« Le guet-apens diplomatique a échoué » : les pays influents d’Europe se sont rangés du côté d’Israël

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L’Union européenne a voté aujourd’hui en faveur d’un réexamen de l’accord d’association avec Israël : 17 États ont voté pour la révision, tandis que 10 pays s’y sont opposés. Une source diplomatique israélienne cherche à apaiser la situation et souligne l’importance du langage utilisé dans la décision.

Ma’ariv

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont tenu aujourd’hui (mardi) une discussion concernant la proposition des Pays-Bas de suspendre l’accord d’association entre l’UE et Israël.

La décision adoptée à la majorité (17 pour, 10 contre) stipule que l’accord d’association avec Israël sera « réexaminé », tout en prévoyant un suivi de la situation humanitaire à Gaza et de la fourniture de l’aide à la population.

Kaia Kallas, ministre des Affaires étrangères de l’UE, a annoncé la décision après son adoption.

Une source diplomatique israélienne a réagi à la décision de l’UE en déclarant : « La tentative de nous tendre un guet-apens diplomatique – a échoué. »

Selon elle, « tout ce que nous avons vu au cours des dernières 24 heures fait partie d’une manœuvre diplomatique planifiée à l’avance, dont nous avions connaissance. »

D’après cette même source, cela inclut :

  • le communiqué publié hier par le Royaume-Uni, la France et le Canada,
  • la déclaration du ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, aujourd’hui au Parlement à Londres, sur le gel d’un accord déjà suspendu de facto, ainsi que sur les sanctions visant certains responsables israéliens,

  • et la discussion des ministres des Affaires étrangères de l’UE concernant une éventuelle suspension de l’accord d’association avec Israël.

Cette source affirme que le « guet-apens diplomatique a été déjoué », en soulignant que le langage utilisé par Kaia Kallas à l’issue du débat – indiquant que l’UE « réexaminerait » l’accord, tout en « suivant » la livraison de l’aide humanitaire à Gaza – est un langage diplomatique très modéré et souple. « La décision n’emploie pas le terme de ‘suspension’, mais plutôt ceux de ‘réexamen’ et de ‘processus’. »

Du point de vue israélien, le rapport de force lors du vote est également significatif : 17 ministres ont voté contre Israël, tandis que 10 ont soutenu Israël. Il ne s’agit pas seulement d’un rapport numérique, mais aussi de la qualité des pays qui se sont rangés aux côtés d’Israël, parmi lesquels : l’Allemagne, l’Italie, la République tchèque, la Grèce, Chypre, la Hongrie, la Bulgarie et la Croatie.

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