Information : « Israël aurait enlevé, en plein cœur de la ville de Gaza, un terroriste du Jihad islamique qui serait soupçonné d’avoir détenu la dépouille de Ran Guevily »
Des sources palestiniennes ont déclaré à un journal saoudien qu’« une force israélienne spéciale a enlevé un activiste du Jihad islamique près d’un hôpital à Gaza ». Selon ce rapport, à Tsahal on estime que ce terroriste – Mohammed Azzam – a un lien direct avec la détention du dernier otage décédé. Netanyahou avait déjà accepté l’ouverture du point de passage de Rafah sous la pression des États-Unis, mais Ben Gvir et Smotrich ont opposé leur veto en raison de la non-restitution de Guevily.
Ynet – Einav Halabi, Itamar Eichner
814 jours se sont écoulés depuis le 7 octobre, et Ran Guevily se trouve toujours à Gaza. Aujourd’hui, dans un article publié par le journal saoudien Asharq Al-Awsat, des sources palestiniennes ont affirmé qu’Israël avait enlevé un activiste de la branche armée du Jihad islamique, dans le cadre des tentatives visant à récupérer la dépouille du dernier otage décédé.
Parallèlement, une réunion s’est tenue aujourd’hui chez le Premier ministre Benjamin Netanyahou au sujet de l’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens, sous une forte pression américaine, dans le cadre de la volonté de passer à la phase B de l’accord. Netanyahou souhaitait accéder à la demande, mais les ministres Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich ont opposé leur veto en raison de la non-restitution de Guevily. Jusqu’à présent, Israël a refusé d’ouvrir le point de passage de Rafah tant que les otages n’étaient pas rendus. Des préparatifs pour l’ouverture avaient déjà été effectués côté israélien et côté égyptien.
Selon le rapport du journal saoudien, des sources palestiniennes issues des factions et du terrain ont déclaré qu’« Israël mène des activités clandestines à l’intérieur de la bande de Gaza dans le cadre des recherches de Guevily ». Selon elles, « l’opération a inclus l’enlèvement d’un activiste de terrain des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, résident du quartier de Zeitoun, dans une zone proche de la place Palestine, dans la ville de Gaza ».
Ces mêmes sources ont indiqué que le nom du terroriste est Mohammed Azzam, ajoutant que « l’enlèvement a eu lieu il y a quelques jours, à environ un kilomètre à l’ouest de la ligne jaune. Une force israélienne spéciale a mené l’opération, car Tsahal estime que l’activiste enlevé a un lien direct avec la détention du corps de Guevily ».
Des sources du Jihad islamique ont déclaré au journal que « la dépouille avait effectivement été entre les mains de leurs activistes et qu’après une courte période, ils l’ont transférée à des activistes et commandants de terrain de la branche armée du Hamas, dans la ville de Gaza, pour plusieurs raisons, notamment la coordination entre les factions ». Des sources du Hamas ont affirmé que le corps avait été en leur possession pendant une longue période et qu’il avait été détenu pendant plusieurs mois avant le cessez-le-feu, dans le quartier de Zeitoun. Elles ont ajouté que « toutes les personnes ayant supervisé la détention du corps ou ayant connu son emplacement ont été éliminées lors d’opérations distinctes ».
Selon un autre rapport, « Azzam a été enlevé il y a environ cinq jours par une force israélienne spéciale, près de l’hôpital Al-Maamadani. Israël affirme que l’enlevé, ainsi que trois autres activistes du Jihad islamique, sont liés au lieu d’inhumation de Ran Guevily ». Il a également été rapporté que « le nom d’Azzam, ainsi que ceux des trois autres activistes, a été transmis au Hamas par l’intermédiaire de l’Égypte afin de les interroger sur le lieu d’inhumation de l’otage décédé ».
Il y a environ deux semaines, Israël a transmis aux médiatrices des informations susceptibles d’aider à localiser Guevily, mais les organisations terroristes ont affirmé que toutes les tentatives avaient échoué. Le Jihad islamique a déclaré avoir rendu tous les otages qui se trouvaient entre ses mains. Des sources du Hamas ont alors affirmé que des recherches de Guevily avaient été menées sur quatre sites où Israël pensait qu’il se trouvait, dans les quartiers de Shuja’iyya et de Zeitoun, à l’est de la ville de Gaza. « Des recherches ont été effectuées sur place, mais aucun résultat n’a été trouvé », ont déclaré au Hamas, affirmant que cela était dû « au fait que toutes les personnes impliquées dans sa détention ont été tuées lors de frappes israéliennes, ainsi qu’aux destructions massives et aux fouilles réalisées dans la zone ».
Hier soir, de nombreuses personnes ont participé à un rassemblement organisé dans la localité de Meitar en faveur du retour de Guevily de captivité. Des membres de la famille, des habitants et des soutiens se sont rassemblés dans le froid et sous la pluie sur la place centrale, enveloppés de manteaux et de drapeaux israéliens, en scandant : « Ne pas renoncer à Ran – et ne laisser personne derrière ».
Talit Guevily, la mère de Ran, a évoqué son projet d’accompagner le Premier ministre Benjamin Netanyahou à Mar-a-Lago pour une rencontre avec le président des États-Unis, Donald Trump : « J’espère que lorsque je reviendrai, Rani sera ici. Je n’ai aucun doute que nous avons besoin de vous. C’est exactement ce que je vais dire au président des États-Unis : que tout le peuple d’Israël est derrière nous, que tous exigent que Rani soit ici, car il est inconcevable que nous le laissions là-bas. »
Elle a encore demandé : « Ne cessez pas de dire son nom, sur les réseaux, sur toutes les tribunes. Cela renforce vraiment, et cela donne réellement au monde entier le sentiment que, peu importe ce que nous pensons, peu importe ce que nous ressentons, peu importe nos désaccords, nous sommes un seul peuple uni, et nous ne laissons aucun enfant derrière. Aujourd’hui, c’est mon fils ; demain, ce sera le vôtre. Et quoi qu’il en soit, Rani est désormais le vôtre – l’enfant de nous tous. »
