Henri Hamra, fils du rav Yossef Hamra, a déposé une candidature surprise aux élections législatives syriennes – une démarche historique qui ramène la communauté juive syrienne dans le débat public après des décennies d’absence.
Be’hadré ‘Harédim
Une candidature inédite
Selon les médias syriens, Henri Hamra, aujourd’hui installé à New York, a soumis sa candidature aux prochaines élections parlementaires.
La famille Hamra avait quitté la Syrie pour les États-Unis dans les années 1990. Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, ses représentants sont revenus à plusieurs reprises pour des visites officielles.
Un média syrien a décrit cette candidature comme « sans précédent » dans la vie politique locale, rappelant que la communauté juive de Syrie – aujourd’hui quasiment disparue – n’avait plus participé depuis des décennies aux processus décisionnels du pays.
Les axes de son programme
D’après les publications en ligne, le programme d’Henri Hamra comporte plusieurs points essentiels :
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renforcer le sentiment d’appartenance et l’identité nationale,
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reconnaître la communauté juive syrienne comme partie intégrante du tissu national,
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contribuer à la reconstruction et au développement économique,
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établir l’image d’une « nouvelle Syrie »,
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protéger l’héritage et l’identité culturelle,
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promouvoir la citoyenneté et la justice sociale,
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soutenir les communautés syriennes de la diaspora.
Retour symbolique à Damas
En février dernier, une visite très remarquée a eu lieu : le rav Yossef Hamra et son fils Henri se sont rendus dans une synagogue de Damas, pour la première fois depuis trente ans.
La communauté juive syrienne, autrefois florissante, a quasiment disparu au cours des dernières décennies. À l’exception de quelques individus, dont Behor Semtov (Bekhor Simantov), considéré comme l’un des derniers Juifs de Syrie, il n’y a plus de présence juive significative à Damas.
Lors de cette visite, Henri Hamra avait déclaré que le ministère syrien des Affaires étrangères s’était engagé à préserver l’héritage juif du pays :
« Nous avons besoin de l’aide du gouvernement, nous avons besoin de sa protection, et cela arrivera. »
Cette candidature est donc perçue comme un événement à la fois politique et symbolique, marquant une tentative de réintégration officielle de la mémoire juive dans la société syrienne.