Une nouvelle phase a été franchie dans l’initiative maritime Global Sumud Flotilla : l’armada compte désormais une quarantaine de bateaux après la jonction entre les navires originaires de Sicile et ceux venus d’Espagne, Italie, Tunisie et Grèce. Cette flottille humanitaire se dirige vers Gaza, parcourant déjà plusieurs milliers de kilomètres en Méditerranée, portée par des activistes de nombreux pays, avec l’objectif de casser le blocus maritime imposé sur la bande de Gaza et d’apporter une aide vitale.
Le convoi compte des voiliers et quelques embarcations plus imposantes. Parmi les bâtiments visés par des incidents, le Family Boat a été touché alors qu’il était près des côtes tunisiennes : on a vu des objets enflammés s’abattre près de lui, mais sans blessés signalés.
Les militants à bord craignent des attaques de la part d’Israël, y compris une forme de stigmatisation, certains dirigeants israéliens parlant de liens présumés entre la flottille et des groupes militants, voire de terrorisme. Ces accusations alimentent l’inquiétude des participants, qui demandent des garanties de sécurité.
Plusieurs États — au moins une quinzaine, dont l’Espagne, le Mexique, la Turquie et l’Afrique du Sud — ont exprimé par communiqué leur préoccupation quant au sort de la flottille, avertissant que toute action violente ou toute entrave illégale aux navires pourrait engager des responsabilités au regard du droit international.
Le convoi a pour objectif non seulement d’apporter des vivres, de l’eau et des médicaments, mais de dénoncer ce qu’il considère comme un blocus maritime illégal et le manque d’accès humanitaire à Gaza aggravé par la guerre en cours. Les organisateurs estiment que la population gazaouie subit une crise alimentaire, des manques de moyens, et que ce type d’action peut aider à mettre la pression diplomatique pour un cessez-le-feu ou une ouverture de corridors humanitaires.
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