Depuis l’annonce militaire, le monde attend avec anxiété le déroulé officiel : l’armée israélienne demande à la population de se montrer mesurée et d’éviter les rumeurs hâtives, en laissant les autorités communiquer d’abord aux familles les résultats des analyses. Dans ce contexte extrêmement délicat, la Croix-Rouge a pris la route vers un point de rendez-vous au nord de Gaza, chargée de recevoir les restes de plusieurs otages décédés, détenus par le Hamas.
Cette phase de rapatriement s’inscrit dans le cadre d’un cessez-le-feu fragile convenu entre Israël et le Hamas, sous médiation internationale, qui prévoit l’échange de restes mortuaires parallèlement à la libération des otages vivants. Les organisations humanitaires, dont le Comité International de la Croix-Rouge, ont mis en garde sur la difficulté logistique que représente l’exhumation dans Gaza, où les ruines, les tunnels effondrés et les zones inaccessibles ralentissent les opérations de récupération.
Pendant ce temps, Israël a pris des mesures de pression : l’aide humanitaire destinée à Gaza a été diminuée, et le passage de Rafah avec l’Égypte est resté fermé, officiellement en lien avec les retards du Hamas à coopérer dans le rapatriement des corps. Toutefois, plus récemment, les autorités israéliennes ont décidé de rouvrir partiellement ce passage, autorisant un flux accru d’aide humanitaire, tout en imposant des contrôles stricts.
Le retour des corps d’otages est non seulement une responsabilité humanitaire, mais aussi un impératif moral pour l’État d’Israël, qui a toujours affirmé que « pas un otage ne sera oublié ». Les familles en deuil méritent la vérité, la dignité et la justice. Ce processus réclame rigueur scientifique, transparence et respect.
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