Projet d’attaque au Boom Festival

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Une artiste juive révèle un plan d’attaque contre des Israéliens au Boom Festival

Une femme juive, se faisant appeler Sarah, a levé le voile sur un projet inquiétant visant spécifiquement des participants israéliens du festival Boom, événement musical alternatif qui se tiendra cet été au Portugal. Selon ses révélations au média israélien KAN, des militants membres d’un groupe WhatsApp auraient échafaudé des scénarios allant jusqu’à l’empoisonnement de festivaliers, dans un climat de haine idéologique particulièrement préoccupant.

Sarah, artiste intégrée dans la scène festive européenne, a rejoint ce groupe numérique à travers ses contacts professionnels. Elle suppose que ses interlocuteurs n’étaient pas au courant de son identité juive. Elle raconte que les échanges, d’abord confus, ont rapidement évolué vers des intentions concrètes et particulièrement choquantes.

« Ce qui semblait au départ être des propos provocateurs s’est transformé en planification réelle, avec des discussions organisées et répétées sur la façon de nuire aux Israéliens présents au festival », affirme-t-elle.
Parmi les éléments les plus inquiétants : l’utilisation envisagée de strychnine — une substance toxique mortelle — pour contaminer les produits consommés par les victimes. Cette substance, utilisée en tant que pesticide, provoque des convulsions violentes et la mort par asphyxie si elle est ingérée.

Mais les attaques ne se limitaient pas à un empoisonnement. D’autres actions d’humiliation physique ont été évoquées : uriner dans les repas, déféquer sur les tentes des participants israéliens, voire incendier leurs abris après les avoir sommés d’en sortir sous prétexte de sécurité.

 

L’un des membres du groupe aurait même affirmé, avec cynisme : « Je leur ferai comprendre que je suis l’incendiaire le plus moral du monde, puis je leur donnerai une goutte de strychnine pour leur remonter le moral. »
Un autre commentaire évoquait sans détour le passé militaire des cibles visées, assimilant la totalité des jeunes Israéliens présents à d’anciens soldats, et justifiant ainsi les violences.

Sarah a assisté à une réunion téléphonique du groupe, où les intentions exprimées allaient, selon elle, encore plus loin que dans les messages écrits. Ces appels ont confirmé ses craintes : les projets de nuire étaient sérieux, détaillés, et motivés par une haine fondée sur l’origine nationale des personnes visées.

« En tant que femme juive, j’ai été abasourdie. La scène des festivals a toujours été un espace d’inclusion et de liberté. Voir ce genre de dérive raciste et violente m’a brisée », confie-t-elle.

Elle a tenté de prévenir les organisateurs du Boom Festival, mais sans succès. Son signalement n’a pas été pris en compte, malgré la gravité des menaces. Face à cette indifférence, elle a décidé d’alerter directement les potentiels participants israéliens, estimés à environ 4 000 cette année.

Son témoignage soulève une inquiétude plus large sur la montée d’un antisémitisme décomplexé en Europe. Sarah dit avoir récemment quitté la Pologne pour fuir un environnement qu’elle qualifie d’hostile aux Juifs, évoquant des agressions verbales et physiques, notamment lorsqu’elle portait des symboles identitaires visibles comme l’étoile de David.

Elle a également contacté la police portugaise, qui selon elle n’a pas donné suite de manière sérieuse à ses déclarations. Pourtant, souligne-t-elle, les précédents d’incidents visant des Juifs à travers le monde, notamment à Washington ou en France, devraient inciter les autorités à la vigilance.

Ce témoignage interpelle sur l’inaction des instances censées garantir la sécurité des participants, et sur la tolérance d’une rhétorique haineuse dans certains cercles militants. Il rappelle que même dans des contextes festifs ou culturels, la haine peut s’infiltrer et se transformer en menace tangible.

 

Jforum.fr

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