13 pays ont voté pour, la Russie et la Chine se sont abstenues – et le Hamas a condamné.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé le plan Trump pour Gaza.
Une décision qui ne changera probablement pas immédiatement la réalité sur le terrain, mais qui risque de soulever d’importants obstacles concernant la mise en place d’une force internationale de stabilisation et le désarmement du Hamas.
L’organisation terroriste a déjà déclaré qu’elle « ne remettra pas les armes ». Netanyahu affirme : « Gaza sera démilitarisée ».
Voici ce qui va se passer ensuite.
Ynet – Itamar Eichner, Einav Halaby
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté dans la nuit de lundi à mardi la résolution américaine visant à approuver le plan du président des États-Unis, Donald Trump, pour mettre fin à la guerre à Gaza – un plan qui garantit « un chemin vers un État palestinien ».
13 pays ont voté pour, aucun contre, et deux – la Russie et la Chine – se sont abstenus.
La résolution a été enregistrée comme Résolution 2803 du Conseil de sécurité.
Ynet a retransmis le vote en direct.
Les pays qui ont voté pour : États-Unis, France, Royaume-Uni, Algérie, Danemark, Grèce, Guyana, Pakistan, Panama, Corée du Sud, Sierra Leone, Slovénie, Somalie.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a réagi après le vote : « Le désarmement du Hamas est une condition fondamentale. Il n’y aura pas d’avenir à Gaza tant que le Hamas conservera des armes. »
Réaction du Hamas : Le Hamas a condamné la résolution, déclarant qu’elle « ne répond pas aux exigences ni aux droits des Palestiniens » et qu’elle « impose une tutelle internationale sur la bande de Gaza ».
Selon l’organisation : « Attribuer des missions à une force internationale, y compris le désarmement de la résistance, prive cette force de toute neutralité et en fait une partie prenante du conflit aux côtés de l’occupation. »
Trump salue la décision
Dans un message sur Truth Social, Trump écrit : « Félicitations au monde pour ce vote historique qui reconnaît et soutient le Conseil de paix, que je dirigerai, et qui inclura les dirigeants les plus forts et respectés de la planète. »
« Ce sera l’une des décisions les plus importantes de l’histoire de l’ONU et elle apportera davantage de paix dans le monde. »
Aucun changement de texte malgré la pression israélienne
Contrairement aux déclarations diffusées à Jérusalem, les Américains n’ont pas retiré le projet ni modifié le libellé.
Le texte reste inchangé, y compris le passage clé sur « un chemin fiable vers un État palestinien », principal point de discorde avec Israël.
Un haut responsable israélien confie : « Les Américains ont travaillé très dur pour sécuriser une majorité. Toute réouverture du texte aurait fait exploser le consensus. »
L’ambassadeur américain à l’ONU, Mike Waltz, après le vote : « Merci pour ce vote constructif. Vous nous aidez à tracer une nouvelle voie pour Palestiniens et Israéliens. »
« Nous ne permettrons pas au Hamas de se réarmer.
La force de stabilisation apportera sécurité et permettra le désarmement de Gaza. »
En Israël : inquiétudes politiques et menaces sur la coalition
Des responsables israéliens estiment que malgré la pression de Jérusalem, Washington refusait d’affaiblir le texte.
Les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont déjà menacé la coalition.
Lieberman a dénoncé : « Ce qui s’est passé cette nuit à l’ONU est le résultat de la gestion catastrophique du gouvernement.
Ils ont offert un État palestinien, un programme nucléaire saoudien et des F-35 à la Turquie et à l’Arabie saoudite.
C’est une liquidation de la sécurité israélienne. »
Que va-t-il se passer maintenant ?
Dans l’immédiat, aucun changement sur le terrain.
Mais la résolution ouvre la voie à l’envoi de soldats dans la force internationale de stabilisation (ISF) à Gaza.
Deux pays – l’Indonésie et l’Azerbaïdjan – devraient être les premiers à y participer.
L’Égypte, la Jordanie et les États du Golfe refusent pour l’instant.
Une difficulté majeure demeure : aucun soldat arabe ou musulman n’ouvrira le feu sur le Hamas.
Israël : priorité au désarmement du Hamas
Netanyahu répète : « Gaza sera démilitarisée. Le Hamas sera désarmé, de gré ou de force. »
Des responsables israéliens résument : « Le texte impose des conditions si strictes qu’elles éloignent les Palestiniens de l’idée d’un État bien plus qu’aujourd’hui. »
Réaction du Hamas et du Jihad islamique
Oussama Hamdane (Hamas) : « Le texte impose une tutelle sur le peuple palestinien et cherche à enterrer la cause. La résistance est la seule voie efficace pour lever l’occupation. »
Mohammed al-Hajj Moussa (Jihad islamique) : « Un camouflage pour la domination israélienne. Nous refusons la résolution et ne céderons pas nos armes. »
En toile de fond : la normalisation avec l’Arabie saoudite
Le prince héritier Mohammed ben Salmane arrive aujourd’hui à Washington.
En jeu : la vente de F-35 à Riyad, liée – selon Israël – à une éventuelle normalisation.
Les Saoudiens exigent : progression vers un État palestinien.
Conclusion
La résolution :
✔ Ancre pour la première fois sous Trump l’expression « chemin vers un État palestinien »
✔ Autorise l’envoi d’une force internationale
❗ Ne règle ni le désarmement du Hamas ni le contrôle effectif de Gaza
❗ Pourrait déstabiliser la coalition Netanyahou
Les prochains mois décideront si elle reste symbolique – ou devient le début d’un nouveau paradigme au Moyen-Orient.






















