Face aux accusations de génocide : ces Israéliens qui « suivent le nazi dans le Juif »

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Face aux accusations de génocide : ces Israéliens qui « suivent le nazi dans le Juif »

par Pierre Lurçat

 

Le BESA Centre de l’université de Tel-Aviv vient de publier un rapport circonstancié, écrit par une équipe pluridisciplinaire de quatre chercheurs, pour réfuter les accusations de génocide portées contre Israël. Ce rapport, qu’on peut consulter ici, réfute point par point les arguments des ennemis d’Israël, qui prétendent sans vergogne que la juste guerre menée par Israël à Gaza serait une entreprise « génocidaire » et comparent l’Etat juif, son armée et ses dirigeants aux nazis.

Comme le révélait la 14e chaîne télévisée israélienne, ce rapport important du BESA a été accueilli plutôt froidement par plusieurs universitaires israéliens, qui l’ont accusé d’être biaisé politiquement et de faire le jeu du gouvernement ! Oui, vous avez bien lu… Des universitaires israéliens dénoncent un rapport visant à blanchir leur pays de l’accusation de génocide, car ils craignent que ce rapport ne disculpe le gouvernement israélien aux yeux de l’opinion internationale !

Cette information pourrait prêter à sourire, si elle ne révélait un phénomène que j’ai déjà abordé souvent : celui de la « reductio ad hitlerum » pratiquée par la gauche israélienne contre ses adversaires politiques. La « reductio ad hitlerum » (procédé consistant à accuser ses adversaires idéologiques d’être l’égal des nazis) est ainsi largement une invention juive, tout comme la « Cancel culture » qui en est une forme dérivée.

Comme je l’écrivais ici en avril 2024, la reductio a hitlerum, dont sont aujourd’hui victimes Israël et ses défenseurs sur la scène publique internationale, est dans une large mesure une invention de cette gauche juive – sioniste et non sioniste – qui n’a reculé devant aucun procédé, recourant au mensonge et à la calomnie pour « annuler » ses adversaires. Ils ont « annulé » Jabotinsky et Begin, réécrit l’histoire du mouvement sioniste pour effacer la part de ceux qui ne pensaient pas comme eux – sionistes révisionnistes, sionistes religieux, mizrahim ou ‘harédim – et aujourd’hui ils voudraient annuler Netanyahou et la volonté de la majorité des Israéliens…

Yves Mamou pointe également du doigt ce phénomène dans un récent article, mentionnant les noms de Delphine Horvilleur, d’Anne Sinclair, mais aussi d’Alain Finkielkraut avec lequel j’ai débattu la semaine dernière sur la chaîne Mosaïque. Lors de ce débat, écrit Mamou, « Finkielkraut a tenté de traquer le nazi chez le Juif qui a osé dire qu’il « n’existe pas de civils innocents à Gaza ». Faut-il en conclure que « les Palestiniens ne sont pas des hommes comme nous, ne font pas partie de l’humanité » à rugi Alain Finkielkraut ?

Je précise que mon intention, en affirmant qu’il n’y a pas de civil innocent à Gaza, n’était évidemment pas d’exclure les habitants de Gaza de l’humanité, mais plus simplement de souligner le fait évident qu’on attend toujours, presque deux ans après le 7 octobre, de trouver un seul « Juste » à Gaza qui nous donnerait une parcelle d’information sur les otages, ou qui s’élèverait publiquement contre les crimes du Hamas envers le peuple juif.

Il est désolant de voir que ces intellectuels juifs et israéliens égarés confondent l’ennemi et l’adversaire et qu’ils donnent la priorité à leur combat idéologique contre le gouvernement d’Israël, quitte à laisser entendre que les accusations de crime de guerre – ou même, pour certains d’entre deux, de génocide – seraient autre chose qu’une calomnie et qu’une entreprise de propagande du Hamas, complaisamment relayée par ses alliés en Occident.

Pierre Lurçat

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