Immense polémique autour de Tsvi Ye’hezkéli : son appel dramatique enflamme les réseaux

La déclaration de Tsvi Yehezkeli sur i24news, appelant à tuer des journalistes à Gaza au motif qu’ils servent le Hamas, a déclenché une vive controverse publique et un débat renouvelé sur les limites de la liberté de la presse en temps de guerre.

Ma’ariv

Hier soir (lundi), le commentateur principal du monde arabe de la chaîne i24news a affirmé en direct que les journalistes opérant dans la bande de Gaza « servent les intérêts du Hamas et nuisent aux efforts de communication d’Israël ».

Ces propos ont suscité des réactions contrastées : certains y voient l’expression d’une frustration face à la présentation médiatique du conflit, tandis que d’autres les condamnent comme un appel direct à la violence contre des professionnels des médias. La controverse soulève de plus larges questions sur le rôle du journalisme en zones de conflit et sur les limites de la liberté d’expression en période de guerre.

« On peut dire que nous ne sommes quasiment pas présents sur le front de la bataille médiatique. Et si Israël décide d’éliminer les journalistes, mieux vaut tard que jamais », a-t-il déclaré en direct.

Plus tard, il a précisé : « Pour bien comprendre, ce sont des journalistes qui se cachent dans des hôpitaux, qui y ouvrent des centres de commandement, qui diffusent une image totalement inversée au monde, servant les intérêts du Hamas. On peut dire que la pointe de la branche opérationnelle du Hamas, ce sont ces journalistes de Nukhba. Israël a bien fait de les éliminer, à mon avis trop tard. Il y en a encore beaucoup qui causent de sérieux dégâts d’image et de perception dans une bataille où, malheureusement, nous n’excellons pas vraiment. »

Les réactions sur les réseaux sociaux n’ont pas tardé :

• « Intéressant de savoir si ce “journaliste” Yehezkéli comprend qu’en autorisant le sang de ses collègues, cela peut aussi se retourner contre lui », a écrit un internaute sur X (anciennement Twitter).

• « Tsvi Yehezkéli n’est pas un personnage insignifiant. Ses propos délirants devraient conduire à son exclusion du monde journalistique en Israël. Celui qui dit de telles choses est celui qui cause du tort, pas celui qui dénonce cette folie », a ajouté un autre.

• « Même si Tsvi Yehezkéli a raison et que tous ces journalistes sont des collaborateurs du Hamas — après que Tsahal et le bureau du Premier ministre ont qualifié l’incident de tragique accident — ce qu’a fait ce fondamentaliste n’est pas une erreur », a écrit avec amertume un troisième utilisateur.