Négociations au bord de l’explosion : Israël envisage de rappeler sa délégation de Doha

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Un haut responsable israélien avertit : « Les Américains ont perdu tout intérêt, le Hamas ne cède pas, et Trump n’a pas de plan » | Même la libération de l’otage américano-israélien n’a pas fait avancer l’accord, et l’aide à Gaza reste purement symbolique | Le Hamas est furieux et se sent trompé après la libération d’Alexander.

Be’hadré ‘Harédim

Le processus de négociation crucial pour la libération des otages israéliens est au bord de l’effondrement. Des sources diplomatiques ont déclaré au Haaretz qu’aucun progrès n’avait été réalisé dans les discussions à Doha, et qu’Israël envisageait de rappeler sa délégation dès ce soir. Une décision finale est attendue dans les prochaines heures. Selon l’une des sources, même si la délégation reste sur place durant le week-end, ce pourrait être uniquement pour sauver les apparences, sans réelle attente d’avancée.

La source précise que la position d’Israël reste ferme, que le Hamas ne revient pas sur ses exigences, et que l’implication américaine s’affaiblit. « Trump est déjà en route vers son retour, et Witkoff ne s’en occupe plus. Il nous a simplement demandé ce que nous voulons faire, mais il n’a pas de plan propre. Si nous ne proposons rien, il n’a rien à poursuivre », a-t-il déclaré.

Même la libération de l’otage Idan Alexander, citoyen israélo-américain, n’a pas permis de débloquer la situation. Selon la source, l’initiative serait venue du Hamas, via Bshara Bhabach, chef de l’organisation « Arabes américains pour Trump », qui a contacté Witkoff. Celui-ci a donné son accord, permettant au Hamas de penser qu’il recevrait des contreparties, alors qu’il s’agissait, selon Israël, d’un geste unilatéral. « Le Hamas a le sentiment d’avoir été dupé », a-t-il affirmé.

En ce qui concerne l’aide humanitaire, Israël n’a pas encore autorisé l’entrée de camions via le fonds mis en place avec l’aide américaine. Même si cela devait arriver, il ne s’agirait que d’une mesure symbolique. « Peut-être cinq camions ici, dix là, qui entreront via World Central Kitchen. Ce n’est pas une réponse pour deux millions de personnes », a noté la source. À propos de l’affirmation israélienne selon laquelle il n’y a pas de famine officiellement enregistrée à Gaza, il a répondu : « Les définitions de famine incluent une marge de sécurité. Il ne faut pas attendre que des enfants meurent pour comprendre ce qui se passe. »

Malgré tout, certains acteurs internationaux continuent de faire pression sur le Hamas pour qu’il accepte un accord, mais les chances d’un aboutissement à court terme sont jugées très faibles.

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