Les hôpitaux de Gaza – de lieux de soins à champs de bataille : voici l’homme qui en est responsable

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Le ministre de la Santé, Mounir al-Barsh, proche du Hamas et de la famille Haniyeh, est accusé d’avoir transformé le système de santé en un double outil : refuge pour les combattants et source de diffusion de bilans gonflés de victimes.

Be’hadré ‘Harédim – Ouriel Philip 

Il fut un temps où une attaque contre un hôpital paraissait presque impensable. Aujourd’hui, dans la bande de Gaza, de telles frappes deviennent moins rares, et il est déjà difficile de compter le nombre de fois où Tsahal a agi contre des hôpitaux de l’enclave, malgré l’indignation internationale que ces opérations suscitent. C’est ce qu’a rapporté Israël Hayom.

Un utilisateur X (ancien Twitter), Philip Gritti, qui couvre régulièrement les guerres en Israël et en Ukraine, a publié après la dernière attaque un fil exposant sa théorie : il y expliquait comment les hôpitaux sont devenus des zones de combat à Gaza.

Le ministre de la Santé de Gaza, Mounir al-Barsh, est, comme tout haut responsable de la bande, un homme du Hamas. Mais il est aussi homme d’affaires, l’un des plus riches de Gaza. Il dirige Namaa, l’organisation nationale gazaouie de développement, qui contrôle toute l’agriculture de la bande. Cet organisme sert également les intérêts du Hamas en lui assurant sécurité alimentaire et ressources économiques.

Selon Israël Hayom, al-Barsh est proche de la famille Haniyeh, comme en témoignent de nombreuses photos prises ensemble – pas uniquement lors d’événements liés à ses fonctions officielles. Certains affirment même qu’il a personnellement géré la fortune de la famille Haniyeh.

D’après cette analyse, sa nomination au poste de ministre de la Santé avait un double objectif : en tant que membre du Hamas, il garantissait que le mouvement pourrait opérer dans les hôpitaux de Gaza sans entrave ; et en tant que médecin, il pouvait publier de manière « officielle » des bilans exagérés de civils innocents prétendument tués par Tsahal.

Parallèlement, Maariv a rapporté que Tsahal a enquêté au cours de la nuit sur l’événement. Selon les premiers éléments, les soldats ont identifié une caméra installée sur le bâtiment. L’armée a compris que cette caméra servait à recueillir du renseignement sur ses combattants en vue d’opérations contre eux. Ces derniers jours, plusieurs tentatives pour localiser l’appareil avaient échoué. Hier, une équipe de soldats l’a finalement repéré sur une cage d’escalier dans la partie supérieure du bâtiment : il était clair que son emplacement visait à surveiller les troupes.

Tsahal a tenté de neutraliser la caméra à l’aide d’un drone, mais sa position, difficile d’accès, a empêché l’opération de réussir. Une autre option a été envisagée, mais n’était pas disponible opérationnellement. Finalement, la décision a été prise de tirer un obus de char contre l’endroit. Le tir a été exécuté après avoir reçu les autorisations de la chaîne de commandement.

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