Par Bernard-Henri Lévy
25 août 2025
BHL rappelle que, si le front occidental espère négocier la paix en Ukraine, il ne faut jamais oublier que Poutine ne répond qu’à la force.
Le président des États-Unis, Donald Trump, reçoit son homologue russe, Vladimir Poutine, sur la base américaine d’Anchorage, en Alaska. Photo : Andrew Caballero-Reynolds/AFP.
Première certitude. L’Ukraine n’a pas perdu la guerre.
Elle peut se voir, demain, contrainte à une mauvaise paix ou, pire, à une capitulation. Elle peut se voir forcée, si les États-Unis finissent par la lâcher, d’abandonner les territoires pour lesquels elle a consenti tant de sacrifices.
Mais je connais le terrain. J’ai filmé, en mars et avril derniers, dans les zones de Pokrovsk et Soumy, et, encore avant, à Bakhmout ou Tchassiv Yar, certaines des localités dont le Kremlin claironne, soir et matin, qu’il les a prises de haute lutte. Ce sont, quand il les prend vraiment, des prises minuscules et sans enjeu. Et, dans la plupart des cas, on ne les prend pas mais se contente d’envoyer, le temps d’une photo satellite, une unité motorisée d’une dizaine d’hommes que l’armée ukrainienne met en déroute.
Il n’y a pas de percée russe, voilà la vérité. Il n’y a pas de recul ni, encore moins, d’effondrement de l’armée de Zelensky. Ses commandants sont harassés, bien sûr, mais moins que ceux d’en face. Et les 20 % de territoire qu’occupe aujourd’hui la Russie étaient déjà sous son contrôle, pour l’essentiel, avant le début de l’invasion à grande échelle.
Peut-on, dès lors, donner diplomatiquement à Poutine ce qu’il n’a pas pu prendre militairement ? Est-il concevable, tandis que la ligne de front n’a, en trois ans et demi, quasiment pas bougé, de demander de déposer les armes à des hommes qui se sont battus avec tant d’endurance et d’héroïsme ? C’est le souhait de certains. Mais ce serait une première dans l’histoire moderne. Et ce serait une infamie.
Deuxième certitude. À Anchorage, en Alaska, il y avait quelque chose de Munich – mais en pire.
À Munich, en effet, on ne savait pas encore tout à fait de quoi Hitler était capable. On en avait une idée, bien sûr. Les plus lucides de nos aînés avaient compris qu’il était le nom d’un désastre mondial sans précédent et imminent. Mais on était en 1938 et l’on pouvait encore le prendre au mot, je suppose, quand il prétendait que son appétit de conquête s’arrêterait aux Sudètes, en Tchécoslovaquie, ou, peut-être, à l’Autriche.
En 2025, en revanche, toutes les cartes sont sur la table. Nul ne peut ignorer qui est Poutine (le chef d’un État terroriste) et de quels crimes il s’est déjà rendu coupable (trois ans et demi d’un bombardement incessant des villes ukrainiennes et de leurs civils). Et il faut être soit aveugle, soit naïf, soit de mauvaise foi pour croire un seul instant que l’immense Russie (le plus vaste pays du monde) ait déclenché ce cataclysme (pour elle aussi, dévastateur) avec pour seule ambition de s’emparer du minuscule Donbass (quelques millièmes, à peine, de sa superficie totale).
Le but de guerre de Poutine, nul ne l’ignore, c’est l’Ukraine. Son obsession, il s’en cache à peine, est la déstabilisation d’une Europe dont il voit le rayonnement démocratique comme une menace existentielle. Et le combat de sa vie, il le dit et le répète, chaque année, dans son discours au Club Valdaï, le micro-Davos russe, est d’humilier une Amérique qu’il rend coupable de l’effondrement, il y a trente-cinq ans, de sa chère Union soviétique. C’est cet homme-là que Trump a accueilli. C’est lui qu’il a applaudi à sa descente d’avion. Et c’est pour lui que des soldats américains, à genoux, ont déroulé le tapis rouge.
Alors, bien sûr, le fond de l’air est peut-être en train de changer.
Grâce à Zelensky tenant son cap avec une fermeté qui force, une fois de plus, l’admiration ? À cause de ses alliés qui se sont, Macron en tête, imposés, ce lundi 18 août, au sommet de Washington, et ont montré leur détermination à prendre enfin au sérieux la question de leur propre défense ? À cause de la versatilité de Trump ?
L’Histoire le dira. Mais une chose, en revanche, est sûre. Il y a un homme qui, lui, n’est pas versatile et n’a certainement pas varié. Il s’appelle Vladimir Poutine et il n’y aura qu’une façon, pendant les négociations dont Trump nous dit qu’elles prendront « une à deux semaines », de le faire entrer dans le jeu dont les règles semblent avoir été posées par le front occidental reconstitué.
Il faudra continuer de mettre la pression sur son économie.
Il faut, dès aujourd’hui, le menacer de « beautiful tariffs » du type de ceux infligés à l’Europe.
Étendre les sanctions financières à ses complices et partenaires telles la Chine et la Corée du Nord.
Mettre en œuvre les bills et acts de soutien à l’Ukraine et à son armée votés, au début de l’été, par les deux Chambres.
Ou lui rappeler que l’accord sur les terres rares qu’il a lui-même, Trump, signé avec Kyiv fait de la sécurité de l’Ukraine une question de sécurité nationale américaine.
Négocier la paix, c’est magnifique. Mais ne pas oublier que la Russie poutinienne ne comprend que les rapports de force, ce sera la clé. Peace through strength. C’était la formule de Ronald Reagan. La géopolitique américaine et, au-delà, celle du monde libre n’ont pas trouvé mieux pour assurer la défense de leurs peuples et celle de leurs valeurs.
J’arrive pas a comprendre vous etes pour l’ukraine ? as t-on oublie deja qu’est ce l’Ukraine ? pendant la seconde gerre mondiale ? et ce Zelensky parce qu’il est juif il faut etre pour lui ? c’est un juif antisemite n’oublions pas et un mauvais juif peut faire beaucoup plus de mal qu’un gentil ! il veut la democratie il est pour toutes les infamies du monde il represente internet les medias (n’oublions pas qu’il a ete president uniquement grace a son emission toutes les semaines dont l’histoire etait un bon dirigeant qui protegeait son pays et comme par hasard c’est presentez aux elections !!!!! c’est le medias qui l’ont mis au pouvoir ) il represente toute la pritsiout la plus horrible que ce soit dans toutes ses formes, la russie n’est pas un ange mais dans cette generation quand vous allez en russie en tant que juif on vous tape pas dans la rue alors qu’en Ukraine ils sont virulant j’ai un ami qui revenu massacre demandez a ceux qui vont a Ouman comment ils se font maltraites malgres les fortunes qu’ils versent (parfois ca les nourris pour l’annee) meme malgres cela quelle haine !!!!