Le BNVCA exprime sa plus vive indignation devant les déclarations d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui a cru bon d’opposer, dans un même tweet, le Nouvel an juif et la création hypothétique d’un État palestinien.
En établissant ce parallèle, M. Faure commet une faute grave : il assimile l’expression pacifique et millénaire d’une fête religieuse juive à un enjeu géopolitique conflictuel.
Il laisse entendre que la joie des Juifs à célébrer leur Nouvel an serait incompatible avec les aspirations palestiniennes, et qu’y voir une contradiction relèverait de la haine et de la mort.
Une telle rhétorique n’est pas seulement maladroite : elle constitue une stigmatisation insidieuse des Juifs de France et d’ailleurs.
Elle accrédite l’idée que leur identité et leurs traditions devraient être subordonnées à une question politique étrangère. C’est là l’un des ressorts classiques de l’antisémitisme contemporain.
Rappelons que M. Faure prétend aux plus hautes fonctions de l’État, jusqu’à se voir Premier ministre demain.
Est-ce donc sa vision de la République ? Interdire aux Juifs de France d’avoir une opinion politique diverse, comme tout citoyen libre, et leur imposer une conditionnalité absurde à l’exercice de leur foi et de leur identité ?
Le BNVCA rappelle que les Juifs de France sont des citoyens à part entière, libres de célébrer leurs fêtes sans avoir à se justifier ni à porter sur leurs épaules le poids des conflits du Proche-Orient.
Nous appelons Olivier Faure à retirer ses propos, à présenter ses excuses publiques et à mesurer la gravité des amalgames qu’il entretient.
Le combat contre l’antisémitisme exige de la clarté, pas des slogans qui nourrissent le soupçon et la haine.
Paris, le 15 septembre 2025
