Sur la nécessité d’éradiquer le régime des Ayatollahs

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Les quatre décennies de terreur du régime des Ayatollahs : nécessité d’éradiquer ce régime qui est une véritable menace existentielle pour les peuples de l’Iran, Israël et les démocraties du monde

Prof Michael Ayache 

Depuis l’avènement de la République islamique en 1979, le régime des ayatollahs a orchestré une campagne systématique de terreur qui s’étend bien au-delà des frontières iraniennes. Cette analyse révèle l’ampleur d’un système totalitaire qui opprime son propre peuple tout en exportant la violence terroriste à travers le monde, menaçant directement la stabilité des démocraties occidentales et la sécurité de la communauté juive internationale.

Le bilan des violations des droits humains du régime iranien est accablant. En tant que plus haute autorité du régime, Ali Khamenei porte la responsabilité de l’exécution de 120 000 prisonniers politiques depuis 1979. Le massacre le plus documenté reste celui de l’été 1988, où plusieurs milliers de prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien, furent exécutés sur ordre direct de l’ayatollah Khomeini. Le décret religieux (fatwa) de Khomeini du 28 juillet 1988 ordonnait explicitement : « Tous les membres des moudjahidines du peuple emprisonnés qui soutiennent l’organisation des moudjahidines du peuple et ses buts sont considérés comme des militants ennemis et doivent être exécutés ». Ces exécutions sommaires constituent un crime contre l’humanité selon Human Rights Watch.

La répression continue sous Khamenei, avec notamment l’assassinat de 1 500 manifestants lors des soulèvements de novembre 2019. Les Gardiens de la Révolution mènent actuellement une répression sanglante contre les manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini, illustrant la continuité de cette politique de terreur d’État.

Le régime iranien a orchestré les attentats les plus meurtriers contre les forces occidentales au Liban. Hossein Dehghan, l’ancien ministre iranien de la Défense, est un ancien commandant de milice qui orchestra un attentat à la bombe contre une caserne de Marines américains à Beyrouth en 1983, tuant 241 soldats américains. Cette même opération tua également 58 soldats français. Il s’agissait de l’attentat terroriste le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis avant le 11 septembre 2001.

Le terrorisme iranien vise systématiquement les communautés juives dans le monde. L’attentat contre l’AMIA à Buenos Aires en 1994 demeure emblématique : une bombe placée dans un centre communautaire juif tua 85 personnes et en blessa plus de 300. En 2006, les procureurs argentins accusèrent formellement le gouvernement iranien de diriger l’attentat, et le Hezbollah libanais de l’avoir exécuté. En 2024, un tribunal argentin confirma qu’Iran dirigea l’attaque, et qu’elle fut menée par le Hezbollah. L’Iran continue ses opérations terroristes en Europe. En 2018, le diplomate iranien Assadollah Asadi fut condamné à 20 ans de prison en Belgique pour avoir tenté de faire exploser une bombe lors d’un rassemblement de l’opposition iranienne à Villepinte, près de Paris.

Le Corps des Gardiens de la Révolution crée, arme, forme et finance certaines des organisations terroristes islamistes les plus meurtrières au monde. Le Hezbollah constitue le proxy le plus développé, recevant entre 100 et 200 millions de dollars par an de la part de l’Iran depuis les années 1980. En 2020, selon le département d’État américain, le Hezbollah a reçu 700 millions de dollars de l’Iran. Cette aide va bien au-delà du financement : 3 000 militants du Hezbollah ont suivi un entraînement en Iran, couvrant diverses compétences telles que la guérilla, le tir d’artillerie de missiles et de roquettes, le fonctionnement de drones sans pilote, la guerre navale et les opérations militaires conventionnelles.

Dans une démonstration particulièrement cynique de son pragmatisme terroriste, le régime iranien chiite n’hésite pas à financer le Hamas sunnite à Gaza, illustrant comment l’obsession génocidaire contre Israël transcende les divisions sectaires de l’islam. L’Iran assure environ 50% du financement du Hamas, le Qatar couvrant le reste de ce budget terroriste. Cette alliance contre-nature entre un régime chiite révolutionnaire et une organisation sunnite fondamentaliste a culminé dans les atrocités du 7 octobre 2023, lorsque le Hamas, armé et financé par Téhéran, a perpétré le massacre le plus meurtrier de civils juifs depuis la Shoah. Cette collaboration démontre que pour le régime des ayatollahs, l’extermination d’Israël prime sur toute considération théologique, transformant Gaza en une base avancée de la stratégie terroriste iranienne aux portes d’Israël.

L’Iran finance et dirige un vaste réseau de milices chiites à travers le Moyen-Orient. En Syrie, les forces gouvernementales d’Assad et ses milices alliées ont reçu entre 15 et 25 milliards de dollars pendant les cinq premières années du conflit. Un responsable iranien a officiellement reconnu que la République islamique d’Iran soutient économiquement les groupes armés pro-iraniens sur le sol syrien. En Irak, l’Iran fournit aux milices chiites 100 à 200 millions de dollars par an depuis 2009. Ces groupes, intégrés dans la Mobilisation Populaire, sont dominés par les milices chiites liées à Téhéran. Au Yémen, les Houthis ont reçu entre 10 et 25 millions de dollars par an depuis 2010.

La Force Al-Qods, unité spéciale du Corps des Gardiens de la Révolution, constitue l’instrument principal de cette stratégie. Elle s’est focalisée sur le soutien à ces organisations par le biais d’une aide financière, de la fourniture d’armes et de munitions, et même de formations, parfois menées depuis le sol iranien. Cette force a entraîné environ 200 000 combattants au Moyen-Orient (au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan).

Le Guide Suprême Ali Khamenei occupe une position unique combinant pouvoir spirituel et militaire. En tant que « Vali Faqih », il est le plus haut garant de la foi chiite, mais il est aussi commandant en chef des forces armées iraniennes et exerce une autorité suprême sur les pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif. Cette concentration des pouvoirs fait de Khamenei le véritable architecte du terrorisme d’État iranien. Les Gardiens de la Révolution dépendent directement du Guide suprême de la révolution, créant une chaîne de commandement directe entre le leader spirituel et les opérations terroristes internationales.

Le régime des ayatollahs ne constitue pas seulement une menace pour son propre peuple, mais représente un défi existentiel pour l’ordre démocratique mondial. L’Iran a développé un réseau terroriste régional pour se protéger, transformant le Moyen-Orient en une zone d’instabilité chronique. Cette stratégie de « guerre par proxy » permet au régime de harceler les deux plus grands ennemis de la République islamique, à savoir les États-Unis et Israël, tout en restant isolé des représailles. Cependant, les récentes frappes israéliennes ont décimé la chaîne de commandement militaire iranienne, révélant la vulnérabilité de ce système. L’estimation totale des dépenses iraniennes pour ses proxies terroristes se situe entre 20 et 80 milliards de dollars sur plusieurs décennies, démontrant l’ampleur de cette entreprise de déstabilisation mondiale.

En conclusion : l’Impératif historique d’une action décisive

Face à cette menace multiforme et à l’arsenal nucléaire clandestin que développe le régime des mollahs, toutes les nations démocratiques du monde libre doivent impérativement rejoindre les États-Unis d’Amérique et Israël dans ce combat existentiel pour éradiquer définitivement cette machine de terreur d’État. Cette urgence ne souffre d’aucun délai car, contrairement aux régimes de Saddam Hussein en Irak ou de Kadhafi en Libye, le régime iranien présente des spécificités qui rendent toute comparaison non seulement inappropriée mais dangereuse.

Premièrement, l’Iran dispose d’un programme nucléaire militaire avancé et dissimulé, opérant depuis des décennies dans l’ombre des accords internationaux. Contrairement à l’Irak de 2003, où les armes de destruction massive restaient hypothétiques, ou à la Libye de Kadhafi qui avait abandonné son programme nucléaire en 2003, l’Iran possède aujourd’hui les capacités techniques et les matières fissiles nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires. Cette réalité transforme radicalement l’équation stratégique.

Deuxièmement, le réseau tentaculaire de proxies terroristes iraniens, financé à hauteur de dizaines de milliards de dollars, constitue une infrastructure de déstabilisation mondiale sans précédent. Ni l’Irak ni la Libye n’avaient développé un tel système de projection de force terroriste à l’échelle internationale. Cette capacité de nuire par procuration rend le régime des mollahs infiniment plus dangereux et justifie une réponse d’une ampleur proportionnelle à la menace.

Troisièmement, l’idéologie révolutionnaire exportatrice du régime iranien, fondée sur la conviction d’une mission divine de destruction d’Israël et de l’Occident, ne peut être apaisée par la négociation. Les quatre décennies d’échecs diplomatiques, ponctuées d’accords violés et de promesses trahies, démontrent l’inanité de cette approche face à un régime qui considère la dissimulation et la tromperie comme des vertus stratégiques.

Les voix qui appellent encore à la négociation en agitant les comparaisons avec l’Irak et la Libye méconnaissent fondamentalement la nature unique de cette menace. Ces arguties dangereuses détournent l’attention de l’urgence absolue : empêcher qu’un régime génocidaire, responsable de la mort de 120 000 de ses propres citoyens et de centaines d’attentats terroristes dans le monde, n’accède à l’arme nucléaire.

L’Histoire jugera sévèrement ceux qui, par naïveté ou calcul politique, auront préféré les chimères de la diplomatie à l’action déterminée face à cette menace existentielle. Le peuple iranien, les démocraties occidentales et la communauté juive internationale méritent mieux que l’attentisme face aux mollahs. L’heure n’est plus aux demi-mesures mais à l’action résolue pour libérer l’Iran et sécuriser le monde libre.

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