Les terroristes du ‘Hamas veulent le retour des journalistes?

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par Bassam Tawil

Depuis 2007, le Hamas imposait des restrictions aux journalistes étrangers. En 2011, la BBC rapportait que ces derniers devaient désormais s’adresser au Hamas cinq jours à l’avance pour pouvoir travailler dans la bande de Gaza.

Selon le rapport, le Hamas a demandé à certains journalistes étrangers de signer des formulaires stipulant que s’ils publiaient des articles critiques envers le groupe terroriste, les journalistes palestiniens locaux avec lesquels ils travaillaient seraient tenus responsables.

« Les autorités palestiniennes en Cisjordanie et à Gaza arrêtent, maltraitent et poursuivent pénalement des journalistes et des militants qui expriment des critiques pacifiques à leur encontre. Cette répression viole directement les obligations que la Palestine a récemment contractées en ratifiant des traités internationaux protégeant la liberté d’expression. » — Human Rights Watch, 29 août 2016.

Une fois de plus, la plupart des journalistes étrangers ont choisi d’ignorer la campagne d’intimidation menée par le Hamas contre les journalistes et les militants des droits humains palestiniens. Nombre d’entre eux, en réalité, ferment systématiquement les yeux sur les violations des droits humains commises par les Palestiniens contre leur propre peuple. Au lieu de cela – une longue tradition au sein de la presse étrangère –, ils recherchent des sujets qui ternissent l’image d’Israël. Ils semblent croire qu’il est de leur devoir de prendre parti pour les Palestiniens, les opprimés, et de couvrir leurs crimes contre l’humanité.

Sur la photo : Anas al-Sharif (à droite), qui commandait une unité de lance urs de roquettes du Hamas à Gaza alors qu’il travaillait comme « journaliste » pour la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, pose pour un selfie avec de hauts responsables du Hamas, dont le défunt chef du groupe, Yahiya Sinwar (deuxième à partir de la gauche). Photo : Anas al-Sharif.

C’est précisément pour cette raison que le Hamas souhaite désormais que des journalistes étrangers se rendent dans la bande de Gaza. Le groupe terroriste a besoin de ces journalistes pour diffuser sa propagande anti-israélienne.

Les journalistes qui se sont rendus sur place n’ont pas pu constater comment le Hamas et d’autres groupes terroristes palestiniens transformaient la magnifique bande de Gaza en l’une des plus grandes bases du djihad et du terrorisme au Moyen-Orient.

Selon le média Ynet, une étude publiée cette semaine par le Centre d’information sur le renseignement et le terrorisme Meir Amit a révélé qu’« environ 60 % des personnes décrites comme journalistes ou employés des médias tuées pendant la guerre dans la bande de Gaza étaient des agents du Hamas ou des membres d’autres groupes terroristes ».

Même s’ils avaient été témoins de telles activités, ils n’auraient pas pu les signaler, en raison des restrictions et des menaces du Hamas.

Les journalistes étrangers qui réclament aujourd’hui l’accès à la bande de Gaza se heurteront aux mêmes menaces, restrictions et actes de harcèlement de la part du Hamas.
Ils ne seront autorisés à publier que des articles présentant les Palestiniens comme victimes d’Israël, et non du groupe terroriste Hamas.
Ils s’y soumettront probablement, se disant que le mensonge par omission leur permettra au moins d’obtenir un « accès ».

Les journalistes qui se laissent intimider par le Hamas ou par tout autre parti ne pourront jamais faire leur travail avec crédibilité.

Bassam Tawil est un Arabe musulman installé au Moyen-Orient. 

JForum.fr avec gatestoneinstitute.org

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