La marine espagnole a été envoyée protéger les navires de la flottille après que ses militants ont affirmé avoir été attaqués par des drones. Dans le pays, les médias ont rapporté que le bâtiment de guerre choisi est équipé, entre autres, d’armes israéliennes développées par la société Rafael.
Ynet
Des médias espagnols rapportent qu’un navire de la marine nationale, envoyé pour escorter la flottille en direction de la bande de Gaza aux côtés de deux bâtiments italiens, dispose notamment d’équipements militaires israéliens fabriqués par Rafael.
Le bâtiment espagnol, de classe Meteoro, est doté, selon ces informations, d’un canon Oto Melara de 76 mm et de deux mitrailleuses automatiques MK-38 de 25 mm. Ces mitrailleuses avancées, destinées à défendre le navire contre divers types de menaces – en particulier contre les embarcations rapides – ont été développées par BAE Systems (Royaume-Uni) et par Rafael (Israël).
La presse espagnole a expliqué à ses lecteurs que Rafael est l’une des plus anciennes entreprises de défense appartenant à l’État d’Israël, fondée dès 1948, employant 7 500 personnes – et qui a notamment produit le système Dôme de fer ainsi que les missiles antichars Spike, dont l’Espagne a récemment annulé l’acquisition.
Il convient de rappeler que l’Espagne mène, depuis le 7 octobre 2023, la ligne la plus critique contre Israël en Europe – lorsque le Premier ministre Pedro Sánchez a déclaré publiquement vouloir mettre fin à la dépendance de son pays vis-à-vis des armes israéliennes. Sous sa direction, l’Espagne a notamment imposé un embargo sur les armes destinées à Israël – et refuse aussi que des navires transportant du matériel militaire vers Israël accostent dans ses ports.
Hier encore, le quotidien Calcalist rapportait que l’Espagne avait décidé d’annuler un contrat d’armement de plus de 200 millions d’euros avec Rafael, qui devait fournir plusieurs dizaines de systèmes aériens avancés Litening 5 pour équiper les Eurofighter Typhoon de son armée de l’air.
C’était au moins la quatrième fois en quelques mois que le ministère espagnol de la Défense annulait des contrats conclus avec des entreprises israéliennes. Avant même l’annulation de la commande des systèmes Litening 5, l’Espagne avait déjà renoncé à une autre transaction importante avec Rafael, qui prévoyait l’acquisition de missiles Spike pour un montant total d’environ 1 milliard de shekels.
Selon Calcalist, ces dernières semaines le ministère espagnol de la Défense a également annulé un contrat conclu il y a deux ans portant sur l’acquisition de systèmes de lancement de roquettes à longue portée PULS, fabriqués par Elbit Systems, pour un montant global d’environ 700 millions d’euros. Dans cette affaire, deux entreprises espagnoles étaient impliquées et la part d’Elbit s’élevait à environ 20 % (soit environ 140 millions d’euros).
Au milieu de l’année, l’Espagne avait également annulé un autre contrat plus modeste avec Elbit, d’un montant de quelques millions d’euros, portant sur l’achat de munitions pour armes légères.