Trump fait le job. Une amende record pour antisémitisme, contre l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) pour un montant d’un milliard $. En France Macron légitime les actes antisémites avec la reconnaissance d’un Etat terroriste au cœur d’Israël avec bien sûr Jérusalem comme capitale, ce qu’il refuse de reconnaitre pour l’Etat d’Israël, lui non-fictif.
L’UCLA est la première université publique à être visée par un gel généralisé de son financement à la suite d’allégations de violations des droits civiques liées à l’antisémitisme et à la discrimination positive.
Le responsable de la Maison-Blanche n’a pas détaillé les demandes supplémentaires formulées par l’administration à l’UCLA ni le montant de l’accord. La personne n’était pas autorisée à s’exprimer publiquement sur cette demande et a requis l’anonymat.
L’administration Trump a suspendu 584 millions $ de subventions fédérales à l’UCLA, selon l’université. La Division des droits civiques du ministère de la Justice a conclu que l’UCLA avait violé la loi «en agissant avec une indifférence délibérée et en créant un environnement éducatif hostile aux étudiants juifs et israéliens».
L’université avait été vivement critiquée pour sa gestion de la dispersion d’un campement de manifestants antiguerre Israël-Hamas en 2024. Des étudiants juifs ont déclaré que des manifestants présents dans le campement les avaient empêchés d’accéder à leurs cours.
Une nuit, des contre-manifestants ont attaqué le campement, lançant des cônes de signalisation et répandant du gaz lacrymogène. Les affrontements ont duré des heures, blessant plus d’une douzaine de personnes, avant l’intervention de la police. Le lendemain, après que des centaines de personnes ont défié les ordres de quitter les lieux, la police a procédé à plus de 200 arrestations.
Le président de l’Université de Californie, James B. Milliken, a déclaré vendredi dans un communiqué que l’université examinait un document qu’elle venait de recevoir du département de la Justice.
«En début de semaine, nous avons proposé d’engager un dialogue de bonne foi avec le Département afin de protéger l’université et sa mission de recherche essentielle, a affirmé M. Milliken. En tant qu’université publique, nous sommes les gardiens des ressources des contribuables et un paiement d’une telle ampleur dévasterait complètement le plus grand système universitaire public de notre pays, portant un préjudice considérable à nos étudiants et à tous les Californiens.»
Pas le premier accord
Ce ne serait pas le premier accord à l’université à la suite des manifestations de 2024. Le mois dernier, UCLA a conclu un accord à l’amiable de 6 millions $ avec trois étudiants et un professeur juifs qui avaient intenté une action en justice, arguant que l’université avait violé leurs droits civiques en autorisant des manifestants propalestiniens à bloquer leur accès aux cours et à d’autres zones du campus en 2024.
Cet accord intervient près d’un an après l’émission d’une injonction préliminaire, marquant la première fois qu’un juge américain se prononçait contre une université pour sa gestion des manifestations contre la guerre israélienne à Gaza.
L’UCLA avait initialement soutenu qu’elle n’avait aucune responsabilité juridique dans cette affaire, car ce sont les manifestants, et non l’université, qui bloquaient l’accès des étudiants juifs à certaines zones. L’université a également collaboré avec les forces de l’ordre pour contrecarrer les tentatives d’installation de nouveaux campements de protestation.
Mais le juge fédéral Mark Scarsi a exprimé son désaccord et a ordonné à l’UCLA d’élaborer un plan de protection des étudiants juifs sur le campus. L’Université de Californie, l’un des plus grands réseaux universitaires publics du pays, a depuis élaboré des directives sur les manifestations à l’échelle du campus et a déclaré son engagement envers la sécurité et l’inclusion sur le campus.
Dans le cadre de l’accord, l’UCLA a annoncé qu’elle verserait 2,3 millions $ à huit organisations qui luttent contre l’antisémitisme et soutiennent la communauté juive de l’université. Elle a également créé un Bureau de la sécurité du campus et de la communauté, qui doit instaurer de nouvelles politiques pour gérer les manifestations sur le campus.
Le chancelier de l’UCLA, Julio Frenk, descendant lui-même d’une famille juive, a lancé une initiative pour lutter contre l’antisémitisme et les préjugés anti-israéliens.
L’administration Trump s’est servie de son contrôle des financements fédéraux pour promouvoir des réformes dans des universités que le président dénonce comme envahies par le libéralisme et l’antisémitisme. Le gouvernement a également lancé des enquêtes sur les initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, affirmant qu’elles sont discriminatoires envers les étudiants blancs et asiatiques.
Le mois dernier, l’Université Columbia a accepté de verser 200 millions $ dans le cadre d’un accord conclu pour mettre fin aux enquêtes sur les allégations du gouvernement selon lesquelles l’université aurait violé les lois fédérales anti-discrimination. L’accord rétablit également plus de 400 millions $ de subventions de recherche.
L’administration Trump prévoit d’utiliser son accord avec Columbia comme modèle pour d’autres universités, avec des sanctions financières désormais considérées comme normales.
JForum.fr AFP