Ces militants venus de 80 pays visent à « dénoncer le blocus israélien et la crise humanitaire »
israj.media – Johanna Afriat
Au moins 73 ressortissants étrangers ont été renvoyés vers Istanbul, tandis qu’une centaine d’autres attendent leur expulsion. Les autorités égyptiennes invoquent des violations des procédures d’entrée.
Les participants comptaient entamer une marche symbolique vers le point de passage de Rafah, à la frontière égypto-gazaouie. Mais dès leur arrivée cette semaine, nombre d’entre eux se sont heurtés aux contrôles renforcés des autorités égyptiennes.
Selon trois responsables aéroportuaires interrogés par Reuters, les expulsions ont commencé lundi avec un vol charter vers Istanbul. Une centaine de personnes supplémentaires demeurent bloquées à l’aéroport du Caire, en attente de leur rapatriement forcé.
Face aux critiques, Le Caire justifie sa fermeté par le non-respect des « procédures officielles visant à maintenir la sécurité ». Le ministère des Affaires étrangères égyptien avait expressément précisé que toute visite au passage de Rafah nécessitait une « coordination préalable » avec les ambassades ou organismes gouvernementaux.
Les organisateurs du convoi contestent vigoureusement cette version. Dans un communiqué diffusé lundi soir, ils affirment avoir « satisfait à toutes les exigences spécifiées » et revendiquent deux mois de préparation en « collaboration directe » avec les ambassades égyptiennes de quinze pays et le ministère des Affaires étrangères.
« Nous appelons l’Égypte à libérer tous les détenus », exigent-ils, dénonçant une escalade des tensions autour de leur initiative pacifiste.
Le ministre de la Défense israélien a ordonné lundi à Tsahal d’empêcher toute infiltration depuis l’Égypte, qualifiant l’initiative de « menace pour la sécurité d’Israël et de la région ».
