment se traduirait ce respect ? Par la « reconnaissance des villages illégaux ». La première façon d’éviter le conflit ne serait-elle pas de respecter les règles d’urbanisme du pays dont on a accepté la nationalité et de ne pas construire de villages illégaux ?

Clothilde Mraffko ne questionne jamais les incohérences de ses interlocuteurs. Elle se borne à les victimiser. « Ces dernières années, le racisme a encore bondi, exacerbé par les diatribes anti-Arabes de l’ex-premier ministre Benyamin Netanyahou, déplore le père de famille aux épais cheveux blancs ».

Dans un autre article consacré à la démolition de structures érigées illégalement par des Bédouins, Clothilde Mraffko les confond allègrement avec les Palestiniens. « Mercredi 7 juillet, l’Etat hébreu a détruit pour la septième fois les structures d’une communauté bédouine où vivaient quarante-deux Palestiniens dont vingt-quatre enfants, dans le nord de la Cisjordanie ». Il n’est pas possible que cette correspondante rompue aux subtilités du Proche-Orient confonde les Palestiniens et les Bédouins. Elle ne peut pas ignorer que les deux populations n’ont rien en commun et que les Palestiniens n’ont jamais été des nomades.

Cette « palestinisation » des Bédouins est d’autant plus grotesque que les Bédouins sont des nomades qui des siècles durant n’ont réclamé qu’un seul droit sur les terres du Moyen Orient, celui de pouvoir les fouler toutes sans jamais se sentir obligés de s’y arrêter. Mais les « palestiniser » a un avantage, c’est de victimiser ces musulmans très particuliers d’Israël pour mieux les inciter à entrer en rébellion avec le pouvoir légal.

Dans un autre article consacré au quartier Shimon Hatsadik/ Cheikh Jarrah, Clothilde Mraffko plaide en faveur des squatteurs arabes de Jérusalem-est.

Ce qui n’a rien pour surprendre, sauf que là encore, la désinformation est manifeste. Ces « Palestiniens » habitent des maisons qui appartenaient à des Juifs avant 1948 et, depuis 1967, date à laquelle Jérusalem-est a été conquise par Israël, ces mêmes Palestiniens refusent de payer des loyers à leurs propriétaires juifs. Ces mauvais payeurs ont de bonnes raisons de refuser de quitter un logement gratuit qui a été attribué à leur famille par l’occupant jordanien en 1948, mais de là à en faire des « résistants » qui défendent un bien dans lequel ils auraient vécu de toute éternité, il y a une limite qui est celle de la vérité.

Le manque de logique de la démonstration de Clothilde Mraffko est particulièrement plaisant. Ainsi, « La maison d’Aref Hammad est menacée depuis 1972, mais tout s’est accéléré depuis une dizaine d’années », écrit-elle dans Le Monde. A la lire, on a le sentiment qu’une soldatesque nazie va débouler dans la maison du pauvre Aref pour le jeter à la rue. Mais en réalité, ledit Aref est « menacé » depuis 1972, ce qui revient à dire que cela fait cinquante ans que sa famille refuse tout à la fois de partir et de payer un loyer ; ce qui signifie que depuis cinquante ans, la loi israélienne sur la propriété immobilière n’est pas appliquée, que les squatteurs palestiniens continuent de squatter et que Clothilde Mraffko présente leur « combat » comme une lutte contre le rouleau compresseur juif. Un rouleau compresseur qui, même après cinquante ans, ne compresse rien et n’expulse qu’au compte goutte. Même en France, la justice est plus rapide pour expulser un squatteur.

Dans l’article de Clothilde Mraffko on lit des phrases comme « Jamais la colonisation et les démolitions à Jérusalem-Est n’ont été aussi intenses que l’an dernier ». Un chiffre, une statistique pour étayer une telle affirmation ? Rien du tout. Mais l’idée doit passer qu’Israël est une société agressive et raciste qui mène une politique d’épuration ethnique à Jérusalem, ville où à en croire l’Unesco, les Juifs n’auraient aucune légitimité.

Mais Clothilde Mraffko ne donne pas seulement dans l’antisionisme primaire, ni la victimisation banale des Palestiniens. Elle apporte une touche woke à son compte rendu de l’actualité moyen-orientale. Ainsi, dans Middle East Eye, une luxueuse revue en ligne et en plusieurs langues, financée par des capitaux arabes, elle traite de l’écologie en Israël. Dans un article intitulé « Gérer l’occupation et cacher les crimes de guerre : comment Israël a transformé le paysage en Palestine », elle explique que les sionistes n’ont eu qu’une idée en arrivant en Palestine « à partir de 1850, c’est de transformer le paysage du Moyen Orient pour en faire un paysage européen. « Végétation, architecture, routes, murs… Le projet sioniste a remodelé le paysage en Israël et dans les territoires occupés, créant de complexes entrelacements où la présence palestinienne est cachée, quand elle n’est pas mise sous surveillance ou parquée ». »

La thèse qui est développée tout au long de l’article est que le crime colonial commis par les Juifs – vivre en Palestine et y bâtir un Etat – a été masqué par la végétalisation du paysage. Pour la journaliste, les villages insalubres, sans eau courante ni électricité, peuplés de « Palestiniens » perclus de maladies du tiers monde et où la durée de vie n’excédait pas 40 ans auraient dû demeurer des modèles d’authenticité culturelle. La disparition de ces villages et des marécages ou rien ne poussait jamais est présenté comme un crime masqué par l’extension des eucalyptus et des pins d’Alep importés d’Europe. La forêt cacherait l’arbre de la colonisation.

Cette thèse de l’arbre comme arme d’occupation n’a rien de nouveau. L’« historien » palestinien Nur Masalha, formé par des professeurs juifs à l’Université hébraïque de Jérusalem, semble avoir été le premier à développer ces analyses maniaques. Dans The Palestine Nabka (2012), il affirme que la guerre de 1948 – déclenchée par les Arabes –, a été voulue (par les Juifs) dans le but de procéder à un « nettoyage ethnique » des populations arabes.  Il considère que les noms hébraïques donnés aux villes créées en Israël après 1948 sont le signe d’un colonialisme « toponymique » destiné à désarabiser la Palestine. Il ajoute que planter des arbres et cultiver la terre sont une politique de greenwashing pour effacer l’Orient et européaniser les paysages. Bref, on l’aura compris, Clothilde Mraffko reprend les accusations les plus graves des islamo-gauchistes et des Palestiniens pour accuser les Juifs de génocide culturel sur les Palestiniens.

Tout autant que ces accusations absurdes, la signature de Clothilde Mraffko dans Middle East Eye pose problème. La revue qui semble disposer de gros moyens masque soigneusement son mode de financement. Dans La Tribune, l’homme politique palestinien Mohamed Dahlan a accusé le Middle East Eye d’être un « outil de propagande » du Qatar et donc des Frères Musulmans. « De nombreuses controverses liées à l’indépendance du MEE ont d’ailleurs souvent été faites par d’autres publications. Il semblerait que le journal ait des liens avec les Frères Musulmans et le Qatar. Ces relations ne semblent pas pouvoir être réfutées car le journal refuse de dévoiler sa principale source de financement ».

Précisions que Clothilde Mraffko ne se gêne pas non plus, pour retweeter les messages de Nabil Ennasri, VRP du Qatar, disciple du leader des Frères musulmans Youssouf Qaradawi, antisémite et apologiste du Hamas.

Bref, la façon dont Le Monde choisit ses correspondants laisse de plus en plus à désirer. Nous sommes loin des métiers de l’information et plus près d’opérations de propagande au service de forces (le Qatar, les Frères musulmans) qui non seulement sont des ennemies d’Israël, mais qui ne sont pas pour autant des amies de la France.

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