Jeudi, les opposants à la réforme judiciaire prévoient d’organiser des manifestations dans tout le pays, visant cette fois les flèches de l’attaque contre le public orthodoxe et contre la loi sur la conscription : « Nous allons notifier officiellement la direction – orthodoxe – c’est fini » ont déclaré les organisateurs | Plus de cent mille personnes ont manifesté ce soir rue Kaplan à Tel Aviv
Be’hadré ‘Harédim – Photo : Hillel Guershouni
Les leaders de la contestation contre la réforme judiciaire annoncent le retour des journées de contestation, avec le début de la séance d’été de la Knesset. Au début de la manifestation de ce soir (motsaé Chabbath) sur la re’hov Kaplan à Tel-Aviv, les organisateurs ont annoncé que jeudi prochain il y aurait une « Journée nationale de l’égalité » à travers le pays, qu’ils prévoient de consacrer à la « question de l’égalité dans les corvées » et le secteur orthodoxe. « Parce qu’il n’y a pas de démocratie sans égalité », ont déclaré les organisateurs (comme par exemple avec les Arabes…).
« Dans le cadre de la journée, le mouvement de protestation se battra pour l’égalité, le service à l’État et la contribution économique et pour tous ceux qui sont financièrement lésés par les actions du gouvernement », ont déclaré les dirigeants de la manifestation, ajoutant : « Les jours où un parti sert l’État et finance aussi les Yechivoth – alors qu’il essaie d’établir une dictature halakhique ici – sont terminées ».
Les organisateurs des manifestations ont déclaré que lors de la « Journée nationale de l’égalité », « nous participerons à des dizaines d’actions de protestation à travers le pays, avec des manifestations de Goma Junction à Eilat. Ce jour-là, nous informerons officiellement les dirigeants orthodoxes – c’est sûr. »
Plus de cent mille personnes participent ce soir à une manifestation contre la réforme judiciaire à Tel-Aviv. La police a annoncé qu’une dizaine de manifestants avaient tenté de descendre de Migal Alon en direction de l’autoroute 20 Nord. Une force de police sur place les a arrêtés. De nombreuses manifestations ont lieu dans une série de centres à travers le pays.
Le président du camp de l’État, le député Benny Gantz, a pris la parole lors d’une manifestation à Ra’anana. Dans ses mots, Gantz a attaqué le ministre de la Justice Yariv Levin. « Imaginez si j’étais le ministre de la Défense, j’attaquerais Tsahal et calomnierais le système de sécurité. Il est inacceptable qu’un ministre de la justice attaque, incite et porte atteinte à la légitimité du système judiciaire ».
« Nous devons maintenir un État d’Israël juif, démocratique et internationalement accepté, un État libéral qui a un contrat entre lui-même et le citoyen. Nos ennemis nous voient comme une seule entité, ils ne font pas de différence entre la droite ou la gauche, et nous sommes obligés continuer à maintenir notre caractère démocratique, continuer à vivre ici l’un pour l’autre. Le combat ne va pas s’arrêter de sitôt, car c’est aussi un combat pour la réforme, mais aussi, et tout aussi important, pour les valeurs juives et démocratiques », ajoute Gantz.
Bonjour, cet article est un raccourci et une simplification ultime des problèmes et des enjeux posés par le fait que le public orthodoxe veuille rester en marge de la société israélienne, c’est dommage qu’un site sérieux comme le vôtre ne présente pas une réflexion approfondie et exigeante sur l’état objectif de la situation et les propositions pour résoudre les difficultés.
Merci pour votre appréciation.
Sur le fond ? Il n’y a strictement rien à dire : le public orthodoxe ne cherche pas à quitter sa marge – et du reste, dans 20 ans, c’est lui qui formera la grosse partie du public « israélien », vu le nombre d’enfants qu’il met au monde déjà maintenant.
Et c’est, comme dit, là tout le problème de ces gens de Gauche, incapable de faire autre chose que de crier « démocratie », et de tout faire pour l’écraser sous ses gros sabots.
Quant aux « petites » questions concernant la manière dont notre public conçoit alors sa défense face à ses ennemis, attendons quelques années pour savoir comment il résolvera son problème, si toutefois il se posera encore…
A quoi cela sert qu’il formera la grosse partie du public israélien s’il veut rester toujours en marge de ce public. Exemple : pourquoi le journal religieux a formellement mis en garde de participer à la manifestation pour la réforme ?
Il sera alors à même légalement et légitimement de transformer les diverses institutions qui sont à la tête de ce pays. Par exemple : une cours suprême civile – qui de nos jours en est arrivé à lutter ouvertement contre tout ce qui est lié à la Tora et à la pratique.
Actuelmement, la pire des choses que pourrait faire le public religieux est de prendre part aux manifestations pour la réforme, même s’il est le premier à la souhaiter : cela permettrait à ceux qui défendent la forme actuelle de la Cour suprême de faire dévier le débat vers la question de la place de la pratique dans le pays, et renforcerait énormément la Gauche, qui est en voie d’essouflement.