Un nouveau cadre budgétaire pour l’éducation ‘harédith
Le ministère israélien des Finances a finalisé un nouveau modèle de financement destiné aux réseaux éducatifs orthodoxes affiliés aux partis Judaïsme unifié de la Tora et Shas. Ce dispositif, qui entrera en vigueur le 1er septembre, met fin au système de remboursement rétroactif des dépenses et instaure un budget fixé à l’avance, calculé selon des indicateurs précis et une gestion structurée.
Un changement initié après un long processus
Dans une lettre adressée au directeur général du ministère de l’Éducation, Meir Shimoni, la commissaire adjointe au budget, Yael Lindberg, explique que le nouveau modèle résulte d’une analyse approfondie des budgets existants. Les équipes ont étudié la répartition des salaires, comparé différents systèmes en vigueur dans l’éducation israélienne et tenu compte de recommandations formulées dans le cadre d’une procédure devant la Haute Cour de justice l’an dernier.
Une gestion plus stricte et prévisible
Le modèle prévoit que chaque ligne budgétaire soit définie à l’avance, selon des critères uniformes. Les réseaux devront fonctionner dans cette enveloppe prédéterminée, ce qui devrait éviter les demandes récurrentes de rallonge en cours d’année.
Lindberg précise que le ministère de l’Éducation doit procéder à la mise en œuvre immédiate de cette réforme pour la prochaine rentrée scolaire. Les objectifs affichés sont doubles : améliorer la transparence et optimiser l’utilisation des fonds publics, tout en assurant une répartition équitable.
Pour les réseaux du Judaïsme unifié de la Torah et de Shas, cette réforme marque un tournant. Jusqu’ici, leur budget pouvait être ajusté au fil de l’année en fonction de dépenses imprévues ou supplémentaires. Désormais, toute modification devra être intégrée dans le cadre fixé en amont.
Cette nouvelle méthode devrait également empêcher l’octroi de financements supplémentaires issus d’arrangements politiques, puisqu’aucun poste ne sera laissé à l’appréciation discrétionnaire des réseaux ou des négociations parlementaires.
Une portée limitée dans le secteur ‘harédi
Toutefois, cette réforme ne concerne pas l’ensemble des établissements du secteur orthodoxe. De nombreuses écoles, notamment celles qui bénéficient d’une autonomie élargie et d’un contrôle limité de la part du ministère de l’Éducation, resteront en dehors du dispositif. Ces structures continueront à fonctionner selon des règles budgétaires différentes, souvent plus souples et moins centralisées.
En plus d’encadrer les dépenses, le ministère des Finances s’attend à ce que cette mesure génère des économies pour le budget national. Elle devrait également fluidifier les procédures administratives, réduire les discussions sur les financements additionnels et garantir une planification plus rationnelle des ressources.
Si elle est appliquée conformément au calendrier prévu, cette réforme constituera l’un des changements les plus significatifs de la gestion budgétaire de l’éducation ‘harédithe depuis plusieurs années.
Jforum.fr
NDLR : Mais en fait, c’est très bien – juste il faut prévoir ce que l’on compte dépenser à la base, et non point attendre que l’année se passe pour en parler.