Le masque déchu du Qatar : il orchestre les exactions du Hamas, préparant le 7 octobre

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Terre des Juifs – Marc Brzustowski

La coordination entre le Qatar et le groupe terroriste Hamas travaille à l’échec de la vision de Trump pour le Moyen-Orient

Des documents apparemment saisis à Gaza montrent que le chef politique du Hamas a déclaré à Doha que ses fonds étaient la « principale artère » du groupe et que Sinwar souhaitait que le Qatar dirige et entrave les négociations pour la libération des otages.

Une chaîne de télévision israélienne a publié dimanche soir des documents saisis à Gaza au cours de la guerre contre le Hamas, qui visent à mettre en lumière la collaboration intensive du Qatar avec le groupe terroriste. Ce mano a mano s’étend sur plusieurs années, et se concentre notamment sur les tentatives de contrecarrer les efforts de paix régionaux des États-Unis, de marginaliser l’influence égyptienne sur Gaza et de renforcer le rôle de la Turquie et de l’Iran.

Netanyahou en flagrant délit de minorisation du rôle central du Qatar ennemi ?

Les documents semblent contredire la récente caractérisation du Qatar par le Premier ministre Benjamin Netanyahou comme un « État compliqué, mais pas un État ennemi », et ses tentatives de minimiser des années d’injections de fonds qataris de millions de dollars par mois au Hamas à Gaza. Selon Bibi, ces années de perfusion financière n’ont pas joué un rôle significatif en permettant au groupe terroriste de préparer et d’exécuter sa guerre en cours contre l’État juif, qui a éclaté avec l’invasion et le massacre du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Selon la chaîne d’information Channel 12, les documents montrent que les paiements, qui ont été transférés avec la bénédiction d’Israël, étaient suffisamment importants pour qu’en décembre 2019, le chef du bureau politique du Hamas de l’époque, Ismail Haniyeh, ait déclaré au ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed bin Hamad Al Thani, que l’argent de l’État du Golfe à Gaza était « l’artère principale du Hamas ».

En mai 2021, immédiatement après la conclusion d’une mini-guerre de 11 jours entre Israël et le Hamas, Haniyeh a déclaré au chef du groupe terroriste à Gaza, Yahya Sinwar, que l’émir du Qatar Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani avait en privé « accepté un soutien financier discret» aux efforts de « résistance » du groupe.

Doha a orchestré le 7 octobre, mais devait resté discret

« Il a accepté en principe de fournir discrètement de l’aide à la résistance, mais il ne veut pas que quiconque le sache. Jusqu’à présent, 11 millions de dollars ont été collectés auprès de l’émir pour la direction du mouvement », aurait écrit Haniyeh.

Haniyeh demande à Sinwar de dédier la victoire du 7 octobre à l’Emir

Le leader politique a demandé à Sinwar « d’écrire une lettre dans laquelle vous vous concentrerez sur la campagne militaire, vos besoins urgents et dédierez la victoire [dans la guerre] à Son Altesse. »

En plus de l’argent de Doha, des responsables des services de renseignement qataris auraient rencontré un représentant du Hamas à un moment donné – le rapport n’a pas fourni de date – pour discuter de la supervision d’unités de formation spéciales pour les combattants du Hamas sur des bases militaires au Qatar et en Turquie. Cette formation devait intégrer des Palestiniens syriens qui ont fui au Liban au milieu de la guerre civile syrienne dans les bataillons libanais du Hamas.

L’enregistrement de cette réunion se trouve dans un document classifié appartenant à l’Autorité palestinienne.

Débat politique interne en Israël sur le refus de voir comment Doha orchestrait la politique du Hamas

Le soutien du Qatar au Hamas, notamment ses subventions mensuelles, officiellement destinées à l’achat de carburant et destinées à contenir les pressions économiques dans la bande de Gaza assiégée, est devenu un enjeu majeur en Israël ces derniers mois, alors que ses détracteurs examinent son rôle dans la guerre en cours. Ces questions sont aggravées par une enquête criminelle en cours sur des liens illicites présumés entre des membres de l’équipe de Netanyahou et Doha.

Tsahal et présumément le Mossad ont éliminé Haniyeh et Sinwar, depuis lors dans le cadre de la guerre en cours : Haniyeh lors d’une visite en Iran, dans une élimination ciblée dont Israël a plus tard revendiqué la responsabilité, et Sinwar par des soldats des Forces de défense israéliennes opérant dans le sud de la bande de Gaza.

Saboter les Accords d’Abraham de Donald Trump

Plusieurs des documents cités par Channel 12 ont couvert la réponse du Hamas et du Qatar au soi-disant « accord du siècle » du président américain Donald Trump en 2020 pour une résolution permanente du conflit entre Israël et les Palestiniens. Les deux ennemis de l’Amérique et des Juifs voulaient saper les efforts du dirigeant américain pour forger des accords de normalisation entre Israël et les pays arabes du Moyen-Orient.

Le plan de Trump, présenté comme une solution « réaliste » à deux États, offrait aux Palestiniens un État sur environ 70 % de la Judée-Samarie, excluant les implantations israéliennes, ainsi qu’une partie du désert du Néguev et une importante aide économique. Rejeté par l’Autorité palestinienne, tout le monde a, depuis, largement abandonné ce plan;

En juin 2019, plus d’un an avant que les Émirats arabes unis et Bahreïn n’acceptent de normaliser leurs relations avec Israël en août 2020, l’émir du Qatar Al Thani a déclaré aux dirigeants du Hamas qu’Oman signalait une ouverture à l’établissement de liens avec Jérusalem.

« En ce qui concerne la Palestine, Oman est d’un côté et nous sommes de l’autre », leur aurait-il déclaré lors de la réunion d’urgence.

Lors de la réunion, Khaled Mashaal a déclaré à l’émir : « Nous devons travailler ensemble pour nous opposer à l’accord du siècle et l’éliminer.»

Environ six mois plus tard, une délégation du Hamas s’est rendue en Iran pour les funérailles du commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe aérienne américaine en Irak début janvier 2020. Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a remercié les Qataris d’avoir fait venir la délégation en Iran, selon les journaux.

Lorsque le Hamas a envisagé en interne ce qui se passerait si le Qatar normalisait ses relations avec Israël, il a déterminé qu’un tel accord signifierait « l’élimination du projet national palestinien », selon Channel 12, citant un rapport secret du groupe terroriste.

Renforcer le Qatar, marginaliser l’Égypte

Dans un autre document — dont la chaîne 12 a rapporté des parties — Sinwar a déclaré à Haniyeh que le Hamas devrait faire pression pour que le Qatar joue un rôle plus important dans la médiation pour mettre fin aux tensions avec Israël plutôt qu’avec l’Égypte, décrivant Doha comme plus fidèle au groupe que Le Caire.

« Nous pouvons les aider et leur ouvrir de grandes portes, comme cela s’est produit lors de l’escalade des ballons incendiaires en août 2020 », a écrit le dirigeant de Gaza, faisant référence à une campagne de plusieurs mois au cours de laquelle le groupe terroriste et d’autres à Gaza ont envoyé quotidiennement des ballons incendiaires en Israël, déclenchant des incendies destructeurs et provoquant des frappes aériennes israéliennes de représailles.

« Les Égyptiens tentaient de contenir l’escalade, et nous les avons obligés à repartir les mains vides. À leur place, les Qataris sont arrivés, et nous leur avons donné l’occasion d’imposer les fruits de la diplomatie », a écrit Sinwar, qui a ensuite orchestré l’attaque du 7 octobre 2023.

Au milieu de la guerre en cours déclenchée par l’attaque de 2023 – au cours de laquelle quelque 5 000 terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël depuis Gaza, tuant quelque 1 200 personnes et faisant 251 otages – le Qatar et l’Égypte ont tous deux joué le rôle de médiateurs dans le cadre des négociations de cessez-le-feu et de prise d’otages entre Israël et le groupe terroriste.

Deux proches de Netanyahou dans la tourmente

Deux des principaux collaborateurs de Netanyahou sont actuellement soupçonnés d’avoir accepté de l’argent pour diffuser des messages pro-qatari auprès des journalistes, afin de renforcer l’image de l’État du Golfe en tant que médiateur.

Un juge dans l’affaire – connue en Israël sous le nom de « Qatargate » – a déclaré que le Qatar souhaitait également que l’un des assistants, l’ancien porte-parole du Premier ministre Eli Feldstein, diffuse des messages négatifs sur le rôle de l’Égypte dans les négociations.

Le Qatar a nié toute initiative visant à marginaliser l’Égypte.

Préparation du 7 octobre avec ses parrains, la Turquie et le Qatar

En mai 2022 — quelque 17 mois avant l’invasion surprise d’Israël qui a déclenché la guerre en cours, et alors que les efforts de normalisation soutenus par les États-Unis entre Israël et les États arabes se poursuivaient — Sinwar a écrit à Haniyeh que la Turquie, qui a des liens avec Israël, devrait également jouer un rôle de premier plan dans les efforts contre Israël.

« Il vous appartient à tous de commencer à préparer la campagne », a-t-il écrit au chef politique du groupe terroriste. « Nous devons immédiatement commencer avec nos alliés – l’Iran, le Qatar et la Turquie. Les diplomaties qatarie et turque doivent jouer un rôle moteur. Notre rôle est de faire en sorte que l’occupation perde son souffle et de garantir la rupture des relations diplomatiques entre les acteurs internationaux et elle. »

De même, lorsqu’une délégation du Hamas était en visite en Iran — lors d’un autre incident dont la date n’était pas précisée dans le rapport — le chef du bureau de politique stratégique du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré aux responsables du groupe terroriste : « Nous sommes heureux du soutien qatari-turc qui vous est apporté. »

Sept mois avant l’attaque d’octobre 2023, Sinwar s’est entretenu avec Haniyeh au sujet de l’opposition de l’Iran à la démarche de normalisation, qui était largement centrée sur l’intégration de l’Arabie saouditedans les accords d’Abraham.

L’Iran au centre de l’alliance des Frères Musulmans Turquie-Qatar

À l’époque, l’Iran venait d’accepter un rapprochement avec l’Arabie saoudite, négocié par la Chine, mettant fin à des années de relations tendues entre les deux pays. Selon les documents cités par Channel 12, Sinwar aurait déclaré à Haniyeh que Téhéran ne souhaitait pas que le Hamas s’adresse également à des pays de la sphère d’influence saoudienne.

« Ils ne veulent ni calme ni accords », a-t-il déclaré à propos des Iraniens. « Ils ne veulent pas que nous établissions des relations avec leurs rivaux ou ennemis, des pays qui normalisent leurs relations avec l’Amérique et l’ennemi sioniste. Mais ils sont prêts à nouer des liens avec le Qatar et la Turquie. »

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