La coalition se prépare à un moment décisif ce mercredi, jour prévu pour le vote de plusieurs propositions de loi. Les partis orthodoxes devraient voter en faveur de la dissolution de la Knesset, aux côtés de l’opposition.
La coalition, de son côté, prévoit de présenter des dizaines de lois à l’ordre du jour pour gagner du temps et retarder le moment critique du début du processus de dissolution.
JDN – Zeev Gour Aryeh
Les factions de la coalition se préparent à l’un des moments les plus critiques de leur collaboration. Ce mercredi, l’opposition prévoit de soumettre au vote une loi de dissolution de la Knesset, et les partis orthodoxes devraient voter en sa faveur, sauf retournement de situation dans les négociations avec Yuli Edelstein.
Le porte-parole du parti Shas, Asher Medina, a déclaré ce matin sur Kan Reshet Bet : « Nous ne sommes pas heureux de faire tomber un gouvernement de droite, mais nous sommes arrivés au bout du chemin dans la situation actuelle.
S’il n’y a pas de solution de dernière minute, nous voterons pour la dissolution. »
De leur côté, les représentants de Judaïsme unifié de la Tora confirment qu’il n’y a pas de changement dans leur position et qu’ils soutiendront la proposition de loi de l’opposition.
Stratégie de la coalition : retarder ou empêcher le vote
La coalition prévoit de soumettre de nombreuses lois mercredi, afin de surcharger l’ordre du jour et de retarder, voire empêcher, le vote sur la dissolution.
L’analyse est claire : une fois le processus enclenché, il sera très difficile de l’arrêter ou de revenir en arrière.
C’est dans ce contexte que Benny Gantz, président du parti Unité nationale, a ordonné à sa faction de retirer toutes ses propositions de loi, à l’exception de celle relative à la dissolution de la Knesset, afin de réduire l’encombrement de l’ordre du jour.
Cette décision intervient en réaction à la stratégie de la coalition, qui consiste à inonder la session de lois pour retarder le vote critique.
Motif de la crise : la question du statut des étudiants en Yechiva
La tension entre les partis orthodoxes et la coalition de droite découle du retard pris dans la régularisation du statut des étudiants en Yechiva, afin qu’ils puissent poursuivre leurs études sans interruption et sans être considérés comme délinquants dans l’État juif.
Des efforts considérables ont été menés dans le cadre de discussions avec Yuli Edelstein, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, qui est responsable de l’avancement de la loi.
Mais selon les représentants impliqués dans les négociations, Edelstein impose constamment de nouvelles exigences aberrantes, notamment des sanctions à l’encontre des étudiants en Tora.
L’un des principaux points de désaccord concerne le moment d’application des sanctions :
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Entreront-elles en vigueur immédiatement après l’adoption de la loi, ce qui rendrait tout étudiant orthodoxe en âge de servir immédiatement passible de sanctions ?
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Ou bien ne seront-elles appliquées que si les objectifs fixés par la loi ne sont pas atteints, comme le réclament les défenseurs des étudiants en Tora ?