Le COGAT a montré un nombre impressionnant d’images de camions stationnés par centaines côté Gaza au point de passage de Kerem Shalom, à côté d’un nombre tout aussi impressionnant de cartons empilés sur des palettes.

« Israël ne limite pas le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza. C’est la collecte qui bloque et empêche la livraison continue de l’aide humanitaire à Gaza », a déclaré le chef de l’Administration de coordination et de liaison du COGAT pour Gaza, le colonel Abdullah Halabi, qui s’exprimait depuis le côté gazaoui du passage avec des cartons de nourriture empaquetés en arrière-plan.

« En dépit de ce que vous pouvez voir derrière moi, le Hamas réussit une campagne de propagande qui déforme la réalité de la situation humanitaire », a-t-il déclaré.

Halabi a souligné que la propagande du Hamas n’a pas pour but « de venir en aide aux habitants de Gaza, mais d’exercer une pression sur les négociations » contre la libération des otages restants détenus dans la bande de Gaza.

« Nous intervenons quotidiennement pour acheminer l’aide ; le Hamas agit quotidiennement pour créer un sentiment de crise », a déclaré l’officier. « La communauté internationale doit connaître la vérité. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’ONU et les organisations humanitaires, les exhortant à collecter l’aide et à l’acheminer vers la bande de Gaza. »

Néanmoins, seule une partie de l’aide arrive aux habitants de Gaza. Le COGAT a tweeté que vendredi, environ 90 camions de nourriture ont été déchargés aux points de passage de l’aide, et plus de 100 ont été récupérés par l’ONU et les organisations internationales côté gazaoui et distribués à Gaza.

L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a partagé sur X des photos de l’aide en attente. « La nourriture est en quantité suffisante pour nourrir tout Gaza » a-t-il affirmé, ajoutant qu’elle « est en train de pourrir ! L’ONU est un outil du Hamas ! GHF, basé aux États-Unis, livre de la nourriture GRATUITEMENT et en toute SÉCURITÉ. Soit la nourriture de l’ONU est pillée par le Hamas, soit elle pourrit au soleil ! »

L’ONU affirme que les déplacements restreints qu’impose Tsahal et les pillages criminels entravent sa capacité à acheminer l’aide.

« Ces facteurs ont mis les personnes et le personnel humanitaire en grand danger et ont forcé les agences d’aide à suspendre à de nombreuses reprises la collecte de marchandises aux points de passage contrôlés par les autorités israéliennes », a déclaré Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a rapporté Associated Press.

L’OCHA a déclaré sur son site Internet que l’effondrement de l’ordre public, en partie dû à l’effondrement de la police du Hamas à Gaza, entraîne des risques accrus pour les convois de camions circulant dans la bande de Gaza compte tenu de l’importance prise par les gangs criminels.

Selon la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), basée aux États-Unis, le mécanisme d’aide de l’ONU a permis au Hamas de détourner et d’accumuler l’aide pendant de nombreux mois pendant la guerre. L’organisation terroriste a gagné des centaines de millions de dollars en vendant l’aide alimentaire sur le marché secondaire tandis que les Gazaouis ordinaires souffraient de la faim.

La création de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) a cependant réussi à contourner ce mécanisme, privant le Hamas de ses fonds, a déclaré jeudi sur le site Internet de la FDD Enia Krivine, directrice principale du programme israélien et du réseau de sécurité nationale de la FDD.

« Le Hamas comprend que s’il ne reprend pas le contrôle de l’aide humanitaire à Gaza, il perdra le contrôle de l’enclave. En refusant de collaborer avec le GHF, les Nations Unies jettent honteusement une bouée de sauvetage au Hamas », a ajouté Krivine.

Vendredi, le président Donald Trump a exprimé sa frustration face à l’impossibilité d’obtenir un accord de cessez-le-feu pour les otages et il a imputé la responsabilité de cet échec au groupe terroriste palestinien.

« C’était vraiment dommage – le Hamas ne voulait pas réellement conclure un accord », a déclaré Trump. « Je pense qu’ils veulent mourir. Et c’est vraiment très grave. On en est arrivé à un point où il va falloir aller jusqu’au bout. »

« N’oubliez pas que nous avons libéré beaucoup d’otages », a-t-il poursuivi. « Il ne reste plus que les derniers otages, et ils savent ce qui se passe après. Et c’est pour cette raison qu’ils ne voulaient pas conclure d’accord. Je l’ai vu. »