Visas suspendus pour les personnels d’El Al à Paris

0
45

Ces employés, classés comme personnel ITAN – c’est-à-dire citoyens israéliens affectés à des missions diplomatiques – bénéficiaient jusque-là de visas leur permettant de résider et de travailler légalement en France. L’arrêt du renouvellement modifie radicalement leur statut : ils se retrouvent désormais en situation irrégulière. Certains ont pu obtenir des visas diplomatiques temporaires via l’ambassade israélienne, mais beaucoup n’ont pas eu cette possibilité et ont dû regagner Israël.

Une situation inédite selon les employés
Un agent de sécurité d’El Al en poste à Paris a confié que, depuis six mois, aucun visa expiré n’avait été renouvelé. « Cela ne s’était jamais produit auparavant », affirme-t-il, ajoutant qu’aucune nouvelle autorisation n’a été délivrée. D’après ces témoignages, la mesure semble destinée à mettre fin à l’activité du personnel de sécurité israélien en France.

La compagnie aérienne a orienté ses salariés vers le ministère israélien des Affaires étrangères afin de trouver une solution. L’ambassade d’Israël en France a confirmé être en discussion avec les autorités françaises pour tenter de résoudre la crise.

Réactions officielles et diplomatiques
La nouvelle a suscité des réactions à l’international. L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a publié sur les réseaux sociaux un message interpellant Paris : « Dites le contraire, la France. Qu’est-il arrivé à la France ? »

Du côté d’El Al, la direction se veut ferme, réaffirmant que la compagnie « continuera à voler partout dans le monde avec le drapeau israélien sur la queue de ses avions avec fierté ».

Incident à l’aéroport Charles-de-Gaulle
Dans un autre épisode révélateur des tensions actuelles, les pilotes d’un vol El Al au départ de Paris ont rapporté qu’un contrôleur aérien de l’aéroport Charles-de-Gaulle leur avait lancé « Libérez la Palestine » via l’interphone, alors que l’appareil roulait vers la piste. La compagnie a déclaré prendre l’incident « très au sérieux » et a saisi les autorités compétentes.

Acte de vandalisme contre les bureaux d’El Al à Paris

La semaine précédente, les locaux parisiens d’El Al avaient été la cible d’un acte de vandalisme. Les portes et murs avaient été recouverts d’affiches accusant la compagnie de « génocide ». L’incident a été qualifié de « grave acte anti-israélien » par la direction, qui a immédiatement décidé d’évacuer tout son personnel de la capitale française.

La compagnie précise que l’attaque s’est produite en l’absence de ses employés et qu’aucun danger direct ne les a menacés. Depuis, une société partenaire assure le service clientèle au terminal parisien.

Une crise mêlant sécurité et diplomatie
Ces événements – suspension des visas, incidents verbaux et vandalisme – traduisent la complexité des relations actuelles entre Paris et Tel-Aviv dans un contexte géopolitique tendu. El Al, tout en poursuivant ses opérations internationales, insiste sur son engagement à travailler avec les autorités françaises et israéliennes pour garantir la sécurité de ses opérations et la protection de ses employés.

Jforum.fr

Aucun commentaire

Laisser un commentaire