Le secrétaire général de l’ONU appelle à ne pas craindre Israël !

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Roma - Il Presidente della Repubblica Sergio Mattarella con il Segretario generale delle Nazioni Unite, S.E. il Signor António Guterres, oggi 29 ottobre 2021. (Foto di Paolo Giandotti - Ufficio per la Stampa e la Comunicazione della Presidenza della Repubblica)

Le secrétaire général de l’ONU appelle : ne pas craindre Israël ; la cheffe des conservateurs contre Starmer : « Une récompense au terrorisme »

António Guterres s’est abstenu de mentionner le Hamas et, dans le contexte d’une vague de reconnaissances attendue à l’Assemblée générale de l’ONU, il a appelé à ne pas se laisser intimider par les menaces israéliennes d’annexer la Judée-Samarie. À propos de Gaza, il a affirmé : « Le niveau de tuerie et de destruction le plus horrible que j’aie vu de ma vie ». Le Royaume-Uni pourrait reconnaître l’État palestinien dans les deux prochains jours. Kemi Badenoch a attaqué : « Sans les otages ? »

Ynet

À la veille d’une semaine significative, où plusieurs pays devraient reconnaître l’État palestinien – y compris des alliés proches d’Israël –, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a appelé le monde à ne pas céder à la peur d’Israël ou de ses menaces d’annexion de la Judée-Samarie (ou de parties de celle-ci).

« Nous ne devons pas nous sentir menacés par le risque de représailles en cas de reconnaissance d’un État palestinien », a déclaré Guterres à l’agence AFP. « Qu’on le fasse ou non, ces actions auraient continué. Au moins, il y a une chance de mobiliser la communauté internationale pour faire pression afin qu’elles n’aient pas lieu ».

Guterres, qui adopte une ligne très critique envers Israël et la guerre à Gaza, a affirmé :
« C’est le niveau de tuerie et de destruction le plus terrible que j’ai vu durant mon mandat de secrétaire général, et peut-être de toute ma vie. La souffrance du peuple palestinien est indescriptible : famine, absence totale de soins médicaux efficaces, des gens vivant sans abris dans d’immenses zones de concentration ».

Il n’a pas mentionné le Hamas dans l’entretien et s’est abstenu d’utiliser le terme « génocide », malgré les conclusions d’une commission onusienne cette semaine. « Ce n’est pas à moi de déterminer juridiquement s’il s’agit d’un génocide », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas de ma compétence – mais soyons clairs : le problème n’est pas le mot, mais la réalité sur le terrain ».

Une « récompense au terrorisme »

Dans les prochains jours, le Royaume-Uni pourrait annoncer sa décision de se joindre à la reconnaissance d’un État palestinien, à l’initiative du président français Emmanuel Macron. Cette nuit, le Portugal a officiellement annoncé qu’il ferait ce pas et proclamerait sa reconnaissance demain. Selon le Times, Londres devrait suivre d’ici la fin de la semaine – donc aujourd’hui ou demain.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a démenti avoir retardé l’annonce à la suite de la visite du président Trump à Londres. Ce dernier a d’ailleurs affirmé ne pas être d’accord avec Starmer : « J’ai des désaccords avec le Premier ministre sur ce sujet – l’un des rares dossiers où nous divergeons vraiment. Nous devons nous souvenir du 7 octobre comme d’un des jours les plus violents et terribles de l’histoire du monde. Je veux que la guerre cesse. Je ne veux pas que le Hamas utilise les otages comme boucliers humains. Je veux qu’ils soient libérés immédiatement ».

La cheffe de l’opposition conservatrice au Royaume-Uni, Kemi Badenoch, a vivement attaqué la décision de Starmer dans un article publié dans le Telegraph, en « une » :
« La reconnaissance sans la libération des otages ? C’est une récompense au terrorisme », a-t-elle écrit.

« La plupart d’entre nous veulent voir une solution à deux États pour résoudre la crise au Moyen-Orient », a-t-elle poursuivi. « Mais il est clair – et les États-Unis l’ont clairement dit – que reconnaître un État palestinien à ce stade, sans la libération des otages, serait une récompense au terrorisme. Et pourtant, Keir Starmer prévoit de le faire dès que le président Trump aura quitté Londres ».

Badenoch a accusé Starmer d’être « complaisant envers des États hostiles », affirmant qu’elle « ne s’excusera jamais de se tenir aux côtés d’Israël alors qu’il riposte au terrorisme ».

Vers un basculement politique au Royaume-Uni ?

Outre la France et le Royaume-Uni, au moins cinq autres pays envisageraient une telle reconnaissance : l’Australie, le Canada, le Portugal, la Belgique, Malte et le Luxembourg. Mais des changements de dernière minute restent possibles.

Dans le même temps, les sondages au Royaume-Uni prévoient une chute spectaculaire du Parti travailliste de Starmer, qui pourrait perdre plus de la moitié de ses sièges, tandis que le parti populiste « Reform UK » de Nigel Farage enregistrerait une ascension fulgurante. Selon un sondage YouGov, Reform UK passerait de 5 sièges à 271, alors que les conservateurs s’effondreraient à 46 (contre 365 en 2019). Même les libéraux-démocrates dépasseraient les conservateurs avec 81 sièges, reléguant ces derniers à la quatrième place politique du pays.

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