Le top du renseignement déployé pour contrecarrer le Hezbollah

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Marc – JForum

Un groupe terroriste soutenu par l’Iran tente de construire une infrastructure pour des opérations à la frontière israélo-syrienne, inquiétant les Israéliens, qui comprennent que même s’ils n’en sont encore qu’à leurs débuts, ils constituent une menace à plus long terme.

Deux incidents graves sur les hauteurs du Golan ont mis fin à tout espoir que la frontière israélo-syrienne revienne au calme prévalant avant la guerre civile, maintenant que l’armée de Bachar Assad a renforcé son contrôle avec l’aide de la Russie du président Vladimir Poutine.

La source des missiles sol-air tirés sur un avion de l’armée de l’air israélienne en mai ou l’identité des auteurs du lancement de deux autres missiles sur le mont ‘Hermon au début de ce mois-ci sont toujours inconnues, mais les incidents illustrent la réalité complexe à laquelle l’armée israélienne aura à faire face.

Batterie de fer dôme sur le mont. Hermon (Photo: AFP)

Batterie dôme de fer sur le Mont Hermon (Photo: AFP)

 

Le Hezbollah, une milice libanaise soutenue par l’Iran, a remplacé les combattants rebelles poussés hors de la région du Golan par l’armée syrienne. Ils constituent la menace la plus grave pour Israël avec son déploiement sur les frontières libanaise et syrienne.

Tsahal termine actuellement la construction d’un appareil de collecte de renseignements d’une ampleur sans précédent, rattaché à la division Dotan sur les hauteurs du Golan.

Jamais une division chargée de protéger la frontière n’a eu accès à ce type de force de renseignement concentrée dans un lieu secret à une courte distance.

De l’autre côté de la frontière, les efforts du Hezbollah, sous la direction d’Ali Mussa Abbas Daqduq (nom de code Abu Hussein Sajed), visent désormais à observer Israël depuis plusieurs postes d’observation et sites militaires, tout en recrutant des combattants dans des villages du côté syrien des hauteurs du Golan.

Ali Mussa Abbas Daqduq (Photo: porte-parole des FDI)

Ali Mussa Abbas Daqduq

 

Les efforts de Daqduq, menés sous le nom de “dossier Golan”, en sont à leurs débuts, mais ils suscitent encore des inquiétudes pour les Israéliens. Les miliciens chiites ont en leur possession des explosifs, des armes légères, des mitraillettes et des missiles antichars.

Le lieutenant-colonel L. du bureau du porte-parole de Tsahal, assure à Ynet qu’il n’y a pas de présence iranienne permanente sur les hauteurs du Golan, mais que le Hezbollah tente de s’y établir.

“Le Hezbollah tente de mettre en place une infrastructure militaire du côté syrien du Golan. C’est le dernier effort en date, de sorte que l’armée israélienne l’a révélée au public”, a-t-il déclaré. “Nous continuons à recueillir des renseignements et nous n’allons pas permettre au Hezbollah d’établir une infrastructure terroriste sur le Golan, capable de frapper des civils israéliens. ”

Une base de renseignement israélienne près de la frontière syrienne (Photo: porte-parole de Tsahal)

Une base de renseignement israélienne près de la frontière syrienne (Photo: porte-parole de Tsahal)

 

Dans l’enceinte secrète du renseignement, des écrans montrent pratiquement chaque pouce de l’arène. Différentes branches de l’armée ont des représentants dans la salle.

Lorsqu’un convoi est repéré de l’autre côté de la frontière, un drone est envoyé pour l’examiner de plus près.

Tout indice est immédiatement analysé et les opérationnels de terrain sont prêts à se déployer si nécessaire.

Yoav Zitun |

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