Hamas tente d’amender ; Trump refuse d’entendre et menace d’intensifier la force

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Hamas cherche à introduire des modifications au plan de Trump pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Trump n’est pas disposé à entendre des « corrections » des insurgés de Gaza et avertit : c’est la dernière chance avant qu’il ne lâche la bride à Israël pour anéantir complètement le Hamas.

JDN

Deux jours après la présentation du plan de Trump visant à mettre fin aux combats à Gaza — démantellement de l’arsenal du Hamas et libération de tous les otages dans les 72 heures — Hamas tient des consultations internes et avec d’autres factions palestiniennes en vue d’élaborer une réponse. Parallèlement, la Maison-Blanche fait monter la pression sur l’organisation terroriste. La porte-parole de la Maison-Blanche a précisé qu’un retrait du plan constituerait une « ligne rouge » pour l’administration.

Caroline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré jeudi que les États-Unis espéraient et s’attendaient à ce que le Hamas accepte le plan du président concernant Gaza, et que le président fixerait une ligne rouge pour toute réaction du mouvement. « C’est une ligne rouge que le président des États-Unis devra tracer, et je suis convaincue qu’il le fera », a-t-elle dit dans une interview à Fox News, en réponse à la question d’un éventuel refus du Hamas.

Leavitt a ajouté que « le président et son équipe ont travaillé très dur sur ce plan détaillé en 20 points, salué à travers le monde ; c’est un plan raisonnable, et nous espérons et attendons que le Hamas l’accepte afin que nous puissions avancer ».

Trump a donné au Hamas un ultimatum de 3–4 jours, mardi, pour accepter son plan de fin des hostilités à Gaza, plan qui a également reçu le soutien de pays arabes.

Hamas dira « oui mais » : acceptation partielle avec amendements

Hamas et les factions palestiniennes impliquées — directement ou indirectement — se trouvent confrontés à un dilemme majeur quant à l’acceptation du plan Trump. Des sources au sein du Hamas ont déclaré au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat que le mouvement « ne rejettera pas le plan dans son ensemble, il l’acceptera partiellement, tout en ajoutant des amendements portant sur plusieurs questions, notamment la remise des otages, le calendrier du retrait des forces israéliennes et d’autres points ».

D’autres sources au sein des factions estiment en revanche que le plan « constitue une défaite claire pour elles, et que la décision de l’accepter ou de le rejeter déterminerait un destin extrêmement dangereux pour la bande de Gaza ». Ces sources craignent que le plan n’autorise Israël à atteindre pleinement ses objectifs, notamment « un contrôle sécuritaire de la bande qui la rendrait similaire à la situation actuelle en Cisjordanie et à Jérusalem, avec des raids quotidiens ».

Le Jihad islamique met en garde : « Pas d’acceptation totale »

Selon Asharq Al-Awsat, les représentants du Jihad islamique ont souligné que le plan est « dangereux », affirmant qu’« il ne faut pas l’accepter dans son intégralité » et qu’il est impératif d’imposer des amendements permettant au moins d’empêcher le transfert de projets dangereux qui donneraient à Israël un contrôle sécuritaire sur la bande et lui permettraient d’atteindre ses objectifs, ainsi que d’obtenir des garanties écrites claires pour la mise en œuvre du retrait progressif.

Les sources ont indiqué que les discussions pourraient s’achever bientôt, ou dans quelques jours, et que la réponse sera immédiatement transmise aux médiateurs qui la communiqueront aux États-Unis.

D’après des responsables du Hamas, les consultations entre la direction du Hamas à l’étranger et les responsables dans la bande se déroulent lentement en raison de difficultés de communication provoquées par les combats de l’armée israélienne à l’intérieur de la bande. Toujours selon le quotidien saoudien, Ezz ad-Din al-Haddad, commandant de la brigade de Gaza et dernier haut responsable du Hamas restant dans la bande, a mandaté les responsables du Hamas à l’étranger pour prendre la décision appropriée.

Trump refuse les amendements du Hamas

Des sources égyptiennes ont dit au journal libanais Al-Akhbar — proche du Hezbollah — que des responsables américains ont indiqué à leurs homologues du Caire que « le plan de Trump constitue la dernière opportunité avant que l’on donne à Israël carte blanche pour mener une opération militaire totale dans la bande de Gaza, visant à détruire complètement le Hamas et les autres factions ».

La source a ajouté que Washington refuse de discuter de toute observation du Hamas ou des factions, en particulier concernant le calendrier de la libération des otages dans les 72 heures, les détails du retrait israélien ou les mécanismes de gouvernance pour le « jour d’après ». Selon le reportage, quelques observations formulées par le Hamas ont été transmises directement au président Trump lors de son entretien téléphonique d’hier soir avec l’émir du Qatar.

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