‘Harédim 10 – Haïm Twil
Lors d’une opération ciblée menée par Tsahal et le Shin Bet sous le commandement du front sud, et après l’achèvement du processus d’identification, Tsahal a officiellement confirmé ce dimanche soir que le corps de Mohammed Sinwar, chef de la branche militaire du Hamas, a été localisé dans un complexe souterrain situé sous l’hôpital européen de Khan Younès — et est désormais en possession d’Israël.
Sinwar a été éliminé avec Mohammed Shabana, commandant de la brigade de Rafah, dans une opération conjointe de Tsahal et du Shin Bet le 13 mai dernier, alors qu’ils se trouvaient dans un centre de commandement souterrain actuellement contrôlé par les forces israéliennes.
Comme Hassan Nasrallah, Mohammed Sinwar est mort dans d’atroces souffrances, probablement des suites d’une intoxication au gaz ou d’un incendie.
Au cours des fouilles dans le complexe souterrain, des objets appartenant à Sinwar et Shabana ont été découverts, ainsi que d’importantes données de renseignement et du matériel militaire transféré pour enquête.
Fait surprenant : la pièce où se trouvait Sinwar est restée intacte après le bombardement. On y a retrouvé du mobilier et des effets personnels ayant servi à ce dirigeant du Hamas et aux terroristes tués avec lui.
Des armes, des lits et des objets personnels, y compris ceux de Sinwar, ont été identifiés sur place.
D’autres corps de terroristes ont été découverts pendant l’opération, leur identification est en cours.
Un soldat de l’unité d’élite Golani ayant participé au raid a témoigné au journal N12 : « On voit ici le complexe hospitalier, les bâtiments de soins et de tri. En surface, cela ressemble à un hôpital normal. Mais quand on pénètre à l’intérieur et qu’on fouille, on découvre une infrastructure utilisée par le Hamas : des armes, des munitions, du matériel de renseignement. »
En montrant un grand cratère dans le sol, il poursuit : « Voici l’un des bombardements ciblés de l’armée de l’air, qui nous a permis de frapper le souterrain avant l’assaut. Une frappe capable de pénétrer profondément, d’endommager le tracé, la galerie, et d’éliminer ceux qui s’y trouvaient. »
Une modélisation 3D du complexe souterrain, avec des images de l’intérieur, a été publiée.
Il ajoute : « Nous avons opéré pendant près d’un mois autour de l’hôpital et des quartiers. Nous avons affronté de nombreux ennemis, détruit des infrastructures, une lutte lente et méthodique en zone dense. Une fois les conditions réunies, nous avons lancé l’assaut chirurgical sur l’hôpital, en évitant autant que possible de nuire aux infrastructures civiles tout en frappant durement l’ennemi. »
Le commandant de compagnie de la brigade Golani, le major N’, a déclaré : « Outre les corps de hauts responsables du Hamas, nous avons trouvé ici du matériel de renseignement et un important butin technique — le cœur même de la mission. »
Et d’ajouter : « L’hôpital était complètement vide. Un effort d’évacuation a permis de vider tous les patients et le personnel. Nous avons vérifié cela à l’aide de drones pour nous assurer qu’il ne restait personne. Ce n’est qu’une fois cela confirmé que nous avons pénétré dans l’hôpital — de manière chirurgicale, précise et limitée. »
Le même officier de Golani précise : « Si nous devons creuser davantage, nous le ferons. Pour l’heure, la brigade Golani et toute la division 36 poursuivent leur progression dans les zones infestées de terroristes. Juste ici, à ma gauche, sept terroristes ont été éliminés lors d’une embuscade. Golani continue de sécuriser l’hôpital jusqu’à la fin de l’enquête, avant de passer aux missions suivantes. »
Le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Efi Dafrin, a fait aujourd’hui une déclaration depuis le complexe souterrain sous l’hôpital européen : « Je me tiens ici dans le complexe souterrain sous l’hôpital européen de Khan Younès. On peut voir ici à quoi ont servi les fonds de l’aide européenne : à creuser des infrastructures terroristes, comme d’autres, et à faire un usage cynique d’un hôpital civil pour le terrorisme — au lieu d’aider des civils, ils ont causé mort et destruction. C’est d’ici que le Hamas a dirigé ses assauts et les massacres du 7 octobre. »
Il ajoute : « Je suis dans la pièce où se trouvaient Mohammed Sinwar et Mohammed Shabana, le commandant de la brigade de Rafah. C’est ici qu’ils se trouvaient lorsqu’ils ont été attaqués par les avions de Tsahal il y a environ un mois.
Nous savons désormais avec certitude que Sinwar était ici et qu’il y est mort.
Nous continuerons de les traquer jusqu’au dernier, jusqu’à l’atteinte des objectifs de la guerre.
« À mes côtés se trouvent des soldats de l’unité Yahalom et de Golani, qui ont mené l’assaut et conquis le complexe.
On peut voir ici les sommes d’argent trouvées, bien entendu non destinées à la population, mais au financement du terrorisme.
Nous avons également saisi de nombreuses armes, et comme dit plus tôt, c’est ici que sont morts Mohammed Sinwar et Mohammed Shabana, les chefs du Hamas. »
