Ro’hani révèle – le magazine prestigieux confirme : Israël est parvenu à réduire l’Iran en miettes

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L’ancien président iranien a déclaré que le ciel de l’Iran est ouvert aux opérations israéliennes, et une analyse de Forbes affirme que les tentatives de Téhéran de mettre en place des couches de défense aérienne dans les pays de la région n’ont pas entravé la liberté d’action de l’armée de l’air israélienne.

Maariv 

L’ancien président iranien Hassan Rohani a récemment déclaré que l’Iran se trouve dans une situation de grande vulnérabilité face aux frappes aériennes israéliennes, reconnaissant implicitement que les efforts précédents de Téhéran pour établir des couches de défense aérienne dans les pays de la région situés entre l’Iran et Israël n’ont pas atteint leurs objectifs. Une analyse publiée dans le magazine Forbes estime que cette évaluation est juste sur les deux plans.

Selon Ro’hani, « le ciel au-dessus de l’Iran est devenu totalement sûr pour “l’ennemi”. Nous n’avons plus de véritable dissuasion. Les pays voisins — l’Irak, la Syrie, le Liban et la Jordanie — opèrent dans un espace aérien contrôlé par les États-Unis et Israël ». Il a également fait allusion au fait que le dispositif régional destiné à éloigner l’armée de l’air israélienne des frontières iraniennes n’a pas fonctionné comme prévu.

Ro’hani a été commandant du dispositif de défense aérienne iranien entre 1985 et 1991, et durant ses deux mandats présidentiels (2013-2021), des systèmes de défense aérienne de fabrication locale ont été dévoilés, dont le Bavar-373 et le Khordad-15. Au cours de son second mandat, Téhéran a également œuvré à la mise en place de capacités de défense aérienne dans des pays voisins, dans le cadre d’une conception de « couche de défense avancée » face à Israël.

Selon Forbes, l’armée de l’air israélienne a acquis une supériorité aérienne significative lors de la guerre de juin, notamment après avoir frappé des systèmes de défense avancés de l’Iran et grâce à sa capacité à opérer dans les espaces aériens syrien et irakien sans opposition notable. À la fin du mandat de Rohani en 2021, le réseau de « l’axe de la résistance » soutenu par l’Iran était plus fort qu’il ne l’est aujourd’hui. Bien que l’élimination de Qassem Soleimani en janvier 2020 ait été considérée comme un coup dur, des acteurs miliciens en Irak continuaient de disposer d’une puissance militaire et politique significative.

En Syrie, selon le rapport, Bachar al-Assad contrôlait alors la majeure partie du pays avec le soutien de l’Iran et de la Russie, tandis que les forces d’opposition armées étaient principalement concentrées dans la province d’Idleb. Parallèlement, le Hezbollah au Liban, dirigé par Hassan Nasrallah, disposait d’un vaste arsenal de roquettes et de missiles, perçu comme un facteur de dissuasion majeur face à Israël.

Doutes quant à la reconstruction du dispositif de défense aérienne iranien

Cependant, depuis 2013, Israël mène une campagne aérienne continue contre l’implantation iranienne en Syrie, frappant des cibles iraniennes et des convois d’armes destinés au Hezbollah. Les systèmes de défense aérienne syriens, y compris ceux de fabrication russe, n’ont pas réussi à empêcher de manière constante ces frappes. Le rapport indique que l’Iran a tenté de renforcer la défense aérienne syrienne, notamment par des accords et des transferts d’équipements, mais que ces efforts n’ont pas abouti à un changement substantiel. Des tentatives similaires pour fournir des capacités de défense au Hezbollah n’ont pas non plus affecté de manière significative la liberté d’action de l’armée de l’air israélienne.

Selon l’analyse, la campagne régionale qui a suivi l’attaque du Hamas du 7 octobre a conduit à une érosion cumulative des capacités de « l’axe de la résistance », notamment par des éliminations ciblées, des frappes aériennes et la destruction de stocks d’armes. Parallèlement, Israël a également frappé directement des cibles en Iran, ce qui a approfondi l’atteinte portée à son dispositif de défense aérienne. En Irak également, selon Forbes, les tentatives iraniennes d’encourager le développement d’un système de défense aérienne susceptible de freiner l’activité israélienne n’ont pas porté leurs fruits. Durant la guerre, aucun tir irakien n’a été signalé contre des avions israéliens traversant l’espace aérien du pays.

De plus, les affirmations iraniennes concernant une restauration rapide des capacités de défense aérienne, notamment le remplacement de systèmes importés comme le S-300, sont jugées peu crédibles. Selon l’évaluation du magazine, Téhéran est parvenu à la conclusion qu’un nouvel affrontement aérien avec Israël est un scénario possible, et concentre désormais ses efforts sur l’expansion de la production de missiles balistiques. Des responsables iraniens ont évoqué l’objectif d’une capacité de lancement allant jusqu’à 2 000 missiles lors d’une seule attaque, mais des doutes subsistent quant à la faisabilité de cet objectif.

Selon Forbes, l’aveu de Ro’hani reflète une réalité plus large : les tentatives de l’Iran de façonner un dispositif régional de défense aérienne servant de couche de protection supplémentaire contre les frappes israéliennes ont échoué.

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