Depuis plusieurs semaines, la santé de Donald Trump, président des États-Unis âgé de 79 ans, alimente à nouveau les spéculations. Une série de photos prises récemment dans un musée près de la Maison-Blanche montre sa main droite recouverte d’une épaisse couche de maquillage, contrastant nettement avec sa main gauche laissée au naturel. Ces images ont ravivé les rumeurs, déjà nombreuses, concernant son état physique.
Face aux interrogations, la Maison-Blanche a tenu à clarifier la situation. Selon son communiqué, le maquillage ne répond pas à un souci esthétique mais à une raison médicale : Donald Trump souffrirait de contusions mineures provoquées par la combinaison de poignées de main vigoureuses et d’un traitement quotidien à l’aspirine. Ce médicament fluidifie le sang et favorise l’apparition d’ecchymoses, même après de petites pressions.
La porte-parole Caroline Levitt avait déjà évoqué le sujet en juillet, expliquant qu’il s’agissait d’une « irritation mineure des tissus mous » sans conséquence sur la santé générale du président. Le maquillage, selon elle, permet simplement de dissimuler les marques visibles lors d’apparitions publiques.
Une accumulation de signes physiques
Cette justification intervient dans un contexte où plusieurs autres observations avaient suscité des interrogations. Plus tôt dans l’année, lors d’une rencontre officielle avec Emmanuel Macron, la main de Trump avait été photographiée avec des ecchymoses marquées. Plus récemment, à l’occasion d’un sommet organisé en Alaska avec Vladimir Poutine, c’est le gonflement de ses chevilles qui avait attiré l’attention des observateurs.
Sur ce point également, la Maison-Blanche avait réagi. Elle a précisé que le président souffrait d’insuffisance veineuse chronique, un trouble fréquent lié à l’âge qui empêche le sang de circuler efficacement des jambes vers le cœur. Cette affection peut entraîner un gonflement des membres inférieurs et, dans les cas graves, évoluer vers des complications telles qu’une thrombose veineuse profonde.
Le rôle de l’aspirine
Le recours régulier à l’aspirine est au centre de l’explication officielle. Ce traitement, prescrit à de nombreuses personnes âgées ou à risque cardiovasculaire, vise à réduire les risques de formation de caillots susceptibles de bloquer une artère. Son action se traduit par une inhibition de l’agrégation des plaquettes, rendant la coagulation moins efficace.
Chez les patients concernés, même une blessure légère peut provoquer des hématomes visibles, parfois impressionnants, sans pour autant traduire une pathologie grave. Toutefois, dans de rares cas, cette sensibilité accrue peut indiquer une fragilité vasculaire et augmenter le risque d’hémorragies internes. Les médecins rappellent donc que ce traitement, bien qu’efficace en prévention des infarctus et AVC, nécessite une surveillance médicale étroite.
Un rapport médical rassurant
Malgré les images diffusées et les rumeurs persistantes, le dernier examen annuel du président se veut rassurant. Les médecins qui l’ont ausculté ont conclu à une « excellente santé », insistant sur son mode de vie actif et son goût pour le golf. Le rapport ne fait état d’aucun problème de circulation dans les membres, ni de signes inquiétants concernant son système musculaire.
Selon les conclusions officielles, les ecchymoses et gonflements observés n’ont rien d’alarmant. Ils seraient simplement liés à l’âge, aux traitements suivis et aux efforts physiques pratiqués régulièrement par Donald Trump.
Entre santé et image publique
La diffusion de ces photos illustre toutefois un autre enjeu : celui de l’image. Dans une société où chaque détail visuel est scruté, un simple maquillage correcteur peut devenir matière à débat politique et médiatique. L’ancien président, souvent accusé d’être soucieux de son apparence, doit désormais composer avec une communication médicale transparente et des critiques qui ne manquent pas d’exploiter le moindre signe d’affaiblissement.
L’épisode des mains maquillées s’ajoute ainsi à une série d’événements qui placent la santé du président au cœur de l’attention médiatique. Entre inquiétudes légitimes, rumeurs exagérées et communication officielle, la question de l’état physique de Donald Trump continuera probablement de susciter l’intérêt du public, au rythme des apparitions publiques et des images qui circulent.
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