Pourquoi les plans Macron ou Trump sont voués à l’échec

1
125

La réalité est têtue.

  1. Les Palestiniens ne veulent pas d’État. Le statu quo actuel leur convient parfaitement. Leur posture de victimes et de « damnés de la terre » leur vaut la sympathie des esprits naïfs. Ce statut leur permet en outre de vivre aux crochets des donateurs complaisants. De plus, ils disposent de l’ONU comme porte-voix pour amplifier leur manipulation idéologique, ce qui leur assure des revenus conséquents et réguliers.
  2. Les pays arabes ne veulent pas non plus d’un État palestinien. Celui-ci représenterait une épine dans leur flanc et, doté des moyens d’un véritable État, deviendrait un facteur de déstabilisation. Mais la principale raison est ailleurs : cette pseudo-injustice sert à masquer leurs propres échecs politiques, économiques et sociaux. Sans ce prétexte commode, ils seraient contraints d’affronter leur réalité.
  3. Il n’y aura de fin au conflit que lorsqu’une partie sera mise K.O. et reconnaîtra sa défaite. Le Hamas se battra jusqu’à son dernier souffle. Que 100 000 ou 200 000 Palestiniens meurent ne lui importe guère, tant qu’il peut continuer à tuer des Juifs ou nuire à Israël, y compris sur le plan médiatique. Ce qui vaut pour le Hamas vaut aussi pour l’OLP.
  4. Aucun dirigeant israélien ne peut restituer la Judée-Samarie sans risquer sa vie. À la rigueur, Gaza — qui fut toujours un territoire à part dans l’histoire juive, jadis occupé par les Philistins — pourrait être considéré autrement, mais certainement pas le cœur historique du royaume de Juda.

La solution commence peut-être à s’esquisser : certaines zones arabes veulent se détacher de l’Autorité palestinienne. Lassées par la guerre, elles réclament une autonomie relative sous un pavillon autre que celui de la Palestine. La région de ’Hévron a déjà formulé cette demande. D’autres suivront, espérant ainsi échapper à l’autorité corrompue palestinienne. Comme la dictature et la corruption sont les seuls modes de gouvernance dominants dans le monde arabe, la seule manière de les éviter reste… l’absence de gouvernance arabe.

Macron croit pouvoir constituer une grande coalition de donateurs. Comme s’il disposait lui-même d’un sou à offrir ! Nous savons bien que ces promesses de dons sont rarement honorées. Par ailleurs, l’Arabie saoudite devra choisir entre le plan Trump et le plan Macron. Le choix semble évident, compte tenu des milliers de milliards d’accords déjà signés entre Mohammed ben Salmane et Trump, sans parler de ceux passés avec Jared Kushner.

Trump, de son côté, a des idées généreuses mais simplistes. Il a compris que la création d’un État palestinien n’est pas une priorité, ce qui le rapproche davantage des États arabes. Son objectif est avant tout humanitaire. Mais il se heurte à la contradiction fondamentale : ces mêmes États arabes prétendent vouloir un État palestinien, tout en freinant de toutes leurs forces pour qu’il ne voie jamais le jour. C’est pourquoi ils sabotent son plan.

« Le Hamas ne désarmera pas » : voilà les amendements imposés par les pays arabes à l’initiative américaine. Le Hamas, de son côté, affirme : « Nous n’avons pas reçu de nouvelle proposition. »

La chaîne qatarie Al-Arabi a rapporté que les pays arabes ont apporté plusieurs modifications au projet américain visant à mettre fin à la guerre à Gaza. Ces modifications qui ruinent le plan Trump incluent notamment :

  • un retrait israélien complet de la bande de Gaza,
  • la création d’un gouvernement palestinien technocratique, sous supervision internationale.

Toujours selon Al-Arabi, ces changements ont été introduits dans l’initiative élaborée par les responsables américains Witkoff et Kushner, ainsi que par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.

Après ces ajustements, Donald Trump devrait présenter la nouvelle version au Premier ministre Benjamin Netanyahou à la Maison-Blanche. Certaines sources affirment que l’initiative prévoit également une participation de l’Autorité palestinienne à la gestion de Gaza après la guerre. Une autre clause stipule que le Hamas « déposera les armes » — mais ne sera pas dissous.

Dans le même temps, le Hamas affirme n’avoir reçu aucune proposition des médiateurs. Il précise que les négociations sont suspendues depuis la tentative d’assassinat survenue au Qatar. Toutefois, il se dit prêt à examiner toute proposition « avec positivité et responsabilité », à condition qu’elle préserve les « droits nationaux du peuple palestinien ».

Selon le Washington Post, l’administration Trump a élaboré un plan en 21 points pour mettre fin aux hostilités à Gaza. Il prévoit :

  • un cessez-le-feu immédiat,
  • un gel des lignes de front,
  • la libération de 20 otages vivants dans les 48 heures, ainsi que la restitution des corps des victimes,
  • en contrepartie, la libération par Israël de 250 terroristes condamnés à perpétuité et de 1 700 autres prisonniers arrêtés après le 7 octobre.

Ce plan, encore non accepté ni par Israël ni par le Hamas, vise à priver ce dernier de toutes ses armes offensives. Les dirigeants du mouvement auraient la possibilité de quitter Gaza en sécurité pour d’autres pays.

JForum.fr

1 Commentaire

  1. Le problème de macron c’est la mythomanie, celui de Trump qui est un homme apparemment bon mais très mauvais joueur de poker. La combinaison des deux meme séparés ne peut qu’amener l’echec car il leur manque un element crucial que tous les deux ignorent: la réalité sécuritaire. Macron est celui qui va perdre la face encore plus qu’il ne l’a déjà perdu. Trump, comme d’habitude va faire marche arrière comme si rien ne s’etait passé.

Laisser un commentaire